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Le Monde, le 21/02/2020
Marie Jégo(Istanbul, correspondante)
Le mécène était accusé d’avoir cherché à renverser le gouvernement turc, en s’associant aux manifestations du Mouvement de Gezi, en 2013.
Par Marie Jégo Publié aujourd’hui à 12h01, mis à jour à 12h05
Les trois juges qui ont prononcé l’acquittement de neuf intellectuels turcs, dont l’homme d’affaires et mécène emprisonné Osman Kavala, vont être poursuivis en justice. Les trois magistrats, Galip Mehmet Perk, Ahmet Tarik Çiftçioglu et Talip Ergen, vont devoir s’expliquer devant des enquêteurs du Conseil des juges et des procureurs (HSK), un organisme chargé de destituer et de nommer le personnel judiciaire, a-t-on appris mercredi 19 février.
Il s’agit d’examiner les raisons qui ont conduit à acquitter Osman Kavala et huit autres prévenus, accusés d’avoir cherché à renverser le gouvernement turc lors des manifestations anti-gouvernementales de 2013, connues sous le nom de Mouvement de Gezi. La mise en cause des juges, un affront à leur indépendance, souligne à quel point l’institution judiciaire est un jouet entre les mains du président turc Recep Tayyip Erdogan.
Depuis les révisions constitutionnelles entrées en vigueur en juin 2018, c’est lui qui nomme six des treize membres du HSK. En janvier, l’instance a annoncé avoir limogé 3 926 juges et procureurs depuis la tentative de coup d’Etat du 15 juillet 2016. Attribué par Ankara au prédicateur religieux Fethullah Gülen, qui fut jadis le meilleur allié de M. Erdogan avant de devenir son plus farouche ennemi, le putsch raté a servi de prétexte à des purges drastiques de la société civile.
L’acquittement des neuf intellectuels a déplu au président. Il l’a fait savoir mercredi devant les députés de son parti à Ankara, comparant une nouvelle fois M. Kavala au milliardaire américain d’origine hongroise George Soros. « Des individus comme Soros s’activent en coulisses pour semer le désordre en provoquant des révoltes dans certains pays. Leur bras droit en Turquie était emprisonné, mais ils ont osé l’acquitter en ayant recours à des manœuvres », a-t-il déclaré.
Les zélotes islamo-conservateurs ont applaudi, prompts à voir dans l’acquittement un possible complot. Selon l’agence de presse officielle Anadolu, des « défauts » ont pu entacher la procédure. Les juges étaient sûrement des adeptes du prédicateur honni Fethallah Gülen, insinue la presse pro-gouvernementale.
Imbroglio judiciaire
Le mouvement de Gezi, la première protestation contre l’autoritarisme de M. Erdogan au printemps 2013, est interprété, selon la doxa officielle, comme une «attaque terroriste » comparable à la tentative de putsch de 2016. Toujours selon la version officielle, son instigateur était Osman Kavala, un philanthrope de 63 ans, respecté des cercles intellectuels en Turquie et en Europe, qui, on ne sait trop pourquoi, est devenu la bête noire de M. Erdogan.
Accusé d’avoir cherché à renverser le gouvernement et son chef, le mécène a passé deux ans et trois mois en prison – dont dix-neuf mois sans avoir pu prendre connaissance des charges qui pesaient contre lui. En décembre 2019, la Cour européenne des droits de l’homme a réclamé sa libération immédiate. L’acte d’accusation est vide de « faits, informations et preuves », ont constaté les juges de Strasbourg.
Pour la plupart des observateurs, cette affaire judiciaire, ponctuée de faux témoins, d’approximations, de manquements à la procédure, était emblématique du naufrage de la justice turque. Tout dans ce procès était exagéré, irréel, absurde, depuis la salle d’audience du tribunal de Silivri, grande comme un terrain de football, jusqu’aux peines encourues, soit 47 520 années de prison requises au total contre les seize prévenus.
Mardi, les trois juges ont mis fin à cet imbroglio judiciaire en prononçant l’acquittement de neuf prévenus dont M. Kavala, « faute de preuves suffisantes ». La libération du mécène, le seul emprisonné, n’était plus qu’une question d’heures. Attendue de pied ferme à l’étranger, notamment par le Conseil de l’Europe dont la Turquie est membre, la décision a suscité une vague d’espoir, de courte durée. Loin d’être libéré, M. Kavala a aussitôt été placé en garde à vue dans le cadre d’une autre enquête, portant celle-là sur la tentative de coup d’Etat du 15 juillet 2016.
Les charges retenues contre lui sont aussi approximatives que les précédentes. Au soir du putsch manqué, il a été vu dans un restaurant d’Istanbul en train d’échanger quelques mots avec un chercheur américain, Henry Barkey, soupçonné indûment par les autorités turques d’avoir trempé dans l’organisation du putsch.
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