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Le Monde, le 13/06/2017
La querelle entre Ankara et Berlin, ou le choix du fabricant du système antiaérien turc, ont de lourdes conséquences stratégiques.
Le « problème turc » qui empoisonne la vie de l’Union européenne est en train de contaminer l’OTAN, et les ministres de la défense de l’Alliance l’aborderont plus que vraisemblablement lors de leur réunion à Bruxelles le 29 juin. Les invectives que le régime du président Recep Tayyip Erdogan multiplie, depuis des semaines, à l’égard des institutions européennes et de certaines capitales (Berlin, Vienne, La Haye…) ont en effet des répercussions à l’OTAN.
Le choix du lieu du prochain sommet
Le 25 mai, lors de la « réunion spéciale » des chefs d’Etat et de gouvernement avec Donald Trump, la décision d’organiser un sommet avait bien été confirmée, pour 2018, sans en fixer le lieu. en 2018. Après Chicago en 2012, Newport (Pays de Galles) en 2014 et Varsovie en 2016, une réunion en Turquie semblait naturelle pour beaucoup, désireux de célébrer la longue participation de ce pays à l’Alliance – il a adhéré en 1952 – et de marquer son rôle clé dans la défense du flanc sud. L’armée turque est devenue la deuxième force conventionnelle de l’OTAN.
Les autorités d’Ankara auraient d’ailleurs fait une offre pour organiser le sommet mais, à en croire des médias allemands, elle aurait été rejetée. « Il n’y a ni psychodrame, ni veto », tempère toutefois une source de haut niveau à l’OTAN. « L’Allemagne, l’Autriche, la France et d’autres avaient d’évidentes réserves mais, par ailleurs, les Turcs eux-mêmes ont compris qu’il ne leur servirait à rien d’être trop insistants », indique une autre source diplomatique.
La Belgique a, de son côté, fait une offre de service d’autant plus opportune qu’elle permettrait à la fois d’inaugurer le nouveau siège de l’Alliance, qui sera alors devenu pleinement opérationnel, et de contourner l’obstacle turc. Une solution semble-t-il acceptée par Ankara. Sa diplomatie affirme que l’offre pour abriter un sommet n’était « pas nécessairement pour 2018 ».
La crise avec l’Allemagne
Si cette affaire est réglée à l’amiable, d’autres s’avèrent plus complexes et plus embarrassantes. Parmi elles, la polémique née entre Berlin et Ankara après l’interdiction faite à des parlementaires allemands de rendre visite – comme les y oblige leur Constitution – aux 250 soldats de la Bundeswehr présents sur la base d’Incirlik, dans le sud-est de la Turquie.
En réaction, le gouvernement allemand a décidé de déplacer ces troupes vers la Jordanie. Conséquence : l’engagement de ses avions Tornado dans la coalition internationale contre l’organisation Etat islamique (EI) sera suspendu pour deux ou trois mois, à partir de la fin juin.
Le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, s’est efforcé de calmer le jeu: « les avions basés à Incirlik le sont sur la base d’accord bilatéraux », soulignait-il récemment. Un déploiement de l’Alliance sur une autre base, à Konya (sud-ouest), n’est en revanche pas remis en question, assurait-il.
La question des purges dans l’armée
Au cœur de la querelle germano-turque, notamment, la décision allemande d’accorder l’asile à des Turcs, dont des militaires impliqués, selon le régime Erdogan, dans la tentative de coup d’Etat de juillet 2016. Une bonne partie des hauts gradés de l’armée turque et quelque quatre cents membres des structures de l’OTAN ont été rappelés, soumis à des enquêtes, limogés ou emprisonnés. Pour l’Alliance, cette purge est embarrassante. « Nous avons maintenant affaire à des gens bien moins expérimentés, c’est problématique », déplore un haut gradé. Sur certaines bases de l’organisation, des mouvements de solidarité avec les militaires turcs sont nés. Au plan diplomatique, en revanche, le problème serait circonscrit, avec le maintien de l’essentiel de la délégation en poste au siège de l’OTAN.
La lutte contre l’EI
Ces propos ne gomment pas les interrogations récurrentes des Alliés sur la véritable stratégie de la Turquie à l’égard de l’EI. La priorité d’Ankara est d’affaiblir les Kurdes syriens, liés au Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) en guerre contre l’Etat turc.
Washington et ses alliés au sein de la coalition s’appuient, en revanche, sur les forces kurdes et notamment les Unités de protection du peuple (YPG), que la Turquie classe comme « terroristes ». « Les Turcs sont-ils aujourd’hui vraiment engagés contre Daech ? Je devrais vous répondre que je n’en sais rien, mais je vais dire : pas assez… », ironise un diplomate de l’OTAN.
Bouclier antiaérien : de fabrication russe, chinoise ou occidentale ?
Un autre dossier, encore, inquiète : celui du renforcement de la capacité de défense antiaérienne de la Turquie, et donc de l’OTAN. Ankara, invité à acquérir des missiles dotés de capacités antiaériennes – un « bouclier » –, avait le choix entre des matériels compatibles avec les normes de l’OTAN, américains ou franco-italiens. Les autorités du pays ont toutefois évoqué une possible commande chinoise, puis russe, en l’occurrence des missiles S-400, impossibles à intégrer techniquement.
C’est un « gros problème stratégique », commente-t-on dans les structures militaires de l’organisation. L’Alliance a appris à intégrer des armées qui possédaient des avions, des chars ou de l’armement russe, mais elle ne pourra le faire avec un instrument clé de la défense collective. Du côté turc, on se veut toutefois « rassurant » et on affirme que c’est Moscou qui veut faire monter la pression et tenter d’enfoncer un coin dans l’Alliance.
Le respect des valeurs
Un dernier point, ultra-délicat, est soigneusement passé sous silence : celui de la dérive autoritaire et du respect des droits de l’homme. Durant plusieurs décennies, avant leur chute, l’OTAN s’est accommodé des régimes dictatoriaux espagnol, portugais ou grec. Elle cultive aussi le non-dit sur ce qui peut se passer chez certains de ses partenaires de l’Est. En même temps, son secrétaire général insiste régulièrement sur « les valeurs communes partagées » qui fondent son projet. Pourrait-elle, dès lors, tolérer une Turquie qui, même si elle joue un rôle stratégique crucial, s’éloignerait trop de ces principes ? « Si l’on n’a plus affaire à la même Turquie, il faudra se poser des questions », admet un haut responsable, sans trancher ce débat tabou.
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