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RFI, le 23/08/2021
Par Pierre Firtion
Son expansionnisme en Afrique suscite craintes et questionnements, notamment au Sahel. Mais que fait concrètement la Turquie dans la région ? L’ONG International Crisis Group s’est penchée sur la question dans une note publiée fin juillet. Pour l’heure, Ankara développe surtout ses liens commerciaux avec les pays sahéliens et apporte de l’aide au développement. Mais un accord de défense signé en juillet 2020 avec le Niger inquiète ses rivaux, en particulier Européens. Cet accord présage-t-il d’une stratégie plus offensive d’Ankara à terme ? Avec la reconfiguration du dispositif militaire français dans la région, la Turquie pourrait-elle venir appuyer militairement les pays sahéliens ? Des questions que Pierre Firtion a posé à Hannah Armstrong, analyste principale pour le Sahel à ICG et auteure de cette note.
RFI: Quelle est la place de la Turquie au Sahel aujourd’hui ?
Hannah Armstrong: C’est un acteur assez neuf au Sahel. On a vu en très peu de temps beaucoup d’activités, notamment dans le domaine du commerce, des infrastructures, des investissements dans l’éducation et la santé, qui ont été très bien accueillies dans les pays sahéliens. Ce qui est important c’est de prendre du recul, de regarder de façon plus claire les actions, les activités jusque-là . Il y a eu plusieurs rumeurs qui sont vraiment sans fondements. Il y a une grande différence entre ce que la Turquie a réellement fait et l’encre que ça a fait couler.
Vous dites que pour l’heure les activités d’Ankara sont essentiellement axées sur l’aide au développement et sur le commerce, mais sur ces plans-là , la Turquie ne souffre pas vraiment la comparaison avec la France, l’Union européenne et la Chine ?
Oui, effectivement, la Turquie est un petit acteur par rapport à la Chine, la France ou les pays européens. Mais il y a d’autres choses qui font que c’est intéressant de faire une analyse sur la Turquie au Sahel. Tout d’abord, le rôle que la Turquie a joué dans d’autres pays d’Afrique tels que la Libye ou la Somalie, où elle a commencé à jouer un rôle plutôt militaire dans la zone, ce qui a inquiété d’autres acteurs. Aussi, l’offre que la Turquie propose au Sahel est très intéressante pour les acteurs sahéliens. Il y a des choses que la Turquie fait extrêmement bien dont les pays sahéliens ont vraiment besoin.
Je pense aux infrastructures, à l’électricité, aux écoles, aux hôpitaux – la Turquie en a ouvert deux : à Bamako et à Niamey-. C’est un pays qui vient avec une offre qui peut paraître petite par rapport aux autres partenaires, mais qui est quand même très bien ciblée.
Vous le dites, ces investissements turcs sont plutôt bien vus par la population, car Ankara joue sur la fibre religieuse et sur cette identité commune avec les populations musulmanes.
Effectivement ! Il y a des investissements dans les mosquées. Parfois, il y a des liens qui se sont tissés. Avec, par exemple, la construction de la mosquée pour le Haut conseil islamique du Mali à Bamako ou la restauration de la Grande mosquée d’Agadez. On peut se demander si l’arrivée de pays extérieurs avec une offre religieuse ne risque pas de faire souffler un vent de sectarisme. Jusque-là , on ne l’a pas encore vraiment vu. En tout cas, pas avec la Turquie.
Cette présence est vue d’un bon œil par les populations car, écrivez-vous, les Turcs sont perçus comme moins arrogants que les Occidentaux et surtout, ils ne sont pas obnubilés par la question migratoire ?
Effectivement, on voit une certaine myopie chez les Européens. Surtout ces derniers temps, dès qu’il est question d’aide au développement, la question migratoire est abordée. Ce n’est pas le cas avec le partenariat avec la Turquie. Au contraire, les Africains sont les bienvenus à Istanbul. Ils n’ont pas de difficulté à obtenir des visas. J’ai parlé avec pas mal de jeunes qui trouvent que c’est trop difficile d’aller en Europe pour faire leurs études ou pour faire du commerce. Maintenant qu’ils ont tissé des liens à Istanbul, ils voyagent souvent là -bas. Ils y ont trouvé des opportunités et ça leur plaît beaucoup.
À vous entendre, on comprend qu’Ankara projette essentiellement son soft power aujourd’hui dans la région. Mais il y a cet accord de défense signé en juillet 2020 avec le Niger, un accord qui a fait beaucoup parler, qui inquiète notamment la France.
Effectivement, on ne sait pas encore ce que va donner cet accord. Ce qui est vraiment essentiel, c’est d’éviter qu’une autre couche de militarisation n’arrive à s’implanter dans cette zone. On a vu ces dernières années une dégradation sérieuse et des crises multiples dans les zones du Sahel. Il y a un vrai risque maintenant que des rivalités entre pays fassent plus de conflits comme en Libye ou en Somalie par exemple. Il faut absolument éviter que ces rivalités n’arrivent et ne s’installent au Sahel. On a l’impression d’être dans une période où les rivalités sont en train de se calmer un peu.
Avec la reconfiguration du dispositif militaire français, peut-on imaginer que la Turquie vienne à un moment appuyer militairement les pays de la région, pas seulement le Niger, mais les autres pays également ?
Ce qui est sûr, c’est que la réduction des forces françaises dans la zone et la reconfiguration de la stratégie de la France dans la région laissent de la place, et cela laisse la porte ouverte à l’entrée d’autres acteurs. On peut s’attendre à voir plus d’activités, plus d’offres. Ce qui est important, c’est une consultation entre les acteurs et essayer d’éviter que des concurrences qui n’ont rien à voir avec le Sahel n’arrivent dans cette zone.
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