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Le Monde, le 06/09/2017
Par Sylvie Kauffmann (éditorialiste au « Monde »)
Exaspérée par l’attitude d’Ankara, Angela Merkel veut mettre fin à l’hypocrisie de la candidature de la Turquie à l’UE. Une position claire, mais qui ne résoudra pas tous les problèmes, estime dans sa chronique l’éditorialiste du « Monde » Sylvie Kauffmann
La chancelière allemande Angela Merkel et le président turc Recep Tayyip Erdogan pendant le G20, à Hambourg (Allemagne) , le 7 juillet. TOBIAS SCHWARZ / AFP
CHRONIQUE.
Comme souvent, Angela Merkel a dit tout haut ce que beaucoup pensent tout bas, d’autant plus que son interlocuteur, Martin Schulz, lui tendait une perche longue comme un pont sur le Bosphore : « Nous sommes d’accord, a acquiescé la chancelière allemande au cours du débat télévisé qui l’opposait, dimanche 3 septembre, à son principal adversaire Martin Schulz. La Turquie ne doit pas devenir membre de l’Union européenne, c’est clair. »
D’ailleurs, a-t-elle précisé, pour enfoncer le clou, « je n’ai jamais été en faveur de l’adhésion de la Turquie à l’UE » – une conviction qu’elle partageait avec Nicolas Sarkozy, à l’époque où ils étaient tous deux au pouvoir. Ce qui a changé, c’est qu’aujourd’hui, le Parti social-démocrate (SPD) de Martin Schulz s’est aligné sur cette position, tant les Allemands vivent mal la dégradation de la situation en Turquie depuis la tentative de coup d’Etat de juillet 2016. Pour Berlin, le point de non-retour est atteint : la Turquie d’Erdogan n’a pas sa place en Europe.
A l’heure où Bruxelles, Paris et Berlin menacent de sanctions des Etats membres de l’Union européenne (UE) – la Hongrie et la Pologne – pour non-respect de règles communes, maintenir ouvertes des négociations d’accession avec un autocrate qui, pris dans une spirale de répression, emprisonne les journalistes à tour de bras, y compris ceux de l’Union européenne, est, c’est vrai, difficilement justifiable.
A l’époque où elles ont été formellement ouvertes, en 2005, Recep Tayyip Erdogan n’était que premier ministre, il ne l’était que depuis deux ans, et surtout il était encore auréolé de l’image d’un dirigeant progressiste, celui qui saurait marier islam et démocratie. Les optimistes voyaient en lui un modèle pour le monde arabo-musulman. Plus dure est la chute.
Qui claquera la porte le premier ?
La Turquie rêvait d’Europe et avait formulé le souhait d’y adhérer dès 1963. Consciencieusement, elle entreprit les efforts nécessaires pour remplir les critères, politiques et économiques, de candidature au club européen. Un homme d’affaires turc impliqué dans le processus nous en vanta un jour les avantages : « C’est comme une femme qui, en vue de son mariage, mincit et soigne sa forme. Même si le mariage tombe à l’eau, au bout du compte, elle y a gagné : elle est mince et bien plus belle. »
Aujourd’hui, le mariage n’est plus seulement à l’eau : il est carrément contre-nature. La seule question qui se pose encore, dit sèchement MmeMerkel, est de savoir qui va claquer la porte le premier, « nous ou la Turquie ». Elle-même a sa petite idée sur la question : « J’en parlerai à mes collègues [de l’UE] pour voir si nous pouvons adopter une position commune afin de mettre fin à ces négociations », lors du conseil européen prévu fin octobre. Accessoirement, la « position commune » requiert l’unanimité des Vingt-Huit.
Est-ce si simple ? Voilà que, à la faveur d’un débat électoral, Mme Merkel relance un sujet difficile, touchant à l’élargissement, l’islam politique, l’immigration, voire, maintenant, à la Syrie et au Moyen-Orient. Oui, les négociations sont au point mort. Le président de la Commission européenne l’a reconnu lui-même, le 29 août : « La Turquie s’éloigne à pas de géant de l’Europe. » Jean-Claude Juncker soupçonne même M. Erdogan de pousser l’UE à rompre les négociations pour pouvoir l’en tenir pour responsable.
Ankara ne se fait pas plus d’illusions. « Plus personne ne rêve d’adhésion, constate Asli Aydintasbas, spécialiste de la Turquie au European Council on Foreign Relations. En réalité, Ankara aimerait préserver le statu quo : un processus d’accession gelé et dysfonctionnel, compensé par des relations économiques pleines et entières. » L’avantage d’un début d’intégration économique, en somme, sans l’inconvénient de l’intégration politique et de ses maudits « critères de Copenhague ».
Il faudra quand même continuer à parler à Erdogan
A trois semaines des élections allemandes, la chancelière a redit, mardi, vouloir « mettre la pression » sur l’Europe pour lui faire adopter « une position décisive ». L’Allemagne, qui compte 3,2 millions d’habitants d’origine turque et subit tous les jours, à de multiples niveaux, le cauchemar de relations exécrables avec Ankara, a de bonnes raisons de vouloir en finir avec l’hypocrisie de négociations qui ne mènent à rien. Elle fait le pari de l’unanimité des Vingt-Huit.
Elle peut sans doute compter sur un président français qui ne trouve « pas cool », comme il l’a confié au Point, de « devoir parler avec Erdogan tous les dix jours » pour le prier de libérer notre confrère Loup Bureau, emprisonné sans raison. Rouvrir des divisions au sein de l’UE sur la Turquie aboutirait exactement à l’effet inverse de celui recherché par MmeMerkel.
Une autre option existe : actionner le levier des pourparlers sur l’approfondissement des accords douaniers UE-Turquie, dont la suspension de facto irrite grandement le président Erdogan. Celui-ci n’oublie pas que la moitié des exportations turques va vers l’UE, d’où proviennent 75 % des investissements étrangers en Turquie. Il n’oublie pas non plus qu’il a une élection présidentielle en 2019. Pas plus qu’il n’a oublié le score cuisant du référendum du 16 avril, qui lui a accordé des pouvoirs renforcés, mais à une majorité de 51 %, bien inférieure à ce qu’il escomptait.
De leur côté, les Européens ne doivent pas oublier que les électeurs qui ont voté non à ce référendum regardent l’Europe comme une source d’espoir. Ils ne doivent pas oublier qu’Angela Merkel, encore elle, a conclu avec le même Erdogan un accord sur les réfugiés qui a permis d’arrêter l’exode en Méditerranée orientale. Et que, sur le dossier syrien, la Turquie reste un acteur important. Bref, que si l’on ferme la porte de l’UE à la Turquie, il faudra quand même continuer à parler à Recep Tayyip Erdogan. Cool ou pas cool.
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