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Le Figaro, 29/10/2018
INFOGRAPHIE – Sourd aux critiques, le président turc voit cet aérodrome comme la vitrine de la nouvelle Turquie.
Correspondante à Istanbul
Derniers réglages avant le premier décollage… Au rythme d’un chassé-croisé de camions bennes, des grappes d’ouvriers s’activent à planter quelques arbres fétiches – maigre illusion de verdure – à l’entrée du gigantesque chantier où doit être inauguré, ce lundi 29 octobre, le troisième aéroport d’Istanbul. Rien n’a été laissé au hasard pour ce mégaprojet hautement controversé et si cher à Recep Tayyip Erdogan: ni la date de lancement – qui coïncide avec l’anniversaire de la République turque -, ni le suspens entourant son nom – gardera-t-il celui d’Atatürk? Portera-t-il celui du président? D’un grand poète turc? Ou bien du sultan ottoman Abdulhamid? -, ni même le design ultramoderne des deux terminaux – où les multiples ouvertures vitrées permettront d’économiser 20 % d’électricité, promet Hüseyin Kadri Samsunlu, le PDG d’IGA, l’opérateur en charge de l’aéroport.
Les travaux, démarrés il y a trois ans, ont pris du retard. La crise économique qui frappe le pays n’a pas aidé
Jeudi 25 octobre, il s’est livré à un exposé sans faute face à un parterre de reporters invités à visiter l’un des deux terminaux, tout juste achevé. Diaporama à l’appui, il a évoqué l’objectif des 200 millions de passagers d’ici dix ans et la promesse des 220.000 nouveaux emplois. D’une superficie de 76 km2, le «plus grand aéroport du monde» sera, à terme, doté de six pistes, d’un système de surveillance ultraperformant, de rails d’acheminement individuel pour chaque bagage et d’un vaste choix de boutiques, à faire rougir Dubaï. Dans ce grand labyrinthe de métal et de bois, une application de type Googlemap permettra à chacun de s’y retrouver.
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Mais la date du 29 octobre ne vaut que pour son symbole. «L’ouverture complète, le Big Bang, aura lieu à la fin du mois de décembre», concède Kadri Samsunlu. Les travaux, démarrés il y a trois ans, ont pris du retard. La crise économique qui frappe le pays n’a pas aidé: plusieurs grands projets de développement ont été suspendus, d’autres annulés – comme le second Bosphore. Quant à la ligne de métro reliant Istanbul à l’aéroport, elle ne sera prête qu’en 2020. Pour sauver la face, cinq destinations – trois en Turquie et deux à l’étranger – seront, dans un premier temps, quotidiennement desservies par la compagnie nationale Turkish Airlines. Et d’ici au 31 décembre, date de l’arrêt officiel des vols commerciaux sur l’aéroport Atatürk, les quelque 40.000 ouvriers mobilisés sur le chantier vont devoir mettre les bouchées doubles. Au risque de noircir un peu le tableau en trompe l’œil de ce nouveau hub entre Orient et Occident.
« Pour rattraper le retard des travaux, les ouvriers travaillent jusqu’à 90 heures par semaine contre habituellement 60. Certains d’entre eux n’ont pas été payés depuis trois mois»
Ali Oztutan, le secrétaire général du Syndicat des ouvriers en construction
Le 14 septembre, la vitrine s’est déjà partiellement brisée lors d’une manifestation provoquée par le retard des autobus faisant la navette des dortoirs au chantier. Ce matin-là, les travailleurs venaient de piétiner trois quarts d’heure sous la pluie. Épuisés, ils laissent échapper leur colère. «Les ouvriers de la construction ne sont pas des esclaves!» scandent-ils, protestant contre leurs mauvaises conditions de travail: salaires de misère, retard de paiement, logements vétustes. Très vite, les forces de l’ordre interviennent et dispersent la foule. Dans la même nuit, policiers et gendarmes font une descente musclée dans les chambres et arrêtent des centaines de travailleurs.
À ce jour, une trentaine d’entre eux sont encore sous les verrous. De nombreux grévistes ont été licenciés sans préavis. «Nous avons entendu les demandes et nous cherchons à régler les problèmes», se défend Kadri Samsunlu. Une réponse peu convaincante pour Ali Oztutan, le secrétaire général du Syndicat des ouvriers en construction. «Les conditions empirent. Pour rattraper le retard des travaux, les ouvriers travaillent actuellement jusqu’à 90 heures par semaine – contre habituellement 60. Et ils n’ont que deux jours de congé par mois! En plus, certains d’entre eux n’ont pas été payés depuis trois mois», s’emporte-t-il. Travailler dans des conditions sécuritaires approximatives a aussi un coût humain: en trois ans, 30 ouvriers sont morts sur le chantier du nouvel aéroport, selon l’IGA – chiffres largement sous-estimés, selon les syndicats.
Le nouvel aéroport suscite également l’indignation des associations de défense de l’environnement. «C’est une catastrophe écologique», se désole l’architecte et urbaniste Yasar Adanali. Construit au nord d’Istanbul, sur l’un des derniers poumons verts de la ville, ce projet s’annonce, selon lui, «fatal à cette région connue pour ses terres fertiles, ses réserves d’eau potable et sa faune. Même les oiseaux migrateurs vont désormais devoir changer leur trajectoire». Mais le président Erdogan a d’autres préoccupations. «Son credo, depuis quinze ans, c’est la construction aveugle d’une “Nouvelle Turquie”, au nom d’une certaine fierté nationale. Cela fait bien longtemps qu’il ne nous écoute plus», dit-il.
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