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Le Monde, le 21/02/2019
Par Marie Jégo
Seize représentants de la société civile, dont l’homme d’affaires et mécène Osman Kavala, 61 ans, risquent la prison à vie pour les manifestations anti-Erdogan de 2013.
La prison à perpétuité a été requise mercredi 20 février par un procureur d’Istanbul contre seize éminents représentants de la société civile turque, dont l’homme d’affaires et mécène Osman Kavala, 61 ans. La procédure en est à ses débuts, un tribunal va examiner les charges avant de fixer une date pour le procès.
Les accusés se voient reprocher d’avoir tenté « de renverser le gouvernement » lors des manifestations anti-Erdogan survenues au printemps 2013. Restée dans les mémoires comme « le mouvement de Gezi », la protestation était partie du parc du même nom, situé sur la place Taksim, au cœur d’Istanbul.
Parmi les prévenus figurent l’avocat Can Atalay, l’architecte Mucella Yapici, l’urbaniste Tayfun Kahraman, les acteurs Mehmet Ali Alabora et sa femme Ayse Pinar Alabora, mais aussi le journaliste d’opposition Can Dundar, qui, installé aujourd’hui en Allemagne, a été rajouté tout récemment à la liste.
L’acte d’accusation est cousu de fil blanc. Fondé sur les récits de « témoins anonymes », dont l’identité, voire l’existence, ne peut être dévoilée, il révèle à quel point la « justice turque s’est éloignée des standards européens, en particulier de ceux contenus dans la Convention européenne des droits de l’homme », a souligné Dunja Mijatovic, la commissaire aux droits de l’homme du Conseil de l’Europe.
« Un jour triste pour la Turquie »
Membre fondateur du Conseil de l’Europe, signataire de la Convention européenne des droits de l’homme, la Turquie a sombré dans l’arbitraire après le putsch manqué du 15 juillet 2016. Des purges massives ont été ordonnées, à l’issue desquelles 55 000 personnes ont été écrouées et 160 000 fonctionnaires mis à pied. Aujourd’hui encore, n’importe qui peut être envoyé en prison pour un Tweet, un article ou sur dénonciation.
« C’est un jour triste pour la Turquie, ses citoyens, l’Etat de droit et la liberté de parole. Réclamer la perpétuité contre Osman Kavala et les quinze autres accusés défie toutes les logiques, sauf celle de l’autocratie », a réagi sur son compte Twitter Marc Pierini, un ancien ambassadeur de l’Union européenne à Ankara devenu chercheur à la fondation Carnegie Europe.
Deux des accusés, Osman Kavala et Yigit Aksakoglu, sont détenus à l’isolement – depuis 478 jours pour le premier, quatre mois pour le second – derrière les hauts murs de la prison de haute sécurité de Silivri, à la périphérie d’Istanbul.
Les crimes qui leur sont reprochés remontent au printemps 2013. A l’époque, 3 millions et demi de Turcs, jeunes et diplômés pour la plupart, étaient descendus dans la rue dans tout le pays pour protester contre l’autoritarisme de M. Erdogan, alors premier ministre. Ils réclamaient davantage de liberté, plus de concertation avec le pouvoir en place.
Lutte sans merci.
Ulcéré par cette contestation, la première de sa carrière politique, M. Erdogan va mener une lutte sans merci contre les manifestants, des « vandales », des « terroristes », selon lui. De nombreux intellectuels tentent alors de jouer les intermédiaires entre le pouvoir et la rue, sans résultat. Dix manifestants perdent la vie, des milliers sont blessés.
M. Erdogan, qui s’est constitué partie civile dans ce dossier, comme ses anciens ministres, met un soin tout particulier à criminaliser le mouvement de Gezi, présenté comme une tentative de putsch. Pourquoi avoir exhumé cette affaire cinq ans après les faits ? Parce qu’il est devenu urgent de faire taire la société civile au moment où la croissance s’étiole et où la confiance des ménages est au plus bas.
Hausse du chômage, inflation persistante (20,4 % en rythme annuel), faillites d’entreprises, nouveaux délais pour l’ouverture du troisième aéroport à Istanbul, perpétuellement inondé, sont autant d’échecs à mettre au compte de son parti de la Justice et du développement (AKP, islamo-conservateur) qui mène actuellement campagne pour les élections municipales prévues le 31 mars.
En ressassant les thèmes qui lui sont chers, les complots, les ennemis, les agents étrangers, M. Erdogan cherche avant tout à diluer ses responsabilités, à détourner l’attention de l’opinion publique de la hausse des prix, laquelle est plutôt à mettre au compte du « terrorisme alimentaire » selon lui.
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