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La Croix, le 25/06/2021
Céline Pierre-Magnani (à Diyarbakir, Turquie)
Reportage
Une semaine après la décision de la Cour constitutionnelle turque de valider une procédure judiciaire qui pourrait conduire à la dissolution du Parti démocratique des peuples (HDP), ses membres sont gagnés par la crainte.
Ils savent que le président Erdogan est sous la pression de son allié d’extrême-droite.
Pour le sixième jour consécutif, des manifestants se sont rassemblés sur la place du Rojava, dans un quartier résidentiel de Diyarbakir, plus grande ville kurde de Turquie. Le 17 juin, l’assassinat de la jeune militante Deniz Poyraz par un ultranationaliste à Izmir, au siège du parti du Parti démocratique des peuples (HDP), a provoqué l’effroi et la colère parmi les membres et les sympathisants de la cause kurde, portée notamment par ce parti de gauche.
« Unis contre le fascisme ! », scandent en chœur la trentaine de personnes présentes, rapidement encerclée par les forces de l’ordre dépêchées par centaines sur le site. Le cordon de militantes, députées en tête, esquisse quelques pas, mais les jeux sont joués d’avance.
D’un côté comme de l’autre, les protagonistes semblent las, fatigués de rejouer une scène au scénario inchangé. La manifestation s’achève sans heurt ni gaz lacrymogène. Tout le monde préfère rentrer. Plusieurs habitants refusent de témoigner par peur des représailles si la police venait à les surprendre en train de parler à la presse étrangère. Semra Güzel et Remziye Tosun, deux députées du HDP, vont poursuivre la soirée chez l’une d’entre elles, à quelques pas de là .
Le résultat d’une longue marginalisation du parti
L’appartement est vaste, le carrelage et les murs refaits à neuf. Une perruche trône sur le meuble de l’entrée et piaille lorsque la porte s’ouvre. Des enfants impatients accourent dans le hall pour réclamer leur mère. Un écran de télévision grésille au fond de la pièce sur lequel défilent les images de combattantes du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), la bête noire d’Ankara.
« Nous savons que le meurtre de Deniz Poyraz n’est pas un passage à l’acte isolé », dénonce la première. « Les partis de l’AKP (NDLR : celui du président Erdogan) et du MHP (NDLR : son allié d’extrême droite) en sont les instigateurs à nos yeux. » Pour les deux élues, le drame est le résultat de la marginalisation dont est victime leur parti en réaction à son entrée triomphante au Parlement, en 2015.
Absence de consensus au sein de la coalition gouvernementale
Les membres du parti prokurde n’ont pas eu le temps de faire leur deuil. Lundi 21 juin, la Cour constitutionnelle turque a annoncé qu’elle validait une procédure judiciaire qui pourrait aboutir à la dissolution de leur parti. La coalition au pouvoir l’accuse d’être une « vitrine du terrorisme » du PKK, qui mène une guérilla sanglante dans le Sud-Est depuis 1984.
Fort de 6 millions d’électeurs, le HDP est surtout la deuxième force d’opposition au président Recep Tayyip Erdogan. Ses 55 députés risquent même d’être privés de toute participation à la vie politique. « Je ne suis pas sûr qu’il existe un consensus au sein de la coalition gouvernementale à ce propos », analyse Vahap Coskun, professeur de droit à l’université de Dicle, le nom turc du Tigre, qui traverse Diyarbakir. «Mais depuis décembre, le MHP ne cesse de le réclamer, au point d’en faire, à mon avis, une condition de son engagement dans la coalition. »
Contrairement à son allié ultranationaliste, l’AKP compte un réservoir de voix non négligeable dans les régions kurdes. Mais d’après les enquêtes d’opinion, la fermeture du HDP précipiterait un peu plus sa chute dans le sud-est du pays, notamment pour l’élection présidentielle prévue en 2023, vitale pour Recep Tayyip Erdogan.
À l’instar de nombreux observateurs, Vahap Coskun interprète la procédure judiciaire en cours comme une manière pour l’AKP de gagner du temps sans perdre son soutien ultranationaliste, gage de sa majorité au Parlement. Régulièrement désignée comme le principal défi de la politique intérieure turque, la résolution de la « question kurde » a rarement paru aussi lointaine.
« Nous assistons à une dérive sans fin »
Marc Pierini, diplomate, chercheur associé au centre Carnegie Europe
« Le harcèlement des membres du HDP, qui peut aller jusqu’à l’assassinat et la possible dissolution de leur parti, constitue un nouveau signal d’une dérive sans fin de la Turquie. Depuis l’élection de Joe Biden aux États-Unis, le président Erdogan a entamé une opération de charme en arrêtant les insultes et les provocations militaires. Mais le communiqué très froid du Conseil européen, vendredi 25 juin, montre que cela ne suffit pas : les Européens appliquent un agenda « positif » en ce qui concerne les réfugiés mais tout le reste est gelé. Les préconditions posées à la négociation d’une union douanière ne sont pas remplies et les dégradations de l’État de droit sont contraires aux engagements pris par la Turquie dans le cadre du Conseil de l’Europe et de l’Otan. Les autorités turques s’enferment dans des narratifs triomphalistes mais en réalité, le problème ne cesse de s’aggraver. »
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