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Le Figaro, le 26/01/2018
Par Georges Malbrunot
INTERVIEW –
De passage à Paris, Eldar Khalil, dirigeant influent des Kurdes syriens visés par une offensive militaire turque, estime que les «Kurdes font partie intégrante du territoire syrien». Sur place, à Afrine, un autre responsable exhorte Damas à intervenir contre Ankara.
Au sixième jour de l’opération militaire turque contre les Kurdes de l’enclave d’Afrine, au nord-ouest de la Syrie, Eldar Khalil, haut responsable des combattants kurdes, accuse Ankara de collusion avec les djihadistes de Daech. «Alors que la guerre contre Daech en Syrie était presque terminée, Erdogan (le président turc) vient au secours de Daech pour nous attaquer», dénonce le dirigeant kurde de passage à Paris, dans le cadre d’une tournée européenne d’explication de la cause kurde.
«Sur le terrain, ajoute-t-il devant quelques journalistes réunis à la représentation des Kurdes syriens dans la capitale, des groupes de djihadistes, mais sous d’autres appellations que Daech, mènent le combat aux côtés des forces turques». «Une guerre atroce nous est livrée», dit-il. Eldar Khalil accuse la Turquie de mener des frappes contre «des civils, des écoles et des hôpitaux», ce que dément Ankara.
L’aviation et l’artillerie d’Ankara, appuyées par des rebelles syriens anti-Assad, concentrent leurs opérations dans les villages autour d’Afrine, le long de la frontière avec la Turquie, notamment jeudi contre la localité de Jaidaris. «Dans ces villages, souvent peuplés de Yézidis, la situation change d’heure en heure», rapporte Eldar Khalil, confirmant les informations sur l’incapacité de la Turquie de conserver ses gains territoriaux.
Depuis samedi, près de 100 combattants kurdes et des groupes rebelles syriens pro-turcs ont été tués, ainsi que 33 civils, la plupart dans des bombardements turcs, selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme. L’armée turque a déploré trois morts, mais hier encore le président Tayyip Recep Erdogan, en visite près du front, a promis de «mener à terme» cette offensive.
L’opération turque perturbe la guerre contre Daech que continuent de mener sur le front de Der Ezzor, plus à l’est, d’autres combattants kurdes qui doivent désormais se mobiliser contre l’«ennemi» turc à Afrine.
«L’agression turque met en danger les opérations de libération contre Daech», affirme Eldar Khalil, vétéran de la rébellion kurde, comme en témoigne sa blessure à un bras désormais paralysé. Eldar Khalil appartient au PYD, la branche syrienne du PKK, le Parti des travailleurs du Kurdistan, qui mène depuis de nombreuses années une guérilla en Turquie et qu’Ankara considère comme terroriste.
Dans des territoires du nord de la Syrie, le PYD a établi, depuis 2012, une autonomie de gestion, réussissant jusqu’à maintenant à entretenir de bonnes relations avec les États-Unis et la Russie, sans fermer la porte au pouvoir syrien.
Mais depuis le lancement de l’offensive turque, le responsable kurde est également en colère contre son ex-allié russe. Selon lui, «l’offensive turque contre Afrine s’est faite avec une entente russe», dictée par le calendrier.
Mardi prochain sera lancée à Sotchi, en Russie, «une conférence du dialogue national syrien» avec, face aux représentants du régime de Damas, plus d’un millier d’opposants, dont un grand nombre, proches d’Ankara. «Les Russes ont besoin de la Turquie, fait valoir Eldar Khalil. Poutine veut que Sotchi soit une réussite, et pour cela il a besoin de la présence à Sotchi des opposants proches de la Turquie». «Les Russes, poursuit-il, ne nous font pas la guerre directement, mais ils nous menacent via les Turcs». Le responsable kurde est convaincu que la Russie, principale alliée de Bachar el-Assad, «veut faire revenir le régime dans la région d’Afrine», que les troupes syriennes ont dû évacuer en 2012 au début de la révolte contre Damas.
En écho à ce qu’Eldar Khalil lui-même affirmait, un responsable de l’enclave kurde d’Afrine a appelé jeudi soir le régime de Damas à intervenir pour empêcher l’aviation turque de survoler le canton d’Afrine. «L’État syrien, avec tous les moyens qu’il a, devrait faire face à cette agression et déclarer qu’il ne permettra pas aux avions turcs de survoler l’espace aérien syrien», a indiqué à l’AFP Othmane al-Cheikh Issa, coprésident du Conseil exécutif du canton d’Afrine. «Nous faisons partie intégrante du territoire syrien», plaide, de son côté, Eldar Khalil.
Le leader kurde s’est entretenu à Paris avec François Hollande, ami de la cause kurde. Il a eu également des contacts avec des «hautes autorités»,mais refuse de dire si c’était au ministère des Affaires étrangères ou à l’Élysée. Interrogé sur le point de savoir s’il n’était pas déçu par la réaction assez tiède de Paris face à l’offensive turque, Eldar Khalil répond que «la position de la France était bonne. Les Français ont promis de faire des efforts pour que les combats cessent».
«Ce que nous avons dit à tous nos interlocuteurs européens, c’est que nous sommes dans une alliance commune contre Daech. Nous espérons la poursuivre et sauvegarder les acquis obtenus grâce à cette coopération». Mais, souligne le dirigeant kurde, «toutes les puissances de la coalition (internationale contre Daech, conduite par les États-Unis) devraient renforcer leurs positions» contre la Turquie.
Interrogé sur l’éventualité que ses alliés américains négocient dans le dos des Kurdes la cession d’Afrin à la Turquie, en échange du déploiement autorisé par Ankara d’une force de 30.000 garde-frontières formée par les États-Unis, Eldar Khalil est resté vague, même s’il est convaincu que l’offensive turque ne s’arrêtera pas à Afrin, mais se poursuivra plus à l’ouest vers Manbij, où des troupes américaines sont déployées. «Manbij est menacé, prévient-il. Si le projet turc aboutit, le plan de la coalition anti-Daech s’effondrera».
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