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Le Monde, le 07/03/2016
Par Allan Kaval (Van – Turquie, envoyé spécial)
Le 17 février, la Turquie et son armée étaient frappées en leur cœur. Dans le quartier administratif d’Ankara, un attentat-suicide à la voiture piégé visant un convoi transportant militaires et civils du ministère de la défense faisait vingt-neuf morts. Attribuée aux forces kurdes syriennes par le gouvernement turc, l’attaque terroriste était revendiquée, le 19 février, par les Faucons de la liberté du Kurdistan (TAK), un groupe armé aussi radical que nébuleux, provenant des rangs du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), dans le contexte d’affrontements renouvelés entre la guérilla kurde et les forces turques.
Confirmée par des tests ADN, l’identité de l’auteur de l’attentat était révélée par les TAK comme celle d’un homme kurde de 27 ans, Abdulbaki Sömer, originaire de Van, dans le sud-est du pays.
Dans les lointains faubourgs de Van, le quartier Haci-Bakir, où Abdulbaki Sömer a vu le jour, a des allures de village avec ses maisons basses, ses potagers boueux et ses ruelles où les neiges hivernales achèvent de fondre. « Abdulbaki est né dans le quartier le plus pauvre de Van. Comme tous ceux qui s’y sont installés, les Sömer ont dû quitter définitivement leur village, détruit par l’armée turque pendant la guérilla des années 1990 « , raconte un proche de la famille. Peuplé d’exilés, de déclassés, se développant de manière anarchique en marge d’une guerre qui affecte chacun des habitants, le quartier Haci-Bakir laisse peu de perspectives aux enfants qui y naissent.  » Dans le quartier, pour la plupart des garçons de ma génération, l’avenir c’était soit la précarité des petits métiers, soit le trafic de cigarettes, d’héroïne et d’êtres humains entre l’Iran et la Turquie, soit le PKK « , explique une habitante née, comme Abdulbaki, en 1989.
 » Un héros  »
Le jeune homme choisira la dernière option.  » Abdulbaki a grandi à une époque où le PKK contrôlait Haci-Bakir. Il y avait souvent des affrontements avec les forces de l’Etat. Ils entraient dans les maisons, fouillaient, contrôlaient nos pères « , se souvient une parente qui a été élevée avec lui.  » Les combattants du PKK étaient nos héros. Ils nous défendaient, poursuit-elle. Les parents essayaient de les en dissuader, mais la plupart des jeunes voulaient les rejoindre.  » Courant 2005, inscrit en première année au lycée République de Van, Abdulbaki disparaît. A Haci-Bakir, les adolescents ne fuguent pas. Chacun comprend qu’Abdulbaki est  » parti pour la montagne « . Une fois recrutés, les combattants du PKK coupent tous liens avec leurs familles, qui n’ont plus qu’à attendre la nouvelle de leur mort en martyr, célébrée par le parti.
Dans la clandestinité, dans les zones grises où le PKK opère, Abdulbaki, qui a pris pour nom de guerre  » Zinar Raperin « , a rejoint les TAK avant de refaire brutalement irruption, par le truchement d’un portrait souriant accompagnant la revendication de l’attentat. Ses parents proches restent murés dans le silence, incités à la discrétion à la suite de l’interruption, par les forces de sécurité turques, de la cérémonie de recueil des condoléances organisée après la revendication de l’attentat par le TAK. La figure d’Abdulbaki ne leur appartient cependant déjà plus.  » L’attentat est arrivé au moment où, après Kobané, puis le retour de la guerre dans les villes kurdes de Turquie, une nouvelle génération de militants plus radicale émerge, explique un acteur associatif de Van, lié au mouvement kurde. Pour ces jeunes, Abdulbaki est un héros.  »
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