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Courrier International, le 10/01/2021
La nomination début janvier par le président turc Recep Tayyip Erdogan d’un recteur pro-AKP, le parti au pouvoir, à la tête de la prestigieuse université Bogaziçi, a suscité de vives protestations. Quarante-cinq étudiants ont été arrêtés.
Perchée sur ses hauteurs au nord d’Istanbul, la prestigieuse université turque de Bogaziçi domine le Bosphore et les classements académiques depuis plus d’un siècle. Mais le parachutage, en ce début d’année, d’un recteur pro-AKP [le parti au pouvoir] à sa tête a entraîné de vives protestations de la part des étudiants et d’une partie du corps enseignant, qui dénoncent le fait du prince et une tentative de prise de contrôle du pouvoir.
“C’est le grand repaire d’un petit milieu élitiste”, résume en des termes lapidaires l’éditorialiste Hilal Kaplan dans les colonnes du journal progouvernemental Sabah. “Le fait qu’on y chante des hymnes à la gloire du PKK [le Parti des travailleurs du Kurdistan] ou qu’on y célèbre la mémoire d’étudiants morts dans les rangs des milices kurdes syriennes, voilà qui ne dérange personne, poursuit-elle. En revanche, que le président Erdoğan nomme à sa tête un universitaire à la carrière irréprochable, ayant même édité un ouvrage chez Routledge [une maison d’édition britannique d’ouvrages universitaires], et c’est le scandale.”
Un avis que ne partage nullement l’opposition, ulcérée par le profil jugé assez médiocre de Melih Bulu, un expert en management, ancien recteur de l’université de Haliç n’ayant jamais enseigné à Bogaziçi. “Membre fondateur du l’antenne de l’AKP de Sarıyer [un distrcit d’Istanbum], membre du bureau stambouliote de l’AKP, candidat à la présidence du conseil municipal AKP d’Ataşehir et candidat à la députation sur les listes AKP de la première circonscription d’Istanbul, Melih Bulu possède une brillante carrière”, raille ainsi le journal d’opposition Birgün.
Nommé directement par Erdoğan
Mais plus que l’homme lui-même, ce sont les conditions de sa nomination qui ne passent pas. Melih Bulu a en effet été directement nommé par le président Erdoğan et celui-ci n’a comme à son habitude aucune intention de faire marche arrière. Proche de l’ancien Premier ministre Davutoğlu, le journal conservateur Karar s’interroge :
Comment celui qui expliquait en 2008 que les universités devaient être préservées des manœuvres politiques et des interventions de l’État peut-il avoir aussi complètement viré de bord ?”
Jusqu’en 2016, les universités turques élisaient trois candidats en leur sein, avant que le Conseil Supérieur de l’Éducation (YÖK) n’effectue le choix final. Mais depuis le coup d’État avorté de 2015 et les vastes purges menées dans toutes les universités du pays, c’est désormais le chef de l’État qui nomme directement les recteurs. “Au lieu d’aborder les choses sainement, l’AKP a préféré prendre possession des médias qui l’ont critiqué. Et de même, il a joué avec les lois afin de nommer des incompétents en lieu et place d’universitaires renommés et respectés”, poursuit Karar.
La nomination de Melih Bulu a été suivie de manifestations d’étudiants exigeant son retrait et refusant de se voir imposer un “kayyum”, du nom de ces administrateurs d’État nommés par le pouvoir en lieu et place de maires légitimement élus dans de nombreuses municipalités kurdes de l’Est du pays. Les images de policiers employant leurs menottes pour bloquer le portail principal de l’université et empêcher les manifestants de pénétrer sur le campus ont fait le tour du pays.
Des étudiants arrêtés
C’est “un parfait résumé de l’attitude de l’AKP vis-à-vis du monde universitaire, dénonce le quotidien Birgün. Celui-ci cherche à menotter les universités qui devraient être des hauts lieux de la liberté, tout comme ils ont verrouillé toutes les couches de la société. C’est ce à quoi le pouvoir s’emploie depuis dix-huit ans, en transformant les campus en commissariats, en expulsant les universitaires, en foulant les toges universitaires à coups de bottes de police et en multipliant les enquêtes et condamnations visant les étudiants et les professeurs”.
Suite à l’intervention musclée de la police aux domiciles de certains manifestants, 45 étudiants avaient été placés en garde à vue. Le journal Cumhuriyet annonçait vendredi 8 janvier que 21 d’entre eux ont été remis en liberté, mais sont inculpés pour manifestation illégale et délit de rébellion.
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