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Courrier International, le 24/04/2018
par T24 – ISTANBUL
Murat Belge
Le président turc Recep Tayyip Erdogan à Istanbul, le21 avril 2018. PHOTO TURKISH PRESIDENCY / MURAT CETIN / ANADOLU AGENCY / AFP
La décision de convoquer des élections pour le 24 juin, alors qu’elles étaient prévues pour novembre 2019, est due à l’inquiétude du pouvoir turc. Le président sent sa base électorale s’éroder et veut prendre de vitesse ses adversaires, analyse l’universitaire Murat Belge.
Plus tôt seront les élections, plus [le président turc] Tayyip Erdogan aura de chances de les remporter. J’étais donc un peu étonné qu’il répète sans cesse le même message : “Les élections se tiendront en temps voulu, il n’y aura pas d’élections anticipées.” Mais voici les raisons pour lesquelles ces élections fixées plus tôt que prévues peuvent lui être profitables.
L’économie turque va de plus en plus mal, et l’AKP semble peu susceptible de pouvoir inverser la tendance ou même d’arrêter la marche vers la crise. Mais les difficultés que connaît l’économie n’ont pas encore commencé à se traduire fortement dans la vie de tous les jours.
Plus la date des élections sera tardive, plus ces effets se feront sentir, et moins l’atmosphère sera propice au pouvoir. Mais il ne s’agit pas uniquement de considérations économiques. Malgré tout les efforts du “chef” [“reis” en turc, surnom donné à Erdogan par ses partisans] pour maintenir intactes son aura et la motivation de ses troupes, l’AKP n’a plus l’attrait de ses jeunes années.
La brutalité de la politique d’Erdogan, dont l’intensité n’a fait que croître depuis Gezi [mouvement turc protestataire du printemps 2013] ne convient pas à tout son électorat. Cette désaffection d’une partie de ses électeurs transparaît dans les résultats décevants qu’il a enregistrés en juillet 2015 et lors du référendum d’avril 2017.
Aveu d’impuissance du pouvoir ?
Or cette tendance ne s’est pas encore cristallisée. C’est aussi pour cela que l’AKP [parti islamiste au pouvoir] a intérêt à organiser rapidement des élections alors qu’il est encore le premier parti du pays et qu’Erdogan est encore le candidat susceptible de réunir le plus grand nombre de voix.
C’est à ce constat qu’est parvenu Erdogan. Preuve en est qu’il lui a suffi d’un rendez-vous d’une demi-heure avec Devlet Bahceli [le leader du parti d’extrême droite MHP, allié du gouvernement] pour décider de convoquer ces élections.
Pour Kemal Kilicdaroglu [le leader du premier parti d’opposition, le CHP], cette décision est un aveu de l’impuissance actuelle du pouvoir à continuer à administrer le pays. Je ne partage pas tout à fait cette analyse, mais je concède qu’elle est en partie exacte. Erdogan est parvenu à réaliser certaines choses qui auraient paru impossibles il y a encore dix ans. Mais il a encore de nombreux autres projets en tête, et pour cela il a besoin du pouvoir.
La fin de l’État de droit
L’AKP, comme d’ailleurs tous les pouvoirs qui l’ont précédé, a créé ses propres riches, sa propre bourgeoisie, même si le mot n’est tout à fait adapté à cette nouvelle classe. Et ce qui les préoccupe avant tout, c’est de ne pas perdre les positions qu’ils ont acquises.
Dans cet effort pour conserver le pouvoir, qui tient de plus en plus de l’exercice acrobatique, ils soutiennent encore Erdogan, jugeant qu’il leur serait impossible de trouver quelqu’un de meilleur que lui, même s’ils désapprouvent certaines de ces actions.
La part la moins digeste de ce machiavélisme touche à la disparition en Turquie de l’État de droit et du système judiciaire. Les prochaines élections se tiendront sous le régime de l’état d’urgence [décrété en juillet 2016], que l’AKP met à profit pour imposer par décret des changements législatifs et des nominations au sein du Haut Conseil électoral, afin de créer les circonstances les plus favorables à sa victoire.
Face à ce climat oppressif, nul doute que certains, probablement se réclamant de la “gauche”, vont appeler à boycotter les élections. La tentation de les suivre est grande au vu des conditions du scrutin. Mais je ne pense pas que cette décision est adéquate. La bonne politique consisterait à démontrer et à convaincre les électeurs qu’Erdogan, qui ne cesse de s’en prendre aux minorités, est lui-même devenu minoritaire dans ce pays.
Article paru dans ce numéro :
SOURCE
T24
Istanbul
t24.com.tr
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