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Le Figaro, le 03/08/2015
Par Samuel Forey
Les frappes aériennes ordonnées par Recep Tayyip Erdogan ont fait 260 morts parmi des militants kurdes.
Les frappes aériennes ordonnées par le président turc n’ont pas épargné les militants kurdes qui répliquent avec des assassinats ciblés ou des attentats suicides dans l’est du pays.
La Turquie est bien entrée en guerre, le 24 juillet dernier ; mais, plutôt que de frapper l’État islamique (EI), elle mène une offensive généralisée contre la mouvance kurde, aussi bien à l’intérieur de ses frontières qu’en dehors. Le premier ministre, Ahmet Davutoglu, a lui-même donné l’ordre des priorités, quand l’armée turque est entrée en campagne: «Nous ne pouvons tolérer que des militants kurdes, d’extrême gauche ou de l’État islamique, visent notre pays.»Si les cibles sont nommées par ordre d’importance, les djihadistes viennent alors en dernier.
Selon les chiffres officiels, 260 militants kurdes ont été tués, 400 blessés, notamment dans les frappes aériennes sur les bases du PKK du nord de l’Irak. L’organisation armée réplique par des coups de main dans le sud-ouest de la Turquie, des assassinats ciblés ou des attentats suicides, comme celui de dimanche contre une gendarmerie turque, qui a fait deux morts et des dizaines de blessés.
La police turque multiplie les arrestations dans les milieux pro-kurdes et d’extrême gauche. La tension est grande. Grimpera-t-elle jusqu’au niveau des années 1990, les années noires d’une guerre civile larvée entre l’armée turque et le PKK, qui a fait quelque 40.000 morts et 2 millions de déplacés depuis 1984? Ufuk Ulutas, directeur d’un think-tank proche du gouvernement turc, tient à relativiser: «L’armée montre qu’elle a les capacités de s’en prendre au PKK. La guérilla kurde essayait de tirer un bénéfice politique du chaos en Irak et en Syrie. C’est un rappel à la réalité pour elle.»
Accusation de terrorisme
Mais les gains politiques semblent avant tout destinés à l’AKP (Parti de la justice et du développement, la formation au pouvoir depuis 2002). Depuis les élections législatives du 7 juin dernier, le parti présidentiel, s’il reste majoritaire, est maintenant contraint de former une coalition. Or, plutôt que de s’employer à faciliter les tractations, il semble que le chef de l’État turc, peu satisfait du résultat du scrutin, cherche à en provoquer un nouveau.
«Nous ne pouvons tolérer que des militants kurdes, d’extrême gauche ou de l’État islamique, visent notre pays»
Ahmet Davutoglu, premier ministre
Erdogan mène une véritable offensive contre la formation de gauche pro-kurde HDP (Parti démocratique des peuples), principale responsable du recul de l’AKP dans les urnes. Le HDP avait marqué la campagne par deux grandes premières: pour la première fois dans l’histoire de la Turquie, un parti issu de la mouvance kurde faisait son entrée au Parlement en franchissant le seuil électoral de 10 % des voix – l’un des seuils électoraux permettant l’accès au Parlement les plus élevés au monde. Et faisait par là même trébucher le tout-puissant AKP, pour la première fois depuis l’arrivée au pouvoir du parti islamo-conservateur, en 2002.
Peu enclin à partager le pouvoir, toujours déterminé à changer la Constitution pour présidentialiser le régime, Erdogan a publiquement écarté, la semaine dernière, le scénario d’une coalition: «Pendant vingt ans, la durée de vie moyenne d’un gouvernement de coalition a été de trois à quatre mois, maximum seize mois. On se bercerait d’illusions si on estimait que les gouvernements de coalition sont profitables à la Turquie.» Si aucune solution n’est trouvée, de nouvelles élections doivent être convoquées – sans le HDP, de préférence pour l’AKP. La Cour suprême turque a lancé une procédure contre le parti pro-kurde pour terrorisme. Son leader charismatique, Selahattin Demirtas, est visé, depuis la semaine dernière, par une enquête judiciaire.
Offensive généralisée
Selon un cadre du HDP, Nazmi Gür, «huit partis pro-kurdes ont été interdits par les autorités auparavant. On a déjà vu ça. Mais aujourd’hui, les choses ont changé. Nous avons 80 députés au Parlement, nous portons une responsabilité devant le peuple turc, qui nous a demandé de faire la paix. Mais le président Erdogan est prêt à tout pour nous refaire passer sous le seuil des 10 %. Il joue un jeu dangereux.» Sans le HDP, l’AKP aurait de fortes chances de reprendre le terrain perdu et de régner, à nouveau, sans partage.
Dans cette offensive généralisée contre la mouvance kurde, il reste une inconnue: le sort de la branche syrienne du PKK, le PYD (Parti de l’union démocratique). Maître d’un territoire de facto autonome depuis 2002, le PYD et son organisation armée, les YPG (Unités de protection du peuple), se sont révélés les meilleurs alliés de la coalition anti-EI sur le territoire syrien. Avec l’aide des frappes aériennes, ils résistent aux djihadistes, comme à Kobané, voire leur prennent du terrain, comme à Tal Abyad, en juin dernier. Fortement aidés par les combattants du PKK, les Kurdes de Syrie risquent de se retrouver bien seuls face à l’EI, si l’armée turque poursuit son offensive.
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