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Libération, le 14/04/2017
Par Quentin Raverdy , Correspondance à Istanbul
Dimanche, les Turcs se prononceront sur le projet constitutionnel de Recep Tayyip Erdogan. La réforme prévoit une concentration encore plus forte des pouvoirs dans les mains du président. Un processus dénoncé par une opposition sur laquelle la répression s’est accentuée lors de la campagne électorale.
Week-end décisif pour la Turquie et ses quelque 56 millions d’électeurs, appelés aux urnes ce dimanche. Entre leurs mains, le sort du projet constitutionnel porté par le président Recep Tayyip Erdogan et une alliance de circonstance entre sa formation, le Parti de la justice et du développement (AKP), et les élus d’extrême droite du Parti d’action nationaliste (MHP). Depuis des semaines, une pluie de sondages balaie quotidiennement le pays. Dans les dernières longueurs, ceux-ci voient le oui virer en tête. Les 18 amendements de cette réforme divisent profondément la Turquie et ses électeurs. En cas de victoire du oui, ils entérineraient l’adoption d’un régime présidentiel. Régime sans chef du gouvernement, où le président pourrait nommer ministres et hauts fonctionnaires de la justice, promulguer des décrets ou encore dissoudre le Parlement. Finie également la neutralité politique du chef de l’Etat, qui pourrait alors assurer de front son mandat et la direction d’un parti politique, faisant ainsi irruption dans la sphère législative.
«Pour ou contre moi ?»
Un changement constitutionnel synonyme de «mort de la démocratie», dénoncent ses opposants. Face à ce projet, les kémalistes du Parti républicain du peuple (CHP) et le Parti de la démocratie des peuples (HDP), formation de gauche prokurde, font front commun. «Ils s’inquiètent à la fois de l’amoindrissement des contre-pouvoirs nécessaires à toute démocratie libérale mais également de la trop grande concentration des pouvoirs entre les mains du chef de l’exécutif», explique Sinan Ulgen, président du Centre for Economics and Foreign Policy Studies à Istanbul. Un chef de l’Etat déjà régulièrement critiqué pour ses penchants autocratiques et autoritaires. Plus de 43 000 personnes ont été arrêtées, plus de 100 000 limogées et des centaines de médias et d’associations fermés au cours de vastes purges lancées par Erdogan depuis la tentative de coup d’Etat qui visait à le renverser, le 15 juillet 2016.
«Ce référendum sera en réalité plus une forme de test pour Erdogan. Une question simple : êtes-vous pour ou contre moi ? analyse un diplomate européen, en poste en Turquie. Cela se jouera beaucoup sur l’émotion, sur tout ce que la Turquie a traversé ces derniers mois, avec le coup d’Etat et les attaques terroristes.» L’enjeu est donc de taille pour le pouvoir turc. Et la campagne s’en ressent. Le Président a misé sur la polarisation extrême de l’échiquier politique. Il n’a ainsi pas hésité à accuser les partis d’opposition de faire cause commune avec les terroristes de «FETÖ» – partisans de l’imam Fethullah Gülen, accusé d’être le cerveau du putsch manqué – et du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK).
Chez les partisans du non, on ne compte plus les entraves aux réunions publiques ou les agressions contre des militants qui ont émaillé ces deux mois de campagne. Un parcours du combattant pour le HDP, dont 13 parlementaires (et des centaines de sympathisants) sont actuellement emprisonnés, accusés par la justice de soutenir le PKK. «Ne les laissez pas prolonger ce film d’horreur. Réduisez le chemin qui vous sépare de la démocratie, de la paix et de la solidarité, votez non», a lancé depuis sa prison Selahattin Demirtas, le coprésident du HDP.
470Â heures de direct
Difficile de faire passer son message face à la machine électorale et médiatique de l’AKP, qui enchaîne les succès dans les urnes depuis quinze ans. Les chiffres d’une enquête de l’association Demokrasi Için Birlik sont effarants et mettent en lumière cette campagne à deux vitesses. Sur les trois premières semaines de mars, les 17 chaînes de télévision privées – contrôlées pour l’essentiel par des sympathisants du pouvoir – auraient diffusé 470 heures de direct sur le Président et l’AKP. Le CHP, deuxième force politique du pays, n’aurait eu droit qu’à 45 heures d’ondes. Le HDP, lui, affiche un cinglant «0 dakika» («zéro minute»).
Mais malgré une campagne biaisée, le non reste toujours haut dans les sondages, menaçant un oui que l’exécutif pensait acquis d’avance. «Cela s’explique d’une part, parce que les électeurs traditionnels du CHP et du HDP [plus de 36 % de votes réunis à eux deux aux législatives de 2015, ndlr] restent idéologiquement opposés à ce projet», explique Sinan Ülgen de l’Edam. Et de poursuivre : «D’autre part, durant toute cette campagne, le pouvoir a eu de grandes difficultés à expliquer comment ce projet constitutionnel pouvait véritablement profiter à la Turquie.»
Autre victime collatérale de cette campagne référendaire : l’Europe. Déjà largement fragilisées par la crise migratoire, les relations Ankara-Bruxelles ont atteint ces dernières semaines un point critique. La raison : les saillies rhétoriques du président Erdogan contre l’Allemagne et les Pays-Bas, traités de «nazis» pour avoir refusé la tenue de meetings en faveur du oui sur leur territoire. Le leader turc a même évoqué l’idée d’une consultation populaire sur la poursuite ou non de l’adhésion à l’Union. Autant de sorties médiatiques antieuropéennes avant tout destinées à flatter et mobiliser l’électorat nationaliste turc en vue du référendum. Les partenaires d’Ankara scruteront donc le vote avec beaucoup attention. «L’un des facteurs les plus importants de l’après-référendum sera de savoir si le président Erdogan prendra des mesures concrètes pour relancer les liens entre la Turquie et l’UE», estime ainsi Serkan Demirtas, éditorialiste du quotidien Hürriyet. Et à l’en croire, tout pourrait dépendre de la bonne forme du oui dans les urnes. Début de réponse dimanche.
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