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Nuray Mert
Courrier International – 15/10/2014
Comment Erdogan pourrait-il bombarder l’Etat islamique alors qu’il n’y a pas si longtemps il le considérait comme un mouvement sunnite de résistance ?
Les tours aux emblèmes du PKK et de la Turquie, le roi à celui de Daech. Les tours aux emblèmes du PKK et de la Turquie, le roi à celui de Daech. Dessin de Ruben, Pays-Bas.
Les “puissances sunnites” [Turquie, Arabie Saoudite, Qatar, Egypte,…], comme elles aiment à se présenter, n’ont pas réussi à s’adapter aux changements politiques au Moyen-Orient. Le Qatar [accusé de financer les islamistes] et la Turquie [dirigée par un parti islamiste modéré] ont résisté jusqu’au bout aux changements.
Ces pays se retrouvent désormais “interventionnistes malgré eux” [le Parlement turc a voté le 2 octobre pour l’intervention militaire contre l’Etat islamique (EI)] : le Qatar participe aux opérations militaires contre l’EI, et le président turc déclare que “la Turquie fera tout ce qui est nécessaire pour lutter contre l’EI”.
Inutile de rappeler que jadis leur position se limitait à s’opposer à une intervention occidentale contre les islamistes. La Turquie et les pays sunnites réclamaient à grands cris l’intervention de l’Occident contre le régime syrien de Bachar El-Assad. Et puis les choses ont commencé à changer quand le “printemps arabe” a tourné court et que la montée du fondamentalisme sunnite a tué les espoirs d’une transition démocratique.
Le Moyen-Orient était devenu le terrain de prédilection des tenants d’un prétendu “islamisme modéré” [comme la Turquie] censé assurer la stabilité en remplaçant les régimes autoritaires. Or ce fut un échec retentissant non seulement en termes de gouvernance, mais aussi de gestion des extrémistes religieux. Pendant ce temps, ces “alliés sunnites de l’Occident” surestimaient leur rôle et préféraient agir en sous-main pour conquérir l’hégémonie régionale.
La Turquie a été la première à s’obstiner à entretenir des relations douteuses avec des groupes armés [islamistes] en Irak et en Syrie dans le but d’assouvir ses ambitions au Moyen-Orient. Elle avait peur de perdre son emprise dans la région (une emprise qui relevait pourtant davantage du fantasme). Après l’effondrement de sa politique en Syrie, le gouvernement turc a reporté son attention sur les “espaces sunnites” en Syrie et en Irak [où règnent les groupes islamistes].
C’est d’ailleurs pour cette raison qu’au départ l’Etat islamique était considéré par Ankara comme une expression “de la colère des sunnites et de la résistance contre les politiques discriminantes” de l’ancien Premier ministre irakien [chiite] Nouri Al-Maliki. Pour faire court, la Turquie n’a jamais cessé de rêver de dominer le Moyen-Orient avec sa “politique sunnite” et elle attendait beaucoup des liens entretenus avec les Turkmènes sunnites, les radicaux sunnites et les Kurdes conservateurs ou islamistes. Malheureusement, ses espoirs ont été déçus et Ankara a fini par s’allier avec les “interventionnistes occidentaux”. Il incombe maintenant au président turc et à son gouvernement de se débrouiller pour présenter la nouvelle position de la Turquie.
Après tout, c’est là un problème que l’on retrouve plus généralement dans les pays musulmans, qui imposent chez eux un discours islamiste et “toutes sortes de théories du complot antioccidental”, tout en étant des alliés pragmatiques des puissances de l’Ouest. Depuis une dizaine d’années, c’est également le cas de la Turquie, avec son gouvernement “conservateur”, devenu bel et bien “islamiste”. Le véritable problème, pour les pays musulmans (et d’ailleurs récemment encore pour les puissances occidentales), c’est qu’ils s’appuient sur des politiques et des alliances pragmatiques qui n’ont en fin de compte abouti qu’à une hypocrisie absolue, et à l’échec.
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