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Ouest-France, le 28/08/2019
par Bruno TERTRAIS (*)
La relation entre Washington et Ankara se dégrade, et la Turquie se tourne vers la Russie. Au risque de remettre en cause son appartenance à l’Alliance atlantique.
Rien ne va plus entre les États-Unis et la Turquie. Et la place de cette dernière dans l’Alliance atlantique est aujourd’hui un vrai sujet de débat.
Le différend immédiat entre Washington et Ankara porte sur l’acquisition par la Turquie de systèmes de défense aérienne (S-400) à la Russie. En riposte, le Pentagone vient de décider l’interruption de la livraison de chasseurs-bombardiers américains F-35 et l’éviction de la Turquie de ce programme majeur.
Les sujets de friction entre les deux pays n’ont pas manqué depuis 1990 : les Balkans, où Ankara cherchait à renouer avec une influence ancienne, mais aussi et surtout le Moyen-Orient. Début 2003, la Turquie s’était opposée à l’utilisation de son territoire pour le passage des Gi’s en partance pour l’Irak. La Syrie est devenue, à partir de 2014, un sujet de contentieux ouvert, les Occidentaux soutenant les forces armées kurdes contre Daech et le régime syrien, forces jugées comme dangereuses par la Turquie.
Le tout dans un contexte de plus en plus tendu avec l’Union européenne, qui a fini par abandonner la perspective d’une accession turque à l’UE, tandis que nombre de gouvernements sont agacés par l’influence d’Ankara sur la diaspora du pays. Sans parler de la reconnaissance croissante du génocide arménien…
La tentative de coup d’État de 2016 a marqué le début de la crise ouverte entre la Turquie et ses alliés. Pour Erdogan, ce sont des forces pro-occidentales qui furent derrière cette manœuvre… La décision d’acquérir les S-400 s’explique à la fois par la frustration d’Ankara vis-à -vis de ses alliés, et par la paranoïa d’Erdogan qui cherche à protéger ses centres de pouvoir contre une attaque aérienne. Ces intercepteurs ne pourront pas être branchés sur le système de défense intégré de l’Alliance, et pourraient aider la Russie à connaître les forces et faiblesses des avions de l’Otan.
La Russie, alliée préférée des Turcs
Désormais, la Turquie encourt des sanctions au titre de la loi américaine. Une sortie de crise est-elle possible ? Donald Trump est très ennuyé par cette affaire et pourrait tenter de bloquer l’application des sanctions, jusqu’à ce qu’un éventuel compromis soit trouvé. Mais aucun n’apparaît évident.
Il y a déjà eu des crises entre l’Amérique et la Turquie. Les développements que l’on vient d’évoquer n’auraient pas eu lieu sans la connivence de deux « hommes forts » qui se respectent, l’un à Ankara et l’autre à Moscou. Les intérêts des deux pays ne coïncident que partiellement : ils sont essentiellement économiques (énergie) et tactiques (Syrie). La Turquie n’a pas désinvesti l’Otan et la coopération militaire avec les États-Unis lui est encore précieuse.
Il n’empêche : la Turquie a changé. Les ultranationalistes et cercles « eurasiens », qui tiennent le haut du pavé aujourd’hui, se méfient de l’Occident. Et avec 59 % d’opinions favorables, la Russie est devenue l’alliée préférée de la population turque.
La Turquie a-t-elle encore sa place au sein de l’Alliance atlantique ? Ses membres sont censés partager sinon les mêmes valeurs, du moins les mêmes intérêts. Il ne serait pas dans l’intérêt de l’Europe et des États-Unis de prendre l’initiative d’une rupture avec leur allié turc, du fait de la position géographique du pays, qui le rend incontournable.
Au demeurant, aucune procédure n’est prévue pour exclure un pays de l’Otan. Le risque est celui d’un coup de sang de M. Erdogan : une décision de retrait de l’Otan, ou d’éviction des troupes américaines… au risque d’accélérer le processus de délitement de l’Alliance atlantique.
(*) Directeur adjoint de la Fondation pour la recherche stratégique.
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