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Le Figaro, le 28/02/2020
Par Alexis Feertchak et AFP agence
La Turquie accuse l’armée syrienne d’être à l’origine de l’attaque. Alors que l’Otan condamne celle-ci, Poutine et Erdogan ont discuté au téléphone de la situation, qui fait craindre une escalade.
Depuis trois mois, le régime syrien, soutenu par les Russes, est passé à l’offensive pour reprendre la dernière province tenue par les rebelles, où s’entassent 3 millions de personnes. L’ONU craint un « bain de sang » et redoute un « massacre ».
Dans le nord-ouest de la Syrie, au moins 33 soldats turcs ont été tués jeudi dans la province d’Idlib dans des raids attribués au gouvernement de Bachar el-Assad par Ankara, qui a aussitôt riposté en bombardant des positions de Damas, faisant 16 morts du côté des combattants syriens selon une ONG.
Le président russe Vladimir Poutine et son homologue turc Recep Tayyip Erdogan ont discuté au téléphone ce vendredi, a annoncé le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov. Ce coup de fil a eu lieu à l’initiative d’Ankara, a précisé le chef de la diplomatie russe qui a présenté ses condoléances à la Turquie, assurant vouloir éviter que de «telles tragédies» se reproduisent et que Moscou «fait tout pour assurer la sécurité des soldats turcs» déployés en Syrie. Convoquée par la Turquie, qui en est membre, une rencontre entre les ambassadeurs des pays membres de l’Otan a été suivie de déclarations de son secrétaire-général, Jens Stoltenberg, qui a appelé «la Russie et le régime syrien à cesser les combats, les attaques aériennes aveugles (…) à respecter pleinement le droit international (…) et à s’engager pleinement dans les efforts menés par l’ONU pour trouver une solution pacifique au conflit en Syrie».
La Turquie, elle, s’est abstenue de mettre en cause la Russie elle-même, principal parrain du régime syrien, mais qui entretient avec Ankara des liens approfondis dans le règlement du conflit, et plus largement en matière de sécurité et d’énergie. Ce développement dans le conflit syrien traduit néanmoins la fragilité de ce lien russo-turc, les deux parties soutenant sur le terrain des camps opposés. Ces dernières semaines, face aux groupes rebelles, largement djihadistes et soutenus par la Turquie, le régime syrien a repris le contrôle d’une large bande de territoire dans la région d’Idlib, à l’ouest d’Alep, sécurisant notamment une autoroute stratégique, ce qui a déclenché la colère d’Ankara, qui a perdu au total 53 soldats en février. L’armée turque est officiellement déployée dans la province d’Idlib au niveau de «points d’observation» établis le long de la ligne de front et négociés dans le cadre des accords d’Astana, parrainés par la Russie et auxquels participent la Turquie, mais aussi l’Iran.
La flotte russe au large de la Syrie
«Des militaires turcs, se trouvant au sein d’unités combattantes de groupes terroristes, ont été pris sous le feu des soldats syriens», a indiqué le ministère russe de la Défense, qui affirme que la partie turque n’avait pas communiqué la présence de ses troupes dans la zone concernée et qu’elles «n’auraient pas dû s’y trouver». Ankara a aussitôt démenti la version russe. «J’aimerais souligner qu’aucun élément armé ne se trouvait au côté de nos unités au moment de cette attaque», a déclaré le ministre turc de la Défense Hulusi Akar, cité par l’agence de presse étatique Anadolu.
UAV footage of Turkish forces destroying an SAA tank. 51/https://t.co/p9z05wu4VZ pic.twitter.com/wfzW2E3XaD
— Rob Lee (@RALee85) February 28, 2020
Signe des tensions, la flotte russe de la mer Noire a déployé en Méditerranée orientale, au large de la Syrie, deux frégates – l’Amiral Grigorovitch et l’Amiral Makarov – équipées de Kalibr, des missiles de croisière capables de frapper des cibles terrestres à plus de 1500 km de distance. Ces deux navires de guerre, qui ont franchi le détroit du Bosphore, vont rejoindre le «groupe naval russe permanent en Méditerranée», qui comprend déjà une frégate et deux sous-marins eux aussi équipés de Kalibr. Une arme déjà employée par le passé en Syrie par Moscou lors des moments de crise les plus graves.
Ankara demande une «zone d’exclusion aérienne»
Dans ce contexte, la Turquie a appelé ce vendredi la communauté internationale à mettre en place une zone d’exclusion aérienne dans le nord-ouest de la Syrie pour empêcher les avions du régime syrien et de son allié russe de mener des frappes. «La communauté internationale doit prendre des mesures pour protéger les civils et mettre en place une zone d’exclusion aérienne» dans la région d’Idlib, a déclaré le directeur de la communication de la présidence turque Fahrettin Altun. Sauf que, dans les faits, cette zone d’exclusion aérienne existe déjà , mais sous contrôle de la Russie, qui dispose de radars et de nombreuses batteries anti-aériennes – notamment des S400 à long rayon d’action, modèle aussi acheté récemment par la Turquie, au grand dam de l’Otan.
Froissée avec l’Alliance atlantique pour ce rapprochement récent avec Moscou, la Turquie n’en a pas moins appelé à la rescousse l’Otan, dont elle est membre, en vertu de l’article 4 du traité, qui peut être invoqué par un allié estimant son intégrité territoriale, son indépendance politique ou sa sécurité menacée, selon un communiqué de l’Alliance. En réaction, le secrétaire général de l’organisation, Jens Stoltenberg, a annoncé une réunion en urgence ce vendredi des ambassadeurs des 29 pays de l’Otan, qui ont condamné, sans surprise Moscou et Damas, sans envisager d’actions concrètes comme l’établissement d’une zone d’exclusion aérienne.
Conseil de sécurité à Ankara
Outre les 33 morts, une trentaine de militaires turcs ont été blessés dans les frappes aériennes attribuées par Ankara au régime syrien. Les blessés ont été rapatriés en Turquie pour être hospitalisés, a déclaré Rahmi Dogan, le gouverneur de la province turque de Hatay, frontalière de la Syrie.
En réaction, la présidence turque a annoncé que son armée bombardait dans la nuit de jeudi à vendredi des positions du régime de Bachar al-Assad en représailles à la mort des soldats turcs. «Toutes les positions connues du régime (syrien) ont été prises sous le feu de nos unités terrestres et aériennes», a affirmé le directeur de la communication de la présidence, Fahrettin Altun, dans un communiqué. «Nos valeureux soldats se sont vengés», s’est-il réjoui. Les bombardements turcs «par l’artillerie ou avec des drones» auraient tué 16 combattants du régime, d’après l’Observatoire syrien des droits de l’homme, une ONG basée à Londres et disposant de nombreux relais en Syrie.
Le chef de l’État Recep Tayyip Erdogan a convoqué un conseil de sécurité extraordinaire à Ankara. Selon le quotidien proche du pouvoir turc Sabah, la décision d’«ouvrir les portes« de l’Union européenne aux migrants (via les frontières turques) a été prise pendant cette réunion présidée par le chef de l’État Recep Tayyip Erdogan dans la nuit de jeudi à vendredi.
La carte migratoire
Des groupes de migrants en Turquie se dirigeaient ce vendredi vers les frontières avec les pays européens voisins, affirment les médias turcs. La télévision d’État TRT et la chaîne privée NTV montrent des groupes de quelques dizaines de personnes présentées comme des migrants en train de marcher le long d’une route en direction de la frontière avec la Grèce, chargées de sacs. En réaction, la Grèce a annoncé ce vendredi avoir renforcé ses patrouilles à la frontière avec la Turquie. Une source au sein de l’armée grecque a indiqué qu’environ 300 migrants avaient été repérés du côté turc de la frontière, dans la région d’Evros (nord-est). «Ce chiffre ne sort pas de l’ordinaire», a tempéré l’officier.
Très régulièrement, Recep Erdogan utilise la menace migratoire pour transformer le rapport de force avec l’Union européenne en sa faveur. La Turquie accueille sur son sol 3,7 millions de migrants syriens. Les combats à Idlib, où se situent un grand nombre de camps de réfugiés, accroissent encore la pression migratoire sur Ankara, qui souhaiterait contrôler une bande de territoires au nord de la Syrie pour y établir les migrants. La Turquie contrôle déjà une telle zone-tampon depuis son intervention, cet hiver, contre les Kurdes, qui a été interrompue après un accord passé entre Moscou et Ankara. Un nouveau round de pourparlers entre Russes et Turcs visant à trouver une issue à la crise d’Idlib s’est achevé jeudi à Ankara, sans annonce de résultat concluant.
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