Le Conseil national de sécurité turc, dirigé par le président Recep Tayyip Erdogan, a estimé mercredi que l’état d’urgence instauré pour trois mois après la tentative de putsch du 15 juillet devait être prolongé au-delà du mois d’octobre.
« Il a été décidé de recommander la prolongation de l’état d’urgence afin de garantir efficacement la protection de notre démocratie, de l’État de droit, ainsi que les droits et les libertés de nos citoyens », a indiqué le Conseil national de sécurité (MGK) dans un communiqué à l’issue d’une réunion au palais présidentiel d’Erdogan à Ankara.
L’instauration de l’état d’urgence a constitué le cadre légal de la vaste purge engagée après la tentative de coup d’État, qui a entraîné l’arrestation de 32 000 personnes. L’état d’urgence avait été décrété le 20 juillet, ce qui signifie qu’il aurait dû expirer à la mi-octobre.
L’annonce du Conseil national de sécurité fait de la prolongation de l’état d’urgence une formalité, mais ne précise pas si cette mesure sera également limitée à trois mois.
Inquiétude des alliés occidentaux
Les purges et l’état d’urgence ont suscité l’inquiétude des alliés occidentaux de la Turquie, mais Ankara a affirmé que ces mesures étaient nécessaires pour combattre les partisans de l’ex-prédicateur Fethullah Gülen, réfugié aux États-Unis et qui est accusé d’être l’instigateur de la tentative de coup d’État.
Gülen, dont Ankara a réclamé en vain l’extradition des États-Unis, rejette les accusations qui sont portées contre lui. Le Conseil national de sécurité a en outre proposé que la date du 15 juillet devienne en Turquie celle de la Journée de la démocratie et de la liberté.
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