“Depuis la tentative de coup d’État [manqué contre Erdogan], le gouvernement a viré plus de 125 000 personnes, a introduit l’état d’urgence et a pris des mesures drastiques contre les médias et l’opposition”, résume la BBC après la nouvelle purge ordonnée par Recep Tayyip Erdogan.

Parmi les 18 632 fonctionnaires limogés à la suite d’un décret-loi paru dimanche, se trouvent 8 998 policiers, 3 077 soldats de l’armée de terre, 1 949 de l’armée de l’air, 1 126 de la marine, 1 052 employés du ministère de la Justice, 649 gendarmes, 199 universitaires… 12 associations, 3 journaux et une chaîne de télévision ont également été fermés.

 

“Sévir” contre les opposants

Lors de sa campagne électorale pour sa réélection obtenue le 24 juin (53% des voix), Erdogan “a promis de lever l’état d’urgence. Les journalistes sur place jugent que la purge rendue publique dimanche pourrait être la dernière avant qu’il annonce cette mesure”.

Ce lundi entrera aussi en vigueur un nouveau système présidentiel dans lequel l’ensemble des pouvoirs exécutifs reviennent au chef d’État. Ce dernier pourra notamment promulguer des décrets présidentiels.

“Les alliés occidentaux de la Turquie ont accusé le président Erdogan d’utiliser le putsch manqué de juillet 2016 comme une excuse pour sévir” contre ses opposants, rappelle le site d‘information britannique.

Pour leur part, “les autorités disent que les soutiens [du prédicateur musulman Fethullah Gulen basé aux États-Unis et accusé d’avoir orchestré la tentative de putsch] ont inflitré les institutions gouvernementales à tous les niveaux et qu’ils ont mis en place des cellules terroristes”.

 

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