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Libération, le 26/12/2019
Par Eva-Luna Tholance — 26 décembre 2019 à 18:43
La cour pénale turque a cassé mardi l’arrêt de la Cour de cassation qui prévoyait de rendre la liberté à l’écrivain et journaliste turc emprisonné depuis le 12 novembre.
Nouvelle entrave à la liberté de l’écrivain journaliste Ahmet Altan en Turquie. Un procès purement procédurier s’est tenu mardi, durant lequel la cour pénale a rejeté l’arrêt de la Cour de cassation qui ordonnait la fin de son incarcération. Au grand dam de nombreuses associations qui soutiennent l’écrivain : «Ahmet Altan n’a commis aucun crime. Il faut mettre un terme à cette mascarade judiciaire, qui est emblématique d’une période où les procès spectacles motivés par des considérations politiques sont devenus la norme», déclare dans un communiqué la directrice d’Amnesty International pour l’Europe, Marie Struthers.
L’écrivain et journaliste turc, défenseur de la liberté d’expression, est incarcéré depuis le 12 novembre. Ce jour-là , il avait été arrêté une semaine après avoir été libéré de prison. L’histoire d’Ahmet Altan est similaire à celle de tant d’autres journalistes et écrivains turcs harcelés par le régime de Recep Tayyip Erdogan, parce qu’ils critiquent le nationalisme et la restriction des libertés fondamentales en Turquie.
En 2008, un article en hommage aux victimes du génocide arménien avait déjà valu à Ahmet Altan une condamnation pour «insulte à la nation Turque». Depuis 1985, il a affronté une vingtaine de procès, dont sept qui l’opposaient directement au président Erdogan. «Si l’on représente 1% dans une profession où 99% des personnes cachent la vérité, c’est comme une allumette que l’on gratte dans l’obscurité : tout le monde vous voit. Pour cette raison, des journalistes qui écrivent des vérités que personne d’autre n’ose écrire attirent immédiatement l’attention. Ils peuvent déclencher colère et hostilité, mais ils ne sont pas oubliés», déclarait-il à l’occasion de la journée mondiale de la liberté de la presse il y a cinq ans.
«Massacre du droit»
Depuis 2016, Ahmet Altan est dans le viseur du pouvoir turc. En juillet de cette année-là , parce qu’il est apparu à la télévision à la veille d’une tentative de coup d’Etat, on l’accuse, avec son frère Mehmet, d’être en lien avec le prédicateur Fethullah Gülen et d’avoir envoyé un «message subliminal» appelant à l’insurrection.
Puis, le matin du 23 septembre, la police vient cueillir les deux frères à Istanbul. Après l’arrestation, les chefs d’accusation sont requalifiés en «participation à une tentative de coup d’Etat», mais «sans être membres d’une organisation terroriste».
Lors de son procès, alors qu’il fait face à trois condamnations à la prison à vie, Ahmet Altan n’hésite pas à critiquer le système judiciaire turc, les emprisonnements politiques et les sentences injustes. «La lecture [dans l’acte d’accusation, ndlr] des mensonges me concernant m’a permis de mieux comprendre à quel massacre du droit ont été soumises les milliers de personnes emprisonnées depuis le 15 juillet, harangue-t-il durant sa plaidoirie. Mais je crois au proverbe latin selon lequel la loi dort parfois mais ne meurt jamais. Je sais que l’Etat de droit qui a été fusillé, blessé et qui gît inconscient dans son sang, guérira éventuellement et reviendra à lui.»
«Je suis magicien»
Les frères Altan sont condamnés à la prison à perpétuité et placés en détention préventive après avoir fait appel. Mehmet est relaxé après quelques mois, mais Ahmet reste incarcéré trois ans de plus. Il écrit sans relâche des pamphlets sur l’enfermement, la liberté, que ses avocats sortent feuillet par feuillet. «J’écris ces lignes depuis ma cellule. Mais je ne suis pas en prison. Je suis écrivain. Vous pouvez m’emprisonner mais vous ne pouvez pas me garder ici. Comme tous les écrivains, je suis magicien. Je peux traverser vos murs sans mal […] Je parcours le monde depuis une cellule de prison», assure-t-il dans Je ne reverrai plus le monde (Actes Sud), qui n’est pas publié en turc, par sécurité.
Aujourd’hui, Ahmet Altan est incarcéré en dépit de tout cadre légal. Et alors que la Cour de cassation avait ordonné sa libération. «Cet homme a été poursuivi, emprisonné et condamné sans la moindre preuve, uniquement en raison de ses opinions, poursuit Marie Struthers. Il est impossible de voir dans cette décision autre chose qu’une nouvelle sanction visant à le punir de sa détermination à ne pas se laisser réduire au silence, punition qui vient s’ajouter à la liste scandaleuse des injustices qu’il a déjà subies.»
Le cas du «magicien» est loin d’être unique en Turquie. Depuis la tentative de putsch du 15 juillet 2016, après laquelle Erdogan a resserré l’étau autour de la liberté de la presse, 160 médias ont été liquidés, et presque autant de journalistes et écrivains ont été envoyés en prison. Selon Amnesty International, «les effets de la dernière vague d’érosion de la liberté de la presse sont clairs : le journalisme indépendant est au bord du gouffre en Turquie».
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