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Le Monde, le 28/04/2018
Par Marie Jégo (Istanbul, correspondante)
La possible candidature d’Abdullah Gül à la présidentielle anticipée de juin avait été évoquée ces derniers jours, mais l’intéressé a annoncé samedi ne pas être candidat.
Abdullah Gül, le 28 avril à Istanbul. BULENT KILIC / AFP
Incapable de s’unir, l’opposition turque au président Erdogan, et à son parti au pouvoir l’AKP, ira aux élections du 24 juin (présidentielle et législatives) en ordre dispersé. Décrit un temps comme le candidat possible du camp anti Erdogan à la présidentielle, l’ancien président Abdullah Gül a jeté l’éponge, lors d’une conférence de presse organisée samedi 28 avril à ses bureaux de Maslak, sur la rive asiatique d’Istanbul.
Il ne se présentera pas. D’ailleurs, il n’a jamais souhaité reprendre le flambeau depuis son retrait de la scène politique en 2014, lorsqu’il a renoncé à se présenter pour un second mandat de président, auquel il pouvait prétendre, afin de laisser le champ libre à Recep Tayyip Erdogan, aux manettes du pays depuis 2003.
Horreur du risque
Cette annonce clôt les négociations entamées un peu plus tôt entre les kémalistes du Parti Républicain du peuple (CHP), les nationalistes du Bon Parti et les islamistes du Parti de la Félicité pour former un front uni anti Erdogan. « Je sais qu’il y avait une demande en faveur d’un consensus global. Si ce consensus avait existé, sans doute n’aurais-je pas hésité à prendre mes responsabilités mais cela n’est pas le cas », a expliqué M. Gül.
Fidèle compagnon de route du Reis (« chef », l’un des surnoms de M. Erdogan), avec lequel il fonda en 2001 le Parti de la justice et du développement (AKP), Abdullah Gül est connu pour avoir horreur du risque. Si les trois partis d’opposition lui avaient apporté la candidature à la fonction suprême sur un plateau, il aurait pu franchir le pas. Mais Meral Aksener, l’égérie du Bon parti, n’a pas voulu renoncer à la sienne.
Avant de refuser les questions des journalistes, « parce qu’on est en pleine campagne électorale », M. Gül a osé jeter une petite pierre dans le jardin de son ancien mentor. À la fin de son intervention, il a souhaité à la Turquie « la démocratie, le respect des Droits de l’Homme, la liberté d’expression, celle de la presse », sous entendant que ces valeurs faisaient défaut.
Une perception renforcée samedi par le départ précipité du rédacteur en chef du site internet Habertürk, Baris Erkaya. Le site n’a pourtant rien d’un média d’opposition. La ligne rouge a, semble-t-il, été franchie avec la diffusion en ligne d’un article lié à la candidature d’Abdullah Gül.
L’article relatait la visite rendue à M. Gül, mercredi 26 avril, par le chef d’Etat major Hulusi Akar, accompagné du porte-parole du président Erdogan, Ibrahim Kalin. Au moment où sa candidature faisait des gorges chaudes, un hélicoptère transportant MM Akar et Kalin se posait dans son jardin à Maslak. Après trois heures de discussion, les émissaires sont repartis, soulagés d’apprendre que M. Gül ne comptait pas se présenter.
D’autant qu’une rumeur détestable avait commencé à courir, selon laquelle cette candidature n’était, en réalité, qu’un scénario mis au point par Fethullah Gülen, le prédicateur musulman accusé d’avoir organisé le coup d’Etat manqué de juillet 2016. Cette rumeur n’a pas échappé au premier ministre Binali Yildirim, convaincu que « l’opposition conspire contre le pays avec la complicité de forces étrangères ».
Aubaine
L’incapacité de l’opposition à s’unir est une véritable aubaine pour le président Erdogan qui joue sa survie politique aux élections du 24 juin. L’homme fort de Turquie voit en effet sa popularité s’éroder. Les sondages sont unanimes : il ne parviendra pas à atteindre les 51 % de voix nécessaires pour gagner la présidentielle dès le premier tour. Ceci malgré de sérieux avantages : l’opposition est divisée, les médias sont contrôlés à 90 % par le gouvernement, la mise en place de l’état d’urgence, enfin, permettent toutes les options, y compris les plus répressives.
L’opposition veut croire que l’anticipation des élections au 24 juin (au lieu du 3 novembre 2019) atteste d’un « mouvement de panique » au sein de l’élite islamo conservatrice, consciente que son règne touche à sa fin. L’épisode des émissaires laisse à penser que la panique est bien réelle.
Au sein de l’AKP, le mécontentement règne. La purge des maires (à Istanbul, Ankara, Bursa, Balikesir et d’autres localités), effectuée par le président à l’automne 2017, a déplu. L’alliance avec le MHP en vue des élections de juin est un autre motif de mécontentement. Dorénavant, l’AKP va devoir héberger sur ses listes des candidats MHP, ce qui n’a pas l’heur de plaire à certains de ses cadres, peu enclins à céder la place.
Enfin, l’AKP n’a plus rien du mouvement rassembleur qu’il était en 2002. Devenu le parti personnel du président, il est traversé par des tensions. La zizanie prévaut, selon Ahmet Takan, un ancien conseiller d’Abdullah Gül, qui a écrit en février plusieurs articles à ce sujet dans le journal Yenicag, avec une telle véracité que ses articles ont été caviardés peu après leur parution.
Craintes de fraudes
L’économie est un autre motif d’inquiétude. Malgré une croissance record (7,4 % en 2017), la Turquie voit les déséquilibres s’amonceler, avec un déficit accru des comptes courants, une inflation à deux chiffres (10,3 % en mars) et une dégringolade de la livre turque qui a perdu 7 % de sa valeur par rapport au dollar depuis janvier. Le coup est rude pour les ménages turcs qui vivent dans la hantise de voir resurgir l’instabilité économique des années 1990-2000, que l’AKP se targue tant d’avoir éradiqué.
M. Erdogan aurait-il convoqué des élections s’il n’était pas sûr de les gagner ? Assurément non. « Ne vous inquiétez pas, le gouvernement va rester au pouvoir, c’est sûr à 100 % », a rassuré Nihat Zeybekci, le ministre de l’économie lors d’un forum économique à Izmir, jeudi 26 avril.
Les commentateurs évoquent un recours possible à la fraude. « Probablement, Recep Tayyip Erdogan le peut. Son contrôle des institutions est illimité et on imagine mal un tribunal, des militaires ou n’importe qui d’autre se mettre en travers de son chemin. Mais agir ainsi sera très coûteux », affirme Howard Eissenstat, spécialiste de la Turquie et enseignant à l’université américaine St Lawrence, dans une tribune publiée par le Washington Post le 20 avril.
Les récentes modifications à la loi électorale renforcent cette crainte. Elles assurent à l’AKP un contrôle accru sur le déroulement du scrutin en permettant au Conseil électoral suprême de redécouper les circonscriptions, de déplacer les urnes pour des raisons de sécurité. Dorénavant, les responsables des bureaux de vote seront nommés par le gouvernement, les bulletins de votes non estampillés par les assesseurs pourront être considérés comme valides et, en cas d’incident sur les lieux du vote, les forces de l’ordre pourront y faire irruption à la demande de n’importe quel citoyen.
En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/europe/article/2018/04/28/turquie-l-ex-president-abdullah-gul-ne-sera-pas-candidat-contre-erdogan_5292039_3214.html#LRbIxG08w8ro8S0j.99
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