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Le Point le
Le procès de l’écrivaine a été reporté. Si elle a obtenu l’autorisation de quitter le territoire, elle n’est pas sûre d’obtenir un passeport.
PAR QUENTIN RAVERDY
La romancière Asli Erdogan devant le tribunal le 22 juin. Poursuivie pour avoir écrit dans un journal pro-kurde, elle risque la prison à vie. © OZAN KOSE / AFP
Discrètement, presque sur la pointe des pieds, Asli Erdogan rejoint la petite foule rassemblée devant la 23e chambre de l’imposant palais de justice de Çaglayan, à Istanbul. Ce jeudi, en fin de matinée, la célèbre romancière turque doit une nouvelle fois comparaître devant le juge. La justice lui reproche sa collaboration et, plus particulièrement, trois chroniques, avec le quotidien pro-kurde Özgür Gündem. Un titre qui est, depuis plusieurs décennies déjà , dans le viseur des autorités, considéré comme proche du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), une organisation classée sur la liste des groupes terroristes par la Turquie, l’Union européenne et les États-Unis.
Arrêtée l’été dernier puis remise en liberté après quatre longs mois de détention, Asli Erdogan, âgée de 50 ans, reste toujours poursuivie par la justice. Ce jeudi, les chefs d’accusation qui pèsent sur elle et sept autres accusés (deux sont en fuite) sont lourds : « Propagande et appartenance à une organisation terroriste », « atteinte à l’unité de l’État et à l’intégrité territoriale du pays ». Tous risquent la prison à vie.
Dans la petite salle d’audience, l’écrivaine prend place aux côtés de son ancienne codétenue, la linguiste Necmiye Alpay, et de l’avocate Eren Keskin. Devant les trois femmes, sont assis l’ancien gérant du quotidien Kemal Sancili et l’ex-rédacteur en chef Inan Kizilkaya, encadrés par plusieurs gardiens de prison. Tous deux viennent de passer plus de dix mois en prison. Après quelques sourires en direction de ses proches, Inan Kizilkaya se lève et prend la parole : « Je suis journaliste, je respecte les principes du journalisme et j’assume tous les articles que j’ai écrits. » Et de dénoncer son emprisonnement : « La Turquie est une prison à ciel ouvert. Et ceci est un procès politique. »
À son tour, Asli Erdogan s’avance vers la barre, dossier sous le bras. « Après mon arrestation, mes chroniques dans Ozgür Gündem ont été traduites en français et rassemblées dans un livre qui a reçu des prix », explique-t-elle. « Mais je n’ai pas pu aller les recevoir », rappelle-t-elle, en raison de l’interdiction de sortir du territoire qui pèse sur elle et sur Necmiye Alpay. La romancière, dont les Å“uvres ont été traduites en plus de dix langues, est attendue dans trois jours dans le nord de la France pour recevoir le prix des 20 ans de la Villa Marguerite Yourcenar. À la rentrée, le 22 septembre, elle doit également se voir remettre le prestigieux prix de la Paix Erich Maria Remarque. « Je souhaite que l’interdiction soit levée », demande-t-elle ainsi aux magistrats, avant de donner au juge une copie de son dernier recueil.
« Le but de ce procès, c’est justement de lui mettre la pression, la forcer à ne plus écrire »
Devant les caméras rassemblées devant le palais de justice, Asli Erdogan parle d’une décision « positive » mais veut rester réaliste : « Rien ne dit que je ne retournerai pas en prison. Tout peut arriver en Turquie ». Tout aussi inquiétant, son autorisation de quitter le territoire n’est pas encore acquise, car son passeport a été suspendu. « Je n’ai pas vraiment d’espoir là -dessus. Je ne suis pas sûr que la décision du juge sera suffisante pour que je récupère mon passeport ». Son avocat, Erdal Dogan prend la parole : « Nous allons faire une demande. Le ministère de l’Intérieur devra statuer si Asli Erdogan est une menace ou non pour la sécurité nationale ».
Kemal Sancili et Inan Kizilkaya, eux, retournent vers leur cellule. La prochaine audience aura lieu le 31 octobre prochain. Encore de longs mois d’attente. D’ici là , « je n’écrirai pas jusqu’à la fin du procès, je ne me sens pas assez apaisée », confesse Asli Erdogan. « Tout le but de ce procès, c’est justement de lui mettre la pression, la forcer à ne plus écrire », soupire son avocat, Erdal Dogan.
167 journalistes en prison
Alors que la foule de journalistes et de proches se disperse doucement. Certains s’engouffrent à nouveau dans le labyrinthe du palais de justice de Çaglayan. En parallèle du procès contre les journalistes et intellectuel d’Ozgür Gündem se joue un autre bras de fer judiciaire. Dans la 26e chambre, depuis lundi, 17 personnes sont dans le collimateur de la justice, accusées de complicité avec l’organisation de Fethullah Gülen, cerveau présumé du putsch manqué de l’été 2016. Parmi les personnes présentes à la barre cette semaine (10 sont en fuite, activement recherchées), des figures intellectuelles turques à l’instar de l’ancienne députée et figure médiatique Nazli Ilicak. Également accusés, les frères Altan : Mehmet, ancien professeur d’économie et auteurs d’ouvrages politiques et Ahmet, auteur et ancien journaliste de renom.
Là encore, les chefs d’accusation sont graves : « tentative de renversement du gouvernement », « tentative de renversement de l’ordre constitutionnel ». Et parmi les plaignants, le président Recep Tayyip Erdogan en personne, représenté par son avocat. De nombreuses ONG turques et internationales sont venues couvrir ces procès. Beaucoup dénoncent une nouvelle attaque frontale à la liberté de la presse de la part de la Turquie, pays où 167 journalistes sont actuellement emprisonnées, comme le rappelle la plateforme indépendante P24, qui retranscrit en direct le procès de Nazli Ilicak et des frères Altan.
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