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Le Monde, le 23/10/2019
Marie Jégo (Istanbul, correspondante)
Mehmet Hakan Atilla est un ancien dirigeant de la banque publique Halkbank qui a purgé une peine de prison à New York pour avoir favorisé le contournement de l’embargo américain contre l’Iran.
Adressant un pied de nez aux Etats-Unis, son vieux partenaire au sein de l’OTAN, la Turquie a décidé de nommer Mehmet Hakan Atilla, un ancien dirigeant de la banque publique Halkbank qui a purgé une peine de prison à Manhattan, au poste de directeur général de la Bourse d’Istanbul.
Il s’agit d’un épisode de plus dans la saga Halkbank, une affaire judiciaire qui empoisonne depuis 2017 les relations turco américaines et où le gouvernement turc et l’administration américaine jouent les premiers rôles.
En mai 2018, M. Atilla avait été condamné à trente-deux mois de prison par un tribunal de New York pour avoir favorisé le contournement de l’embargo américain contre l’Iran. Il est rentré en juillet 2019 en Turquie, où il a été accueilli en héros.
Riposte
Annoncée lundi 21 octobre au soir par Berat Albayrak, le ministre de l’économie et des finances qui est aussi le gendre du président turc Recep Tayyip Erdogan, sa nomination constitue la risposte turque à la récente décision du département américain de la justice d’engager des poursuites contre Halkbank.
La banque publique, pour laquelle M. Atilla travaillait avant son arrestation à New York en 2017, est accusée d’avoir contourné les sanctions américaines vers l’Iran. « C’est l’une des plus graves violations du régime de sanctions jamais vues », dit le communiqué du Département de la justice publié le 15 octobre, jour de l’annonce des poursuites.
L’action de la justice, qui était au point mort depuis la fin du procès Atilla en 2018, a retrouvé de la vigueur précisément au moment où l’armée turque venait de se lancer à l’assaut des combattants kurdes au nord est de la Syrie, une intervention brutale, qui a jeté 300 000 Syriens sur les routes de l’exode, suscitant les condamnations des alliés traditionnels de la Turquie.
Le secteur bancaire turc affaibli
Ce détail n’a pas échappé à Halkbank, convaincue que la justice américaine cherche en réalité à punir la Turquie pour son intervention militaire. Jusqu’ici, les intérêts de la banque turque étaient défendus par Ballard Partners, un groupe de pression doté d’un sérieux entregent auprès de l’administration américaine puisque son fondateur, Brian Ballard, est aussi l’un des principaux collecteurs de fonds du président américain Donald Trump en Floride.
Au lendemain de la mise en accusation de la banque, Ballard Partners a mis fin à son contrat à 125 000 dollars mensuels (112 400 euros) avec le gouvernement turc, estimant que son activité de lobbying s’arrêtait là .
« Depuis des mois, nous attirions l’attention du gouvernement américain sur le fait que la Turquie est un proche allié de l’OTAN et que la banque est vitale pour le système financier du pays, son économie mais puisque l’affaire est aux mains de la justice nous avons décidé de mettre fin à notre prestation », a expliqué James Rubin, associé chez Ballard Partners, à des médias américains.
Si la culpabilité de Halkbank est établie, des pénalités financières risquent de lui être infligées, au risque de fragiliser plus avant l’économie turque, qui peine à se remettre d’une récession intervenue en 2018. Le secteur bancaire, affaibli par la dépréciation de la livre turque qui a perdu 30 % de sa valeur par rapport au dollar l’année dernière, est submergé par les demandes de restructuration de dettes émanant des entreprises privées.
Mécanismes frauduleux
Lundi, les actions de Halkbank ont chuté de 3,4 %, soit la plus forte baisse enregistrée à la Bourse d’Istanbul pour le secteur bancaire. Au total, l’action a perdu 22 % en 2019. Annoncée avec force par Ankara, la nomination du nouveau patron de la Bourse d’Istanbul n’a pas séduit les investisseurs. La Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD), en désaccord avec le choix de l’ancien banquier, envisage de vendre les parts qu’elle détient au capital de la place financière stambouliote, soit 10 %.
« Nous ne le soutenons pas et nous aurons de nouvelles discussions avec les autorités turques à ce sujet. Nous avons le droit de sortir de l’investissement », a déclaré mardi à l’agence Bloomberg, Jonathan Charles, directeur général des communications de la banque, basée à Londres.
Le procès Halkbank risque de jeter une lumière crue sur son fonctionnement. Déjà , la mise en examen d’Hakan Atilla aux Etats unis en 2017 avait permis de mettre au jour les mécanismes frauduleux mis en place par la Turquie pour aider l’Iran à contrer l’embargo américain. Entre 2010 et 2015, le pays a réalisé de multiples transactions avec l’Iran entre 2010 et 2015, en dépit des sanctions.
L’embargo interdisant les échanges de devises, la Turquie achetait du gaz et du pétrole contre des lingots d’or. Ce vaste schéma interlope – or contre hydrocarbures, fausses déclarations bancaires, énormes pots-de-vin versés à des ministres turcs –, mis en place par Ankara, a permis à la République islamique de percevoir l’équivalent de plus de 20 milliards de dollars en devises. Les transferts étaient facilités par la banque publique Halkbank avec le plein accord du gouvernement.
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