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Le Monde, le 18/08/2020
Par Nabil Wakim
L’escalade militaire entre Ankara et Athènes se fait sur fond d’ambitions gazières des pays de la région.
Les potentielles ressources gazières de la Méditerranée orientale vont-elles mener la Turquie et la Grèce – toutes deux membres de l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN) – au bord de l’affrontement armé ? Depuis dix ans, la multiplication des découvertes de gaz naturel dans l’est de la Méditerranée fait craindre une bataille sourde entre les puissances régionales, dans une zone où les tensions géopolitiques sont déjà nombreuses.
Dimanche, malgré la pression exercée par l’Union européenne – et en particulier la France, qui a envoyé sur place plusieurs avions de combat –, la Turquie a décidé d’étendre ses recherches de ressources gazières dans les zones maritimes revendiquées par la Grèce et Chypre. Ankara a envoyé depuis plusieurs jours dans la région un navire de recherche sismique, l’Oruç Reis, escorté par une douzaine de bateaux militaires.
Pourquoi cet intérêt pour le gaz dans la région ?
Depuis une dizaine d’années, d’importantes découvertes de champs gaziers ont eu lieu dans toute la Méditerranée orientale : Israël, Egypte, Chypre ont, notamment, annoncé la présence de gisements prometteurs. Leur détection a d’abord été possible par le développement de la technologie des forages en eau profonde (appelée deep offshore ou ultra deep offshore en anglais), ce qui a permis d’atteindre des zones jusqu’ici inexplorées. Et de se rendre compte que les ressources gazières potentielles de cette large région – qui va des côtes turques et chypriotes au bassin égyptien, en passant par Israël, les territoires palestiniens et le Liban – sont équivalentes à celles de la Norvège, l’un des plus importants producteurs de gaz du monde.
Cet intérêt pour le gaz est favorisé par la place que prend cette ressource dans la transition énergétique au niveau mondial ; les besoins en gaz augmentent pour le chauffage, mais aussi et surtout pour produire de l’électricité. Alors que certains pays européens ferment leurs centrales à charbon et que de nombreux pays d’Asie accélèrent l’électrification de leurs régions pour leur population, le marché du gaz se transforme et devient mondial.
Pourquoi la Turquie tient-elle à exploiter le gaz ?
La Turquie importe massivement du gaz – 99 % de sa consommation – et doit impérativement trouver des ressources énergétiques moins coûteuses. Le pays achète une très grande partie de son gaz en Russie, ce qui rend son positionnement compliqué face à son puissant voisin.
Mais les explorations gazières de ces dernières années ont laissé la Turquie de côté, alors que l’Egypte, Israël et Chypre semblent richement dotés. Ankara regarde donc du côté des eaux grecques et chypriotes, puisque la Turquie ne reconnaît pas la République de Chypre en tant qu’Etat. Le pays estime que 44 % de la zone économie exclusive (ZEE) revendiquée par Nicosie est la sienne – une grande partie des potentiels gisements gaziers se trouvent justement dans cette zone.
Par ailleurs, la Turquie est déjà un acteur important sur le plan énergétique : c’est par son territoire que transitent d’importants gazoducs et oléoducs, une véritable plaque tournante entre le Proche-Orient et l’Europe. Le pays de Recep Tayyip Erdogan a de grandes ambitions en la matière et espère se poser en champion régional. C’est d’ailleurs en partie pour ces raisons de domination gazière que la Turquie s’est jetée dans le conflit libyen, espérant ainsi obtenir un partage des Zones économiques exclusives plus favorable.
Compte tenu de sa place de puissance régionale, Ankara aurait pu prétendre jouer un rôle moteur dans l’exploitation des ressources gazières dans la région en concentrant des infrastructures ensuite partagées par tous les acteurs de la région. Mais aucun des pays concernés ne l’entend ainsi.
Ce gaz pourra-t-il être exploité ?
La présence de ressources gazières ne se traduit pas nécessairement par une exploitation et encore moins par des revenus immédiats, loin de là : beaucoup de ces gisements risquent d’être trop coûteux à exploiter, et la situation sécuritaire dans la région peut refroidir les compagnies pétro-gazières.
Entre les premiers puits d’exploration, le forage et l’exploitation réelle du champ, cinq à dix ans peuvent s’écouler, dans une région où les tensions géopolitiques sont nombreuses. En février 2018, un navire de forage au large de Chypre a ainsi été bloqué par un navire militaire turc et a dû quitter la zone. Tant qu’Ankara maintiendra une pression militaire importante sur les eaux territoriales grecques et chypriotes, les investissements risquent d’être fortement ralentis.
Selon le cabinet spécialisé Wood Mackenzie, Chypre ne sera pas en mesure d’exporter de gaz avant – au mieux – 2027. D’autant plus que l’île doit trouver un moyen d’exporter son gaz, soit vers l’Egypte, soit vers l’Europe, mais, là encore, Ankara peut jouer un rôle déterminant pour empêcher des projets de gazoducs de voir le jour. A moins que la Turquie, la Grèce et Chypre, avec une médiation européenne, ne trouvent un accord sur la répartition de ces revenus gaziers. Compte tenu du climat de tension entre les acteurs, un tel scénario semble très peu probable.
Mise à jour : L’Oruç Reis est un navire de recherche sismique et non un navire de forage comme mentionné dans une première version de l’article. Nous présentons nos excuses à nos lecteurs pour cette confusion.
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