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Courrier International, le 07/09/2021
Exposée médiatiquement par ses succès récents, l’équipe féminine turque de volley-ball est prise pour cible par les conservateurs, en raison de ses tenues “impudiques” et de l’homosexualité de l’une de ses joueuses vedettes.
En Turquie, on les appelle les “sultanes du filet”. Cet été, elles ont créé l’enthousiasme chez les amateurs de volley-ball en parvenant en quarts de finale des Jeux olympiques de Tokyo, puis en décrochant la troisième place du championnat d’Europe grâce à leur victoire sur les Pays-Bas, le 4 septembre. Mais dans le pays, tous n’ont pas vu d’un bon œil la progression de l’équipe nationale de volley-ball féminin. En particulier les conservateurs, qui mènent depuis des années une croisade contre les vêtements des joueuses, qu’ils jugent “impudiques”.
L’influent théologien Ihsan Senocak a ainsi lancé la polémique lorsque, au lieu de fêter la victoire aux JO contre la Chine, championne du monde en titre, il s’est fendu d’un message sur Twitter : “Fille de l’Islam, tu n’es pas la sultane des terrains de jeux, mais celle de la foi, de la chasteté et de la morale, tu es la fille des mères qui rougissent de montrer ne serait-ce que leur nez. Ne te laisse pas tromper par ce mot de ‘sultan’ qui a envahi la culture populaire, notre espoir et nos prières sont avec toi.”
İSLAMIN KIZI!
Sen OYUN ALANLARININ değil, imanın, iffetin, ahlakın, hayanın, edebin SUTANISIN; SEN « burnunu göstermekten utanan » ANALARIN EVLADISIN. Ekranlara ve sakallı ağabeylerinin popüler kültürün kurbanlarına « sultan » demesine aldanmayasın! Umudumuz da, duamız da SENSİN!— İhsan Şenocak (@ihsansenocak) July 25, 2021
Une pique qui a déchaîné une tempête de réactions dans la presse d’opposition. “Ce n’est pas une réaction surprenante, c’est la même réflexion qui mène certains à attaquer physiquement les filles portant des shorts dans la rue, ou à vouloir sortir d’un bus celle qui porte une jupe”, déplore ainsi un éditorialiste du quotidien Habertürk.
Le sujet est d’autant plus brûlant que, le 1er juillet dernier, la Turquie a officiellement quitté la convention d’Istanbul contre les violences faites aux femmes, que les conservateurs accusaient de “chercher à pervertir la société”.
L’avocate et militante associative Canan Arin s’est insurgée dans le quotidien Cumhuriyet : “C’est une pensée moyenâgeuse, il ne lui appartient pas de dire ce que les femmes peuvent faire ou non. Mais ce genre de réflexion ne doit par nous surprendre, alors qu’un homme seul [le président truc Recep Tayyip Erdogan] peut rayer d’un trait de plume la Convention d’Istanbul, mettant en danger la vie de millions de femmes, alors que dans le même temps, une nouvelle loi demande de renforcer la recherche de preuves matérielles dans les cas d’abus d’enfants, ce qui n’est rien d’autre qu’un feu vert donné aux cheikhs des confréries religieuses pour qu’ils continuent à abuser des enfants”, alors que plusieurs faits divers de ce genre ont secoué l’opinion publique.
L’équipe, qui célèbre ses victoires en entonnant la très politique marche d’Izmir, un chant en hommage au fondateur de la République turque, Mustafa Kemal Atatürk, est devenue la coqueluche de la presse laïque. “Les filles d’Atatürk”, titre ainsi un éditorial de Cumhuriyet :
« Combien d’exemples d’équipes féminines aussi brillantes, habillées de façon moderne, avons-nous au Moyen-Orient et dans les pays musulmans ? Si Atatürk n’avait pas créé la République laïque, pourrait-on avoir aujourd’hui une jeune et talentueuse équipe comme celle-ci ? Elle représente non seulement les valeurs du sport, mais aussi celles de la modernité et de la civilisation. Le débat qui les entoure s’inscrit dans les tentatives menées depuis plusieurs années de s’en prendre aux principes de la République laïque et à l’héritage d’Atatürk.”
Meral Aksener, présidente du Bon Parti (extrême droite laïque), un des trois principaux partis d’opposition, a même mis en scène son soutien, allant jusqu’à affréter un avion pour partir encourager l’équipe lors de son match contre les Pays-Bas.
Les critiques des conservateurs se sont peu à peu concentrées sur la charismatique smasheuse aux cheveux roses Ebrar Karakurt, après qu’elle a publié sur le réseau Instagram des images d’elle avec sa compagne. “Voilà maintenant qu’une volleyeuse de l’équipe nationale fait la promotion du lesbianisme et entraîne notre société vers la catastrophe”, s’est ému le célèbre prédicateur Cübbeli Ahmet Hoca sur Twitter.
“Quelle différence” avec les talibans ?
Cette nouvelle polémique a provoqué des réactions même au-delà de la presse d’opposition, jusqu’au quotidien Milliyet, dont la ligne éditoriale est pourtant contrôlée par le pouvoir depuis plusieurs années : “Les choix sexuels de Mme Karakurt ne regardent personne. Qu’elle soit joueuse de l’équipe nationale, professeure, juge ou n’importe quoi d’autre, elle a le droit de faire ce qu’elle veut et le droit aussi que l’on respecte sa vie privée. Quelle différence y a-t-il, en 2021, entre ceux qui se mêlent de ce que les femmes portent ou de leurs choix amoureux et les talibans qui, en s’emparant de Kaboul, ont annoncé qu’ils allaient appliquer la charia, tout en autorisant quand même les femmes ‘à sortir de chez elles sans être accompagnées par un tuteur’ ?” s’emporte un éditorialiste.
Le 4 septembre, après la victoire contre les Pays-Bas, et alors que la Turquie fêtait sa médaille de bronze, Ebrar Karakurt a partagé une nouvelle photo d’elle – supprimée depuis – tirant la langue aux conservateurs.
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