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Le Monde, le 06/09/2018
Par Marie de Vergès
Hausse du dollar, tensions commerciales et diplomatiques fragilisent ces économies.
Ce n’est pas encore la tempête mais, en cette rentrée, les marchés émergents tanguent dangereusement. Mercredi 5 septembre, la roupie indonésienne est tombée à son niveau le plus bas depuis 1998, époque de la crise asiatique. Après la livre turque et le peso argentin en août, le rand sud-africain, le rouble russe, le real brésilien, ou encore le peso mexicain ont beaucoup souffert ces derniers jours.
La volatilité des monnaies des pays émergents est proche des plus hauts enregistrés dans la foulée de la crise financière de 2008, selon les analystes de la Commerzbank. « Et jusqu’ici, aucune amélioration n’est en vue », notent-ils. Les turbulences gagnent aussi les places boursières. L’indice MSCI, qui intègre les actions d’une vingtaine d’économies émergentes, a baissé mercredi pour le sixième jour d’affilée. Il affiche un repli de près de 17 % depuis un pic atteint en janvier. Affectées par les craintes de contagion, les Bourses de Hongkong, Shanghaï et Shenzhen, en Chine, ont ouvert dans le rouge jeudi, après avoir fortement reculé la veille.
Initialement, la secousse est partie de Turquie, début août. Les tensions diplomatiques avec Washington, les sorties tonitruantes du président Erdogan, et les déséquilibres de l’économie (avec un déficit courant à plus de 6 % du PIB et une inflation à 18 % en août) ont fait brutalement dégringoler la livre turque. Mais, dans la foulée, la baisse des devises d’autres pays éparpillés aux quatre coins du monde a réveillé les craintes d’une contagion. En toile de fond, ce coup de froid s’annonce comme un test de la solidité des émergents, à l’heure de la remontée des taux américains et du renchérissement du dollar.
Un marché américain devenu plus attractif
Longtemps, ces économies ont profité de ce que les analystes appellent la « quête de rendement ». Quand les taux étaient proches de zéro, les investisseurs ont afflué vers ces régions aux actifs rémunérateurs, car plus risqués. Mais les Etats-Unis sont désormais bien engagés dans un cycle de resserrement monétaire. Et la robustesse – voire la surchauffe – de l’économie américaine risque de pousser la Réserve fédérale (Fed, banque centrale des Etats-Unis) à accélérer la cadence.
« Depuis déjà mi-avril, ces anticipations se sont traduites par des sorties de capitaux importantes », explique Philippe Waechter, chef économiste d’Ostrum Asset Management. Autrement dit, les investisseurs ont rapatrié une partie de leurs fonds vers un marché américain devenu plus attractif.
En sus, la hausse des taux alimente celle du dollar. Un casse-tête pour les pays affichant un déficit courant élevé et qui dépendent, pour se financer, des capitaux externes, car cela renchérit le coût de la dette. C’est le cas de l’Afrique du Sud, de l’Indonésie, mais surtout de la Turquie, dont les entreprises se sont lourdement endettées en devises étrangères, notamment en dollars, ces dernières années. Ou encore de l’Argentine, contrainte de refinancer une énorme dette, après avoir largement profité de l’appétit des marchés en 2016 et 2017.
Les tensions commerciales Chine-Etats-Unis inquiètent
Outre ce contexte, « il y a une prise de conscience que le risque politique est en train de s’affirmer et que la menace d’une guerre commerciale se précise », souligne Guillaume Tresca, au Crédit agricole. En témoigne la crise financière en Turquie qui s’est intensifiée avec le conflit politique entre Washington et Ankara, autour du sort d’un pasteur américain. Une crise diplomatique qui s’est finalement traduite par l’imposition de sanctions américaines sur les exportations turques d’acier et d’aluminium.
Plus largement, les tensions commerciales entre les Etats-Unis et la Chine nourrissent les inquiétudes. Un scénario d’escalade pénalisant durablement le géant asiatique serait le pire des scénarios pour une partie du monde émergent, très dépendant du moteur chinois.
Pour autant, les marchés doivent-ils redouter une contagion dégénérant en crise généralisée ? « A court terme, la volatilité va être forte mais, dans la durée, il y aura de plus en plus de différenciation selon les pays. Certains sont en excellente forme et la majorité des émergents ont réduit leurs déséquilibres ces dernières années », insiste Jean-Charles Sambor, chez BNP Paribas Asset Management.
L’emballement ne doit pas être pris à la légère
Ainsi, les fortunes sont diverses selon les économies. Les plus secouées sont celles qui présentent le plus de fragilités économiques et politiques intrinsèques : larges déficits et inflation galopante, en Argentine et en Turquie, élections à venir au Brésil, crainte des sanctions en Russie… « Ce sont des cas isolés, des pays qui, pour la plupart, ont vécu au-dessus de leurs moyens et manquent de crédibilité sur leurs politiques publiques », selon Ludovic Subran, chef économiste de l’assureur-crédit Euler Hermès.
Pour autant, souligne M. Subran, l’emballement ne doit pas être pris à la légère. D’abord, parce que ces « feux de forêt » ne semblent pas faciles à arrêter. Ainsi de l’Argentine qui, malgré un prêt de 50 milliards de dollars (43 milliards d’euros) délivré avant l’été par le Fonds monétaire international, n’a pas réussi à stopper l’hémorragie du peso. Au point de pousser la banque centrale, fin août, à monter ses taux d’intérêt à 60 %. Un record mondial.
« Que fera-t-on s’il faut circonscrire des incendies à plus grande échelle ? », s’interroge l’économiste. Or, les crises chez les émergents servent souvent d’indicateur avancé des déséquilibres financiers mondiaux, affirme M. Subran : « Une grosse partie de leurs problèmes vient des Etats-Unis, où la surchauffe de l’économie prépare sans doute une nouvelle crise. »
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