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Le Figaro, le 12/09/2017Â
Par Delphine Minoui, envoyée spéciale à Silivri
Accusés d’avoir «aidé» les séparatistes du PKK et le réseau güleniste, ils risquent jusqu’à quarante-trois ans de prison. Un symbole de l’érosion de la liberté de la presse en Turquie, où 160 professionnels des médias sont emprisonnés.
Des manifestants brandissent des exemplaires de «Cumhuriyet», lundi devant le tribunal spécial de Silivri. – Crédits photo : OZAN KOSE/AFP
Plus de douze heures d’audience… pour rien. Lundi soir, aux environs de minuit, le président du tribunal de Silivri a fini par trancher: les cinq collaborateurs du quotidien Cumhuriyet qui espéraient leur libération conditionnelle restent en prison. Motif invoqué: trois des témoins appelés à la barre n’ont pas pu être interrogés. Ils seront entendus le 25 septembre, date à laquelle une «décision plus ferme» sera prise. «On veut nous avoir à l’usure», soupire, épuisé, un des avocats de la défense.
Le procès-fleuve intenté contre ce journal anti-Erdogan avait démarré en juillet. Au terme d’une semaine de marathon judiciaire au tribunal de Caglayan, à Istanbul, 7  des 17 employés jugés pour «activités terroristes» (dont certains sont en exil) avaient obtenu leur liberté provisoire. Accusés, entre autres, d’avoir «aidé» les séparatistes du PKK et le réseau güleniste – pointé comme responsable du coup d’État raté du 15 juillet 2016  -, ils risquent jusqu’à quarante-trois ans de prison. Un symbole de l’érosion de la liberté de la presse dans un pays où 160 journalistes sont derrière les barreaux.
«Les humilier, les faire passer pour des traîtres»
En ce lundi 11 septembre, tout semble avoir été conçu pour renforcer la pression sur les accusés – et détourner les projecteurs de cette sinistre saga politico-juridique. Le procès a repris dans une salle de l’enceinte ultraprotégée de la prison de Silivri, à une cinquantaine de kilomètres d’Istanbul, et à quelques mètres de la fameuse section 9, où sont écroués les prévenus.
Le message est fort: c’est dans ce tribunal spécial, inauguré en 2008 à l’époque du procès «Ergenekon», un autre réseau accusé, à l’époque, d’avoir voulu renverser le pouvoir, que se sont récemment déroulées les audiences des présumés putschistes de l’été 2016. «Une façon d’humilier encore plus les journalistes en les faisant passer pour des traîtres», souffle le juriste, qui préfère taire son nom.
Pourtant, l’espoir était là , accroché sur les visages des familles, journalistes et avocats, nombreux à avoir fait le déplacement. Bravant la chaleur, la distance et les embouteillages, plusieurs représentants d’organisations internationales – dont RSF, IPI et le Pen Club – se sont également joints à la mobilisation.
«Ce procès est une photographie de la situation politique, sociale et judiciaire dans laquelle se trouve le pays»
Akin Atalay, patron de «Cumhuriyet»
Mais une fois de plus, le procès a viré à l’absurde. Face à une salle comble, quadrillée par des militaires en treillis, l’éditorialiste Kadri Gürsel, emprisonné depuis plus de 300 jours, a tenté, en vain, de convaincre les juges de son innocence. «Pourquoi suis-je en prison? Parce que je suis un journaliste indépendant qui défend la pluralité et la démocratie», a-t-il lancé. Accusé d’avoir utilisé l’application Bylock, une messagerie présentée comme l’outil de communication privilégié des putschistes, il a rappelé «avoir simplement reçu des SMS», laissés sans réponse. «Les utilisateurs de Bylock qui m’ont contacté sont aujourd’hui en liberté. Et moi, je suis en prison!» s’est offusqué le journaliste, pourtant connu pour ses critiques acerbes envers Fethullah Gülen, le cerveau présumé du coup d’État manqué, et ex-allié d’Erdogan.
Quant aux témoins, ils semblaient visiblement embarrassés d’être auditionnés: l’un d’eux s’empressant d’écourter son intervention en prétextant devoir retourner au travail ; un autre faisant diversion en déroulant sa biographie. Comble de l’irrationnel, un expert informatique en polo vert pomme a assoupi la salle avec ses explications indigestes… pour conclure que le téléchargement de Bylock n’était pas un crime. «Ce procès est une photographie de la situation politique, sociale et judiciaire dans laquelle se trouve le pays», a parfaitement résumé Akin Atalay, le patron du journal, en s’exprimant au tribunal.
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