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Le Monde, le 18/05/2016
Par Marie Jégo (Istanbul, correspondante)
Le président Recep Tayyip Erdogan au milieu de ses partisans, à Malatya, en Anatolie, le 7 mai.
La scène s’est déroulée le 7 mai à Malatya, en Anatolie centrale, à l’occasion d’une visite du président turc, Recep Tayyip Erdogan. « Quand je défie le monde entier, je sais que j’ai toute la Turquie derrière moi », a proclamé le numéro un devant une foule de partisans. Il faisait allusion à l’exigence européenne de voir Ankara modifier sa loi sur le terrorisme en contrepartie de la levée des visas Schengen pour les ressortissants turcs.
Ni l’accord avec l’Union européenne sur les migrants ni la levée des visas ne sont des priorités aux yeux du numéro un turc, embarqué dans sa quête de pouvoir absolu. Car M. Erdogan n’a plus qu’une idée en tête : modifier la Constitution pour se tailler un costume présidentiel à sa mesure. Rien ne semble pouvoir lui barrer la route. Même la sémantique joue en sa faveur depuis que la presse progouvernementale et les réseaux sociaux le désignent désormais comme « le chef » (reis).
Depuis son élection au suffrage universel direct en août 2014 (avec près de 52 % des voix), une première en Turquie où le président était jusqu’ici élu par le Parlement, l’homme fort du pays brûle de modifier la Constitution issue du coup d’Etat militaire de 1980. Il s’agit pour lui de revêtir coûte que coûte l’habit d’un président fort, sans contre-pouvoirs. Et comme la fonction présidentielle telle qu’elle est décrite dans la loi fondamentale en vigueur n’est qu’honorifique, M. Erdogan se sent à l’étroit dans ce rôle.
« Quand je défie le monde entier, je sais que j’ai toute la Turquie derrière moi »,
La démission forcée, le 5 mai, du premier ministre Ahmet Davutoglu, qui était aussi le chef du Parti de la justice et du développement (AKP, islamo-conservateur, au pouvoir depuis 2002), peut être vue comme l’acte I de la marche de M. Erdogan vers le pouvoir absolu. Il est chef de l’exécutif, chef des -armées et chef de facto de l’AKP.
Le nom du prochain premier ministre n’est pas encore connu mais une chose est sûre, il devra être souple, d’une loyauté absolue et agir dans l’ombre du chef de l’Etat. Selon l’usage, le chef du parti majoritaire est aussi premier ministre mais il n’en sera peut-être pas ainsi cette fois-ci, prédisent les analystes. La donne est bouleversée, la Turquie est en train de tourner la page du système parlementaire en place depuis les années 1950.
Acte II de l’intronisation
Dimanche 22 mai, les délégués de l’AKP se réuniront en congrès pour désigner leur chef. Pour éviter les divisions, ils voteront pour un candidat unique. Binali Yildirim, 61 ans, ministre des transports depuis 2002 et membre du cercle rapproché du président, est donné favori.
Pour qu’un régime présidentiel voie le jour, il faut modifier l’actuelle Constitution. Il y a deux manières de le faire : soit par un vote du Parlement à une majorité des deux tiers, soit par référendum. Or les islamo-conservateurs contrôlent 317 sièges sur 550 : la barre des deux tiers est à 367 ; en revanche, seules 330 voix sont -nécessaires au Parlement pour convoquer un référendum -constitutionnel.
L’acte II de l’intronisation du  » chef  » est en train de se jouer. Mardi 17 mai, les députés se sont prononcés en faveur d’un projet de révision constitutionnelle destiné à lever plus facilement l’immunité des parlementaires dans le collimateur de la justice : 348 élus (sur 550) ont voté pour le projet de réforme. Le vote final est prévu vendredi.
Cette mesure vise 138 parlementaires au total, pour la plupart des élus du Parti de la démocratie des peuples (HDP, gauche prokurde), accusés de collusion avec le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK, interdit en Turquie), en guerre contre Ankara depuis juillet 2015. Le HDP dénonce une manÅ“uvre de l’AKP qui cherche à l’évincer. L’AKP répond que 27 de ses membres sont concernés par cette mesure.
Si la réforme est approuvée en dernière lecture, 50 députés du HDP (sur 59), dont les deux coprésidents du parti, Selahattin Demirtas et Figen Yuksekdag, risquent des poursuites judiciaires. Discutée depuis des mois, la levée de l’immunité des députés, soupçonnés de propagande en faveur du  » terrorisme  » (du PKK), a donné lieu à des pugilats lors de son examen en commission.
Le dénouement aura lieu vendredi. Si, lors du vote final au Parlement, le texte récolte au moins 330 voix en sa faveur, un référendum pourra alors être convoqué par le président. L’immunité des parlementaires étant garantie par l’article 83 de la -Constitution, si des modifications ont lieu, elles dépasseront forcément le cadre de ce seul article. Et le référendum qui sera -convoqué ne portera pas sur l’immunité seulement. Il pourrait -inclure un renforcement des -prérogatives présidentielles.
Le vote de vendredi sera donc décisif. Le fait qu’il ait lieu à bulletin secret risque de jouer en faveur de l’AKP. Jamais l’opposition parlementaire n’a été aussi mal en point. Le Parti de l’action nationaliste (MHP, droite nationaliste, 40 députés), en proie à des luttes intestines, est menacé de scission.
Le HDP était porteur d’espoir au moment de son entrée au Parlement, en juin 2015, car il était vu comme une  » troisième voie « , ni islamiste, ni kémaliste. Il apparaît aujourd’hui largement discrédité, y compris auprès de l’électorat kurde, depuis que ses élus ont pris fait et cause pour la guérilla urbaine lancée par le PKK dans les centres des villes kurdes du sud-est du pays.
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