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Le Monde, le 15/10/2019
Marie Jégo (Istanbul, correspondante)
Moscou enjoint au président turc de normaliser ses relations avec le régime de Bachar Al-Assad, le dictateur syrien honni par Erdogan.
Pressé par la Russie de normaliser ses relations avec le régime de Bachar Al-Assad, le président turc, Recep Tayyip Erdogan, semble avoir entendu le message, surtout depuis que son armée se retrouve piégée dans le Nord-Est syrien où les combattants kurdes avec lesquels elle rêvait d’en découdre ont scellé une alliance de revers avec Damas, afin de stopper l’intervention turque. « La Turquie et la Syrie mènent un dialogue en temps réel à travers leurs ministres de la défense, leurs diplomates et leurs services secrets », a assuré, mardi 15 octobre, à Dubaï, Alexandre Lavrentiev, l’envoyé spécial de la Russie pour la Syrie. Il a ajouté que Moscou était opposé à « la présence permanente » de la Turquie chez son voisin du sud.
Unique maître du jeu en Syrie, surtout depuis la volte-face des Américains, M. Poutine a le pouvoir de convaincre son « ami » Erdogan de se réconcilier avec Bachar Al-Assad, le président syrien honni, avec lequel les relations sont à couteaux tirés depuis huit ans que dure la guerre en Syrie. Pour y parvenir, le Kremlin s’appuie sur un ancien accord sécuritaire signé en 1998 entre Ankara et Damas, dont l’existence est régulièrement rappelée au président turc.
Avantageux pour la Turquie, parce qu’il lui reconnaît le droit d’intervenir en Syrie afin d’y pourchasser le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK, autonomiste) et ses filiales, l’accord reste valide, insiste Moscou, à condition qu’Ankara reconnaisse la légitimité de l’actuel pouvoir syrien, une perspective tout à fait désagréable pour le président turc.
Double discours
Pour sauver la face auprès de son électorat islamo-conservateur, les autorités turques assurent que le rapprochement n’aura pas lieu. « La Turquie ne négociera pas avec le régime syrien ni avec les Forces démocratiques syriennes [FDS, alliance arabo kurde], principalement kurdes, qui contrôlent le territoire visé par l’opération “Source de paix” menée par la Turquie », a expliqué mardi le vice-président turc, Fuat Oktay.
Pas question de renouer avec Damas, « responsable de l’exode des quatre millions de réfugiés hébergés actuellement par la Turquie », a insisté M. Oktay, lors d’une interview accordée à la chaîne britannique Sky News.
Dans le même temps, Hulusi Akar, le ministre de la défense turc disait exactement le contraire aux responsables de l’opposition parlementaire – Parti républicain du peuple (CHP, kémaliste) et Le Bon parti (droite nationaliste) – avec lesquels il s’est entretenu mardi. Lors de ses entrevues avec Kemal Kiliçdaroglu, le chef de file du CHP, et Meral Aksener, l’égérie du Bon Parti, M. Akar a affirmé que le Parti de la justice et du développement (AKP, islamo- conservateur), dirigé par M. Erdogan, cherchait justement à renouer le contact avec Damas.
Normaliser les relations avec le régime syrien est indispensable selon le CHP qui, depuis son succès aux élections municipales du printemps 2019, multiplie les critiques envers la politique syrienne du numéro un turc. « L’AKP aurait dû, dès le début, dialoguer avec les autorités légitimes de Syrie. Malheureusement, le gouvernement a cherché à exporter là-bas un régime favorable à la confrérie des Frères musulmans, ce qui a compliqué la situation », assure Baris Yarkadas, un ancien député du CHP (2015-2018).
Grande vulnérabilité de l’armée
Invité à s’exprimer dans le cadre d’un forum sur la Syrie, organisé par le CHP le 28 septembre à Istanbul, Hikmet Çetin, membre du CHP et ancien ministre des affaires étrangères (1991-1994), est sur la même ligne. « Il faut parler à Bachar Al-Assad. D’accord, il est un dictateur. Il doit partir, mais pas par la force d’une intervention étrangère. » Enumérant les « effets désastreux » de la politique étrangère de M. Erdogan – « plus d’ambassade ni en Syrie, ni en Israël, ni en Egypte », « l’afflux des réfugiés syriens » et « les organisations terroristes qui ont pris le dessus en Syrie » –, l’ex-chef de la diplomatie turque a insisté sur la nécessité de revenir à une politique étrangère plus prudente.
Fragilisé en interne par la défaite de son parti aux municipales et par la piètre situation de l’économie, M. Erdogan se retrouve sur le fil du rasoir, contraint de donner des gages à l’opposition tout en faisant croire à sa base électorale conservatrice et pieuse qu’il ne lâche rien. La grande vulnérabilité de l’armée turque en Syrie, dont les appétits de conquête et de recomposition ethnique ont été réduits à néant par l’alliance des combattants kurdes avec le régime syrien, le contraint à jouer les équilibristes. Tout en martelant à l’envi que son armée poursuivra l’offensive, il se retrouve pieds et poings liés aux décisions de Moscou, le principal parrain du régime syrien, dont la voix sera décisive pour le dessin des lignes de partage en Syrie.
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