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La Libre, le 18/06/2018
REPORTAGE DE CHRISTOPHE LAMFALUSSY, ENVOYÉ SPÉCIAL À ISTANBUL
La crainte d’une crise économique agite la campagne électorale. Mais quelle crise ?
« Je n’aime pas utiliser le mot crise, mais un objet non identifié est en train de foncer sur nous. » Cet avertissement d’un ancien dirigeant de la Banque centrale turque, Durmus Yilmaz, ne va pas calmer les appréhensions sur l’économie turque, devenue un enjeu majeur des élections législatives et présidentielle du 24 juin.
Les Turcs votent avec leur portefeuille et les états-majors des partis politiques ont compris que la perspective d’une crise économique ou d’une stabilité financière pourrait faire pencher la balance en leur faveur.
Côté pile, la croissance se poursuit, les grands travaux pullulent et les finances publiques sont bonnes. La Turquie enregistre au premier semestre une hausse de 7,4 %, qui la place en tête des pays de l’OCDE, ce que n’a pas manqué de souligner le président Recep Tayyip Erdogan.
Côté face, les déboires s’accumulent : une inflation à 12 % en mai (la Turquie a connu bien pire dans le passé), une chute de 30 % de la livre turque en un an, une baisse depuis fin décembre de la Bourse d’Istanbul de 9,9 % en monnaie locale, une dette totale de 453 milliards de dollars dont environ la moitié est détenue par le privé. Enfin, un marché immobilier en régression dans un pays où la construction est le premier secteur industriel.
Particuliers endettés
C’est l’endettement du secteur privé, notamment des petites et moyennes entreprises, et des particuliers qui inquiète le plus les économistes à Istanbul. « Lors de la crise de 2001, les banques avaient fait faillite. Cette fois-ci, ce seront les gens qui feront faillite », pronostique un agent de change du Grand Bazar. « Au cours des dix dernières années, les gens se sont endettés. Il y a beaucoup de centres commerciaux. Les gens y vont et paient avec leur carte de crédit. »
La frénésie d’achats des Turcs est le moteur du PNB du pays, puisque la consommation intérieure compte pour 6,1 % de la croissance, selon le Tusiad, la plus importante fédération patronale turque. C’est donc une économie en surchauffe, boostée par des consommateurs de plus en plus endettés.
Même l’AKP reconnaît les prémices d’une crise, tout en promettant des réformes s’il est réélu à la fin juin. Pour Murat Yalcintas, économiste à l’université Ticaret, ancien patron de la chambre de commerce d’Istanbul et cofondateur du parti d’Erdogan, la Turquie ne peut plus compter sur le surplus en liquidités dont bénéficiaient auparavant les économies émergentes. Elle a une économie très dépendante de l’énergie, notamment du gaz en provenance de Russie. « Quand l’économie turque fonctionne bien, nous avons besoin de plus d’énergie. Ceci demande plus d’importations. Donc nous nous endettons et nous devons rembourser les banques étrangères » , résume-t-il.
Les petites et moyennes entreprises souffrent le plus de l’endettement en monnaie étrangère. « La Banque nationale a fait des études « , explique Utku Balaban, conseiller du parti laïc et social-démocrate (CHP). « Les sociétés avec un chiffre d’affaires de moins de dix millions de dollars n’ont pas fait de profits dans les trois dernières années. Il y a environ deux millions de PME dans le pays et celles-ci sont de gros employeurs. Si certaines font faillite, leurs travailleurs vont être touchés. »
Une société belge témoigne
Un exemple : Puratos. Cette société bruxelloise, spécialisée dans les produits de pâtisserie, est implantée depuis trente et un ans en Turquie. Elle emploie 130 personnes et connaît une belle performance au sein du groupe belge. Mais elle est confrontée aux difficultés du moment. « Nous sommes dans un cercle vicieux », explique son directeur général Bora Akin. « Hausse des taux d’intérêt, du chômage. Nous importons la plupart de nos produits en euros. Tout est en euros. »
Malgré la taille du marché, la Turquie doit importer de nombreux produits de l’étranger. Elle a perdu sa compétitivité manufacturière des années 90 au profit de la Chine et d’autres pays. Puratos importe ainsi des enzymes, certains émulsifiants, du cacao et du blé en provenance de Russie et d’Ukraine. Du coup, elle s’endette en monnaie étrangère. Cela dit, affirme le patron de la filiale de Puratos, les Turcs sont habitués aux crises. Ils s’adaptent. La Turquie reste un marché prometteur. « C’est ma quatrième crise, après celles de 1991, 2001 et 2008. Nous sommes très flexibles. Nous sommes des survivants. »
Le secrétaire général de Tusiad estime que les problèmes de la Turquie sont structurels et nécessitent des réformes en profondeur. Il pointe une qualification déficiente des travailleurs pour les technologies de pointe, le besoin d’orienter l’industrie vers des produits à haute valeur ajoutée et l’importance de restructurer la dette en monnaie étrangère de certaines entreprises. Il n’y a pas que l’économie. Lorsque le gouvernement a annoncé des élections anticipées en avril, le patronat turc a publié un communiqué très explicite appelant à un scrutin « démocratique, libre et équitable » et au respect des libertés fondamentales. « Sans les droits de l’homme, sans libertés, sans séparation des pouvoirs, il n’y a pas d’économie », insiste Bahadir Kaleagasi.
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