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Le Monde, le 02.06.2015
Marie Jégo
Le président turc devra remporter les deux tiers des sièges aux législatives du 7 juin pour modifier la Constitution
Sans être candidat, le président Recep Tayyip Erdogan mène une campagne active pour sa formation, le Parti de la justice et du développement (AKP, islamoconservateur, au pouvoir), en vue des élections législatives du dimanche 7 juin en Turquie. Il est de tous les rassemblements. On ne voit que lui. Sur le petit écran, il est montré en train de recevoir les maires des villages d’Anatolie en son palais présidentiel d’Ankara ou brandissant un coran traduit en kurde sur une tribune face à la population conservatrice de Batman (sud-est).
Le voilà ensuite à Karlsruhe (Allemagne), le temps d’une rencontre avec les Turcs expatriés :  » On dit que le président ne peut pas prendre parti, c’est vrai, mais je suis, bien sûr, impartial dans ma relation envers les partis.  » Il y a aussi les inaugurations des grands chantiers, dont il est coutumier. Le 22 mai, il coupait le ruban du nouvel aéroport d’Ordu-Giresun, situé sur une île artificielle au beau milieu de la mer Noire. Une façon de mettre en scène le principal slogan de l’AKP :  » Eux – l’opposition -, ils parlent, nous, on fait.  »
Ses opposants crient à l’abus de pouvoir, mais le chef de l’Etat n’en a cure, surtout depuis que la Cour suprême et la Commission électorale lui ont donné raison. Après tout, l’enjeu de cette élection, c’est lui. En cas de victoire de l’AKP, il taillera la Constitution à sa mesure et endossera le costume de super-président. Il mise sur une victoire éclatante de son camp pour façonner son projet de République présidentielle, son  » sultanat « , comme disent ses détracteurs.
Parvenu au faîte de sa fulgurante carrière politique, l’ancien gamin qui vendait des verres de thé dans le quartier populaire de Kasimpasa, à Istanbul, se rêve en nouvel Atatürk. Il promet à -l’envi une  » nouvelle Turquie « . N’est-il pas l' » homme providentiel  » – ce sont ses propres mots –, celui qui a donné stabilité et prospérité au pays ?
Et s’il mouille sa chemise, c’est pour rappeler aux électeurs qu’en treize ans de pouvoir, lui et sa formation, surnommée  » le parti de l’ampoule « , ont mis le pays sur les rails de la prospérité : PIB multiplié par trois, crédit à la consommation à volonté, grands travaux d’infrastructures, promesse d’une nouvelle Turquie, forte économiquement et respectée internationalement.
L’étoile de l’AKP pâlit
Mais plus l’échéance électorale se rapproche, plus l’étoile de l’AKP pâlit. Les sondages lui accordent entre 38 % et 45 % des suffrages, loin des 48,9 % engrangés lors des législatives de 2011. Selon les instituts Sonar et Gezici cités par la presse turque le 25 mai, l’AKP pourrait récolter 41 % des voix, ce qui impliquerait la formation d’un gouvernement de coalition, du jamais-vu depuis 2002.
L’AKP restera le premier parti politique du pays, mais il risque de ne pas pouvoir gouverner seul, ce qui ferait s’écrouler le rêve du  » sultanat « . Pour modifier la Constitution, les islamoconservateurs doivent remporter 367 des 550 sièges du Parlement. Avec 330 députés, la tenue d’un référendum est possible. A 329 députés, il faudra dire adieu au projet de République présidentielle.
Pour les islamoconservateurs, vainqueurs de tous les scrutins depuis 2002, le coup serait rude. Et ce serait également une déconvenue pour l' » homme providentiel « . Selon les instituts de sondage, tout est déjà joué. La République d’Erdogan ne verra pas le jour, se -désolent déjà les éditorialistes de la presse progouvernementale.
 » Le 8 juin, la Turquie pourrait bien se réveiller avec un gouvernement de coalition « , écrivait, le 25 mai, Abdulkadir Selvi, éditorialiste au quotidien proche du pouvoir Yeni Safak. La faute à la direction de l’AKP, laquelle, habile à relier les deux rives du Bosphore par un tunnel sous-marin,  » n’arrive pas à faire la jointure  » avec la partie de son électorat qui est  » en proie au doute « .  » Dans cette élection, le plus grand rival de l’AKP, c’est l’AKP « , conclut l’éditorialiste. Au sein du parti, l’idée d’un -changement de régime est loin de faire l’unanimité.
En 2002, l’essor économique avait fait le lit des islamoconservateurs, mais, treize ans plus tard, le ralentissement de la croissance et le chômage élevé leur compliquent la tâche. L’extrême personnification du régime a également fini par jouer un mauvais tour à l’homme fort de la Turquie. Les électeurs ont déjà un avant-goût de sa propension à décider de tout, depuis le taux directeur de la Banque centrale jusqu’au nombre d’enfants que chaque femme doit mettre au monde. Et de ces interventions à propos de tout et de rien : sur le dernier éditorial du New York Times, sur la Mercedes blindée du chef de la direction aux affaires religieuses Mehmet Görmez, sur l’amour filial.
Parti en guerre contre la presse, contre les hommes d’affaires déçus et contre ses opposants politiques facilement qualifiés de  » traîtres « , Recep Tayyip Erdogan est accusé de dérive autoritaire. Pas facile de convaincre son peuple des bienfaits du futur régime présidentiel aux contours incertains, surtout depuis que l’Arabie saoudite a été citée par l’intéressé comme le prototype du régime présidentiel idéal.
Instrumentaliser la religion
Sa façon d’instrumentaliser la -religion et le Coran à des fins de pure propagande tout au long de la campagne est une autre source d’inquiétude, au premier chef pour les minorités (chrétiens, alévis).  » Ma vie est guidée par le Livre saint. C’est ainsi que j’ai vécu, que je vis et que je vivrai « , a-t-il expliqué, accusant le chef du principal parti d’opposition, le Parti républicain du peuple (CHP, kémaliste), Kemal Kiliçdaroglu, de confession alévie (une branche de l’islam), de -manquer de profondeur sur les textes saints.
Les scandales de corruption autour de son gouvernement, révélés en décembre 2013, ont aussi contribué à faire perdre à l’AKP son label de  » parti blanc, propre « . Avec le temps, des nuances de gris sont apparues, au risque de refroidir l’ardeur des électeurs.  » Tayyip bey  » aurait-il perdu sa magie ? Pour l’avoir suggéré dans une de ses chroniques, le journaliste Abdulkadir Selvi est devenu indésirable parmi les accrédités auprès de la présidence. Une chose est sûre, son charme s’est émoussé, y compris au sein de son propre camp.
Les  » barbes blanches  » de l’AKP, tels l’ancien président Abdullah Gül, le vice-premier ministre Bülent Arinç, le président du Parlement Cemil Ciçek ont pris leurs distances. Invité aux cérémonies du 562e anniversaire de la conquête d’Istanbul le 30 mai, M. Gül a décliné.  » Avoir la majorité n’est pas forcément synonyme de stabilité politique « , avait commenté, il y a quelques mois, l’ancien président turc, retiré de la vie politique.
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