A Saint-Brieuc, ce midi, quelques dizaines de personnes, turques, kurdes ou sympathisantes, se sont rassemblées en soutien aux « Mères du samedi ». Depuis 600 semaines, ces femmes se rassemblent à Istanbul, place Galatasaray, avec les photos de leurs proches, disparus.
600 semaines de manifestations, pour celles qu’on appelle les « Mères du samedi ». Chaque semaine, depuis mai 1995, elles se rassemblent à Istanbul, place Galatasaray, avec les photos de leurs proches, disparus.
Pour marquer cette étape dans leur lutte, des rassemblements ont été organisés ce midi un peu partout en France, et notamment à Saint-Brieuc. « Depuis 1995, on compte des dizaines de milliers de disparus en Turquie », explique un porte-parole de l’ASDP, association socioculturelle démocratique des peuples. « Dans les années 1990, on en a recensé 17 000. Et ça recommence aujourd’hui, avec Erdogan qui ne reconnaît aucune opposition. Il y a à nouveau des centaines de disparus, qui sont torturés puis tués »
Pour porter le message de « ces mères courageuses et inépuisables », quelques dizaines de personnes, turques, kurdes ou sympathisantes, se sont rassemblées ce samedi, en même temps que la manifestation à Istanbul, et toutes les autres, à Paris, Rennes et ailleurs. « Elles ne baissent pas les bras, comme les mères de la place de Mai, en Argentine. »
À Saint-Brieuc, c’est une manifestation solidaire. À Istanbul, c’est un acte de désobéissance civile, le plus long de l’histoire de ce pays.
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