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Le Monde, le 28/10/2017Â
Par Madjid Zerrouky et Benjamin Barthe (Antakya, envoyé spécial)
L’ex-Front Al-Nosra a dû céder des bases aux forces turques censées pacifier la province.
Deux semaines après son entrée dans la province d’Idlib, l’armée turque continue d’y gagner du terrain, pas à pas, sans faire usage de ses armes, au détriment des djihadistes de Hayat Tahrir Al-Cham (HTS), la principale force de cette région du nord-ouest de la Syrie.
Après s’être résignés à escorter les militaires à l’intérieur de leur fief, et les avoir laissés ériger des postes d’observation, les miliciens extrémistes ont consenti à leur céder plusieurs de leurs bases. D’après Basel Al-Junaïdi, un analyste proche de l’opposition syrienne, l’armée turque aurait déjà pris possession d’au moins deux sites, occupés jusque-là par HTS, dont l’aérodrome militaire de Taftanaz, à l’est d’Idlib. Deux autres bases des djihadistes devraient être investies dans les prochains jours par les forces d’Ankara.
Ce déploiement entre dans le cadre du processus d’Astana, conduit par la Russie, qui vise à pacifier les poches de résistance au régime Assad. Après la banlieue est de Damas (la Ghouta), la région de Deraa, au sud, et les environs de Homs, au centre, Idlib et ses environs doivent former une quatrième zone de « désescalade ».
Marge de manœuvre limitée
En contrepartie de l’intervention turque, destinée à endiguer d’éventuelles offensives rebelles, les armées russe et syrienne, de leur côté, sont censées suspendre leurs frappes aériennes, ou du moins les limiter aux positions de HTS. Ce mouvement, dont le noyau dur est composé du Front Al-Nosra, qui affirme avoir rompu avec Al-Qaida, est considéré par la communauté internationale comme une organisation terroriste.
L’intervention, pour l’instant tout en douceur, de l’armée turque, contraste avec sa précédente opération en Syrie. « Bouclier de l’Euphrate », menée entre août 2016 et mars 2017, avait abouti à l’expulsion de l’organisation Etat islamique (EI), par la force, de la région d’Al-Bab et de Djarabulus. Le fait que la province d’Idlib est beaucoup plus peuplée et que les djihadistes y sont bien mieux implantés – car, contrairement à l’EI, ils combattent les forces prorégime, ce qui leur confère une part de popularité – limite la marge de manœuvre d’Ankara.
A Al-Bab, l’armée turque avait pu s’appuyer sur des forces rebelles autochtones, notamment des combattants turkmènes, ce qui avait facilité sa tâche. Dans le cas d’Idlib, Ankara semble vouloir pour l’instant se passer de ces troupes, en raison probablement des menaces explicites brandies à leur encontre par HTS, qui les considère comme des traîtres.
Sur les réseaux sociaux, la formation djihadiste s’efforce de se présenter comme le facilitateur de l’opération turque, dont elle assurerait la sécurité. Elle insiste sur le fait que les soldats ont pour mission de faire tampon avec la zone kurde d’Afrine, plus au nord, ce qui est en partie exact. En son temps, « Bouclier de l’Euphrate » avait aussi servi à empêcher les YPG (Unités de protection du peuple), l’aile militaire du mouvement autonomiste kurde syrien, en qui Ankara voit une extension de son ennemi du PKK (Parti des travailleurs du Kurdistan), de faire la jonction entre leur canton de Kobané et celui d’Afrine.
Mais dans la réalité, l’intervention turque pose un dilemme croissant à HTS. Elle accentue la discorde entre l’aile jordano-égyptienne, composée notamment de vétérans d’Al-Qaida, très hostile à la Turquie, et la faction syro-saoudienne, dont fait partie le chef de HTS, Mohammed Al-Joulani, qui est plus encline à composer avec Ankara. Ce débat est sous-tendu par une controverse d’ordre stratégique, entre les premiers, partisans d’une réaffiliation de HTS à l’organisation fondée par Oussama ben Laden, et les seconds, favorables au contraire à une forme de « normalisation » graduelle de HTS.
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« Cassure »
« C’est l’objectif tacite des Turcs, avance Basel Al-Junaïdi. Ils jouent de tous les leviers dont ils disposent pour aboutir à une cassure de HTS. Les moins radicaux seraient amenés à se dissoudre dans la rébellion et les plus extrémistes à se replier dans les montagnes, au sud d’Idlib. C’est comme cela qu’ils veulent neutraliser les djihadistes. »
HTS est d’autant plus sur la défensive que le mouvement est confronté à une campagne d’assassinats très efficace. Depuis le début de la semaine, quatre de ses commandants militaires et deux de ses oulémas, chargés de rendre des fatwas, ont été liquidés, dans des circonstances mystérieuses. Hayat Tahrir Al-Cham tend à incriminer l’EI, qui a lancé une offensive contre ses positions, dans le sud du gouvernorat d’Idlib. Mais dans le contexte actuel, d’autres pistes sont plausibles, y compris celle de règlements de comptes internes.
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