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TRT Français, le 10/04/2019
Etude
Par Öznur Küçüker Sirene,
La récente visite du président Erdoğan à Moscou a encore une fois mis en lumière les excellents rapports turco-russes.
La récente visite du président ErdoÄŸan à Moscou a encore une fois mis en lumière les excellents rapports turco-russes. Si les deux pays se sont même engagés à renforcer davantage leur coopération, ce rapprochement attire jalousie et hostilité de la part d’autres puissances mondiales dont notamment les États-Unis.
Alors que le monde entier s’attendait à une crise sans précédent voire une guerre entre la Turquie et la Russie suite à l’abattage d’un avion militaire russe en novembre 2015 et ensuite l’assassinat d’Andreï Karlov, ambassadeur de Russie en Turquie, en décembre 2016, les compétences diplomatiques hors pair du président turc Recep Tayyip ErdoÄŸan et de son homologue russe Vladimir Poutine ont mis en évidence les déductions hâtives et erronées des spécialistes des relations internationales.
A la surprise générale, les chefs d’Etat des deux puissances régionales ayant compris l’importance d’une coopération basée sur des intérêts communs dans des domaines stratégiques pour faire face aux transformations mondiales et s’imposer sur la scène internationale n’ont cessé d’intensifier leurs échanges depuis la normalisation des relations en juin 2016.
La dernière visite d’ErdoÄŸan à Moscou le 8 avril -sa troisième rencontre avec Poutine en seulement quatre mois en 2019- pour participer à la 8ème réunion du Haut Conseil de Coopération Turquie-Russie où les relations bilatérales ainsi que les questions régionales et internationales ont été abordées dans toutes leurs dimensions, a une nouvelle fois prouvé que tout était au beau fixe entre les deux chefs d’Etat qui ont également lancé l’année de la culture entre leurs deux pays.
Toutefois cette bonne entente entre les deux pays n’est pas toujours vue de bon œil par d’autres puissances mondiales dont notamment les Etats-Unis qui essaient d’intimider la Turquie par de multiples menaces et ultimatums en lui rappelant son rôle au sein de l’OTAN.
Dans notre étude, nous analyserons les grands projets, accords et alliances entre la Turquie et la Russie, qui montrent le développement vertigineux des relations bilatérales entre les deux pays dans les domaines politique, économique et militaire au cours de ces dernières années.
Deux acteurs majeurs agissant activement pour la résolution du conflit syrien
La question syrienne est sans aucun doute au cœur des relations turco-russes, les chefs d’Etat des deux pays étant conscients que l’avenir de la région entière sera déterminé par celui de la Syrie.
Le rapprochement entre les deux pays a fait d’eux des acteurs majeurs dans la résolution de la crise syrienne en permettant notamment la tenue des pourparlers d’Astana, lancés dans la capitale du Kazakhstan en janvier 2017, à l’initiative de la Russie, de la Turquie et de l’Iran. Le processus d’Astana vise à mettre fin à la violence et à améliorer la situation humanitaire en Syrie, déchirée par la guerre, et complète les pourparlers de paix lancés à Genève en 2012 dans le but de trouver une solution politique au conflit.
Dans cette perspective, la Turquie et la Russie ont coopéré sur de nombreux problèmes en Syrie au cours de l’année écoulée, à travers 7 réunions en face-à -face et 18 entretiens téléphoniques.
Parmi ces réunions, une rencontre particulièrement importante a permis la concrétisation de l’accord de Sotchi. En septembre 2018, Erdoğan et Poutine ont convenu, à l’issue de leurs pourparlers à Sotchi, de créer une zone démilitarisée à Idlib afin de réduire les tensions et de prévenir un nouveau conflit dans la province.
Sur le plan militaire, la Turquie et la Russie organisent également des opérations militaires conjointes telles que des patrouilles coordonnées à Idlib et dans la région de Tal Rifaat dans le nord de la Syrie.
Une coopération qui se renforce de jour en jour dans les domaines économique et énergétique
L’alliance entre la Turquie et la Russie en particulier dans les domaines économique et énergétique, revêt une grande importance.
Le président ErdoÄŸan a affirmé que « le volume commercial bilatéral a atteint les 26 milliards de dollars en 2018, après une hausse de 15%, mais c’est encore loin de l’objectif de 100 milliards de dollars ».
Afin d’intensifier les échanges commerciaux, la Turquie veut d’ailleurs faciliter les démarches pour la Russie dans le domaine du commerce. Les responsables du pays travaillent notamment pour une levée mutuelle complète des obligations de visas avec la Russie. Rappelons qu’en mai 2017, Poutine a signé le règlement qui a mis fin à la plupart des sanctions visant la Turquie, adoptées lors de la crise entre les deux pays fin 2015 et qui a supprimé les visas pour les voyageurs fréquents vers la Russie pour de courts séjours.
Par ailleurs, en 2018, un record a été battu, la Turquie accueillant plus de 6 millions de citoyens russes, ce qui place la Russie en tête en matière de tourisme dans le pays.
Cependant, les piliers des relations économiques turco-russes sont sans aucun doute les projets énergétiques. Selon le président ErdoÄŸan, les partenariats turco-russes « à savoir Blue Stream, TurkStream et la centrale nucléaire d’Akkuyu [dans le sud de la Turquie] sont des choix stratégiques de long terme ».
Turkish Stream ou TurkStream est un projet de gazoduc, estimé à plus de 12 milliards de dollars, qui fera transiter le gaz russe vers la Turquie à travers la mer Noire et le sud de l’Europe. Il complétera l’offre apportée par le gazoduc Blue Stream en 2005, tout en sachant que la Russie est le premier fournisseur de gaz naturel en Turquie.
Dernièrement, avec l’ouverture de la première centrale nucléaire turque à Akkuyu vers 2020 en partenariat avec la Russie, qui assurera les 10 % du besoin en énergie de la Turquie, l’Agence fédérale russe de l’énergie atomique (Rosatom) deviendra un acteur majeur dans le marché énergétique turc.
Le secteur militaire et de la défense : le domaine stratégique au cœur des relations bilatérales
Les deux pays coopèrent aussi dans un secteur clé : le domaine militaire et de la défense. En décembre 2017, la Turquie a officiellement signé un accord de 2,5 milliards de dollars avec la Russie pour l’achat des S-400, le système de missile anti-aérien à longue portée le plus avancé de Russie.
Cet accord a été concrétisé lorsque les pays de l’OTAN ont refusé de vendre à la Turquie des systèmes de défense antiaériens malgré toutes les demandes insistantes du pays.
Or une fois l’accord conclu, les États-Unis ont demandé à la Turquie d’annuler cet achat sous prétexte que la technologie dont sont dotées les batteries S-400 servirait à collecter des données technologiques sur les avions militaires de l’OTAN. Les autorités américaines ont même récemment suspendu toutes les livraisons d’équipements liées aux avions de chasse américains F-35 à la Turquie pour dissuader Ankara d’acquérir le système antimissile russe S-400.
Face aux menaces et chantages des Etats-Unis, la Turquie et la Russie sont toujours aussi déterminées à poursuivre leur accord, voire à intensifier leur coopération militaire.
Rappelons que le ministre turc des Affaires étrangères Mevlüt Çavuşoğlu avait déclaré que les S-400 ne sont pas un choix mais une obligation pour la Turquie, tout en précisant que « les relations entre la Russie et la Turquie rendent certains milieux jaloux ».
Poutine a déclaré, le 3 avril 2018, que Moscou a décidé d’accélérer la livraison des systèmes. ErdoÄŸan a souligné, pour sa part, que cet achat relève de la souveraineté de la Turquie.
Lors de la dernière visite d’ErdoÄŸan à Moscou le 8 avril, le président turc a déclaré : « Sur la question des S-400, nous avons déterminé notre feuille de route, nous avons pris des mesures, ceux qui nous disent d’abandonner nos plans, ceux qui font des recommandations ne nous connaissent pas. Si nous avons passé un contrat, si nous sommes parvenus à un accord, alors cette affaire est terminée ».
Cerise sur le gâteau, Poutine a même ajouté que « d’autres projets prometteurs dans le domaine de l’équipement militaire » étaient en perspective au grand dam des Etats-Unis.
En conclusion, les échanges turco-russes en pleine croissance suscitent tant l’admiration que des inquiétudes dans le monde. La coopération de ces deux puissances dans une région aussi stratégique que le Moyen-Orient dérange les Etats-Unis, Israël et les pays occidentaux qui veulent y mettre en œuvre leurs propres plans au détriment des pays de la région. Il faut également souligner qu’il existe des divergences de vue majeures entre les deux pays : la Turquie s’opposant par exemple à l’annexion par la Russie de la Crimée, aux politiques de la Russie dans la question ukrainienne mais aussi et surtout à l’alliance de Poutine avec le régime d’Assad pour la résolution du conflit syrien.
Or une chose est sûre et certaine : Malgré des divergences et désaccords sur de nombreuses questions régionales et internationales, Erdoğan et Poutine ayant compris l’importance de leur coopération dans un tel contexte où de nombreuses puissances mondiales sont prêtes à tout pour saboter leurs liens, n’agiront jamais à chaud dans leurs prises de décisions et actions et privilégieront toujours les intérêts de leurs deux pays afin d’en tirer des profits mutuels.
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