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Le Monde, le 07/08/2019
TRIBUNE
Hassan Hamdoche, président de l’association Espoir Afrin
Hassan Hamdoche, président de l’association Espoir Afrin, craint, dans une tribune au « Monde », qu’une éventuelle attaque de la Turquie dans le nord de la Syrie fasse les affaires de l’organisation Etat islamique.
Grâce à l’alliance avec la coalition occidentale dans la guerre contre l’organisation Etat islamique (EI) en Syrie, les Kurdes se sont forgé une notoriété et ont bâti un système gouvernance unique basé sur l’égalité et le partage. Le Rojava [Kurdistan syrien] est un modèle unique. La Turquie de Recep Tayyip Erdogan considère ce que j’appellerais une « jeune démocratie laïque » comme une menace pour sa sécurité nationale et pour sa politique expansionniste islamiste. Depuis l’invasion du canton d’Afrin en 2018, M. Erdogan n’a jamais caché ses ambitions d’envahir le Rojava. « Nous sommes entrés à Afrin, Djarabulus et Al-Bab et, maintenant, nous allons entrer à l’est de l’Euphrate. Tant que le harcèlement se poursuit, nous ne pouvons pas rester silencieux », a-t-il déclaré le 4 août.
Les motivations du Parti de la justice et du développement (AKP), soutenu par l’extrême droite, n’ont pas vraiment changé depuis l’invasion d’Afrin en 2018. La haine antikurde et arabe, intensifiée par la crise économique à laquelle les Turcs tentent de survivre depuis quelques années, fait monter la grogne de la population qui n’arrive plus à subvenir à ses besoins. Cette grogne populaire qui devient plus qu’audible en Turquie met en danger l’existence même du système bâti par l’AKP de M. Erdogan. Pour Recep Tayyip Erdogan, il s’agit de sauver l’AKP de la disparition. En vingt ans de présence au pouvoir, les notables de l’AKP et les islamistes qui le soutiennent sont devenus des hommes affaires à la tête d’une économie parfois souterraine. La bataille menée durement pour regagner la mairie d’Istanbul à la suite de la claque électorale du mois de mai était d’ordre vital pour M. Erdogan. La perte de cette mairie signifie l’ouverture de la boîte de Pandore pour l’AKP. Faute d’un accord avec Ekrem Imamoglu, nouveau maire d’Istanbul, les jours de l’AKP seraient comptés. L’opposition turque dispose de tous les dossiers sur les activités de l’AKP lui permettant d’embarrasser le parti majoritaire dans le pays. Une aventure militaire, une nouvelle, permettra à M. Erdogan de se maintenir sur la scène politique turque jusqu’à la prochaine élection présidentielle.
La Turquie, Etat prorusse
La population turque ne tolère plus la présence des réfugiés arabes syriens qui « piquent les emplois des Turcs », comme il est dit dans les rues d’Ankara et d’Istanbul. En violation de toutes les conventions internationales relatives à la protection des réfugiés en temps de guerre, quelques milliers de réfugiés ont été renvoyés à Idlib, ville ravagée par la guerre, dans le Nord syrien. Le but de M. Erdogan est de renvoyer un million de réfugiés syriens dans le nord de la Syrie et notamment dans la zone autonome de l’administration kurde. M. Erdogan réalisera enfin « la ceinture arabe », le vieux rêve des années 1960 des partis nationalistes arabes Baas qui ont œuvré à séparer les Kurdes de la Syrie de leurs frères en Turquie. Cette « ceinture » permettra à Erdogan de tuer définitivement la jeune démocratie kurde naissante dans la région et de parfaire le changement démographique qu’il a mis en œuvre à Afrin en y installant les populations arabes de la Ghouta orientale et d’autres factions djihadistes turcomanes.
Sur le plan international, les Turcs, alliés des Iraniens et des Russes, sous le prétexte de vouloir sécuriser les frontières sud de la Turquie et d’éliminer un « marquage terroriste », selon les termes de M. Erdogan, prêteront main-forte aux Iraniens dans une probable confrontation contre les Etats-Unis. Il est de l’intérêt des Russes et des Iraniens que les combattants kurdes, qui ont éliminé l’EI à l’aide de la coalition internationale, soient neutralisés et désarmés, sans préciser que le souhait d’Ankara est qu’ils soient totalement éliminés. Le régime syrien, qui a qualifié par la voix de son ministre des affaires étrangères, Walid Al-Mouallem, les combattants des unités de protection du peuple (YPG, branche armée du Parti de l’union démocratique, PYD) et des Forces démocratiques syriennes de « traîtres » en raison de leur alliance stratégique avec les Américains, est impatient de voir cette puissance militaire et démocratique disparaître afin qu’il puisse récupérer le nord de la Syrie riche en pétrole ; ce pétrole qui fait cruellement défaut au régime de Bachar Al-Assad.
Il n’est plus un secret que la Turquie est devenue un Etat anti-occidental et prorusse. Son maintien ou pas dans l’OTAN n’inquiète plus M. Erdogan. L’achat du système S-400 à la Russie de M. Poutine a jeté un pavé dans la mare. Finalement, une défaite des Kurdes ferait l’affaire des djihadistes et permettrait à l’EI de renaître de ses cendres. L’Europe laissera-t-elle faire ? Désormais, les discours doivent être limpides et sans ambiguïté, tout un exercice pour l’Europe. L’implication sans faille des Etats-Unis dans les négociations avec les Turcs, les déclarations successives des responsables américains laissent entendre que, cette fois-ci, les Kurdes ne seront plus abandonnés à leur sort.
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