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Médiapart, le 20/12/2018
Par Thomas Cantaloube
En prenant tout le monde de court avec l’annonce d’un retrait total des soldats américains de Syrie dans les trois mois, estimant la victoire acquise, le président américain lâche ses alliés kurdes, irakiens et israéliens, alors que l’État islamique peut ressurgir.
En annonçant le retrait, dans les trois prochains mois, des troupes américaines en Syrie (environ 2 000 soldats), Donald Trump a envoyé une onde de choc dans la géopolitique du Moyen-Orient. C’est une vraie secousse, car les conséquences de cette décision semblent favoriser le régime de Bachar al-Assad, la Russie, l’Iran et la Turquie, au détriment des alliés des États-Unis que sont les Kurdes syriens et irakiens, l’Irak et Israël. C’est une nouvelle illustration que la diplomatie à la mode Trump reste imprévisible et éloignée des choix de politique étrangère américaine du dernier demi-siècle.
Si cette décision, révélée comme de coutume sur Twitter mercredi 19 décembre 2018, a pris tout le monde de court, ce n’est pas tant pour son contenu, car Trump répète régulièrement depuis sa campagne présidentielle de 2016 qu’il entend rapatrier les militaires américains, mais par son apparente urgence. D’après les médias américains, le président a arrêté sa décision mardi 18 décembre, à l’issue d’une réunion en comité restreint avec quelques conseillers de la Maison Blanche et les secrétaires d’État et à la défense qui, quasiment tous, ont marqué leur opposition à ce retrait.
L’argument majeur de Donald Trump – « Nous avons vaincu l’État islamique en Syrie, […] nous avons gagné […], il est temps que nos troupes rentrent à la maison » – est en effet contesté par sa propre administration, en particulier au Pentagone. Brett McGurk, l’émissaire spécial américain chargé de la lutte contre Daech, déclarait la semaine passée dans un briefing à Washington : « Si nous avons appris une leçon ces dernières années, c’est que pour défaire un groupe comme l’État islamique, il ne suffit pas de leur reprendre leur territoire et de s’en aller. Il faut s’assurer que les forces de sécurité locales sont en place et capables de tenir dans la durée. » Et il ajoutait, sans savoir ce qu’allait annoncer son patron : « Un retrait américain serait dangereux si nous disions juste “le califat est défait, nous n’avons plus qu’à partir”. » Même le conseiller à la sécurité nationale de la Maison Blanche John Bolton, obsédé par l’affaiblissement de Téhéran, assurait en septembre dernier : « Nous ne partirons pas tant que les troupes iraniennes resteront à l’extérieur des frontières iraniennes, ce qui vaut également pour les milices iraniennes en Syrie. »
À l’instar de la plupart des décisions prises par Donald Trump, il est compliqué d’en décrypter les raisons sous-jacentes. Néanmoins, beaucoup d’observateurs ont rapproché cette annonce d’un entretien qu’il a eu avec le président turc Erdogan lors du G20 début décembre, puis vendredi 14 décembre par téléphone. Selon plusieurs journalistes américains, Recep Tayyip Erdogan se serait une nouvelle fois plaint que les Américains préféraient appuyer « des groupes terroristes » kurdes plutôt que leur allié turc de l’Otan. Il faisait référence au soutien fourni depuis 2016 par Washington aux Forces démocratiques syriennes (FDS), principalement composées de miliciens kurdes jugés proches du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), qu’Ankara considère comme une organisation terroriste.
Le problème, c’est que les États-Unis n’ont pas fait qu’appuyer les FDS avec des frappes aériennes, des missions de renseignement et de la formation. Les FDS ont été les principales artisanes de l’éradication de Daech en Syrie, et l’armée américaine n’a que des compliments à adresser aux soldats kurdes qui se sont montrés loyaux, courageux et excellents combattants. Aujourd’hui, les FDS contrôlent une grande part du nord-est de la Syrie et continuent de traquer les jusqu’au-boutistes de l’État islamique dans le sud-est du pays. C’est peu dire qu’elles se sentent particulièrement trahies par la Maison Blanche. Les premières réactions glanées sur les réseaux sociaux d’analystes ou de journalistes kurdes disent toutes la même chose : « Nous vous avons aidés, nous avons fait le sale boulot pour vous et maintenant vous nous abandonnez ! Merci Washington ! »
Il semble également que la décision de Trump arrive en même temps que la vente de missiles Patriot à Ankara après des années de discussions, et notamment après qu’Erdogan avait envisagé d’acheter un système équivalent à la Russie, ce qui irritait au plus haut point les Américains. Elle survient aussi après la partie de bras de fer qui s’est jouée entre la Turquie et l’Arabie saoudite à propos de l’affaire Khashoggi, conflit dans lequel Erdogan a eu la haute main sur Mohammed ben Salmane, choyé par la Maison Blanche. Y a-t-il eu échange de bons procédés entre les États-Unis et la Turquie sur le dos des Kurdes syriens ? C’est aujourd’hui impossible à affirmer, mais la chronologie des événements et la décision solitaire de Donald Trump le laisse penser.
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