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La Croix, le 20/01/2021
Entretien
Recueilli par Caroline Celle
Trois des huit fédérations composant le Conseil français du culte musulman (CFCM) ont refusé, à ce jour, de signer la «charte des principes de l’islam de France» présentée lundi 18 janvier à l’Élysée : parmi elles, deux sont proches de la Turquie. Samim Akgönül, directeur du département d’études turques à l’université de Strasbourg, analyse ce refus.
La Croix : Comment comprendre le refus du Comité de coordination des musulmans turcs de France (CCMTF) et de Milli Görüs, deux fédérations proches de la Turquie au sein du Conseil Français du culte musulman (CFCM), de signer la « charte des principes de l’islam de France » ?
Samim Akgönül : L’un des dix articles de cette charte (le sixième) pose problème à certaines fédérations : il demande aux signataires de ne pas faire la promotion de l’islam politique, de ne pas diffuser de discours nationaliste en défense des régimes étrangers, et de financer de plus en plus les lieux de culte sans recours aux fonds étrangers.
Or l’une des trois fédérations qui ont refusé de signer, Foi et pratique, est l’émanation du mouvement islamique du Tabligh, que la charte désigne explicitement comme un courant de l’islam politique. Les deux autres fédérations, turques, revendiquent aussi un islam politique, de manière assumée. Il leur paraît absurde de ne pas faire de politique ou de couper court aux financements étrangers, puisque cela fait partie de leur identité.
En quoi ces deux fédérations sont-elles les promotrices de l’islam politique et du nationalisme turc ?
S. A. : Le CCMTF est une association musulmane française, mais elle est intégrée à la branche en France du ministère turc des affaires religieuses (ou Diyanet). Elle soutient la politique nationaliste et musulmane conservatrice du président Erdogan et consacre une très grande partie de ses activités à l’éducation et à la politique. Une partie de ses membres sont des citoyens français mais le gouvernement turc salarie ses imams et finance ses locaux.
Quant à Milli Görüs, il s’agit aussi d’un réseau islamique européen proche du gouvernement turc puisque le régime actuel découle de ce mouvement religieux fondé en 1969, très conservateur et nationaliste. Il reçoit des financements turcs indirects, issus de fonds étatiques, et a développé des écoles et des groupes de militants politiques en France.
Ces deux fédérations ont expliqué qu’elles allaient « consulter leur base » avant de prendre une décision définitive concernant la charte. Mais par « base », il faut surtout entendre « Ankara ».
Que risquent le CCMTF et Milli Görüs en refusant de signer cette charte ?
S.A. : Ces fédérations risquent surtout une perte d’influence. Or Ankara se sert de l’islam pour faire de l’entrisme en France. Le gouvernement demande aux associations religieuses d’être visibles auprès de l’État pour diffuser un discours nationaliste.
Les fédérations turques participent plus activement au CFCM depuis une dizaine d’années, alors que cette instance a longtemps été perçue comme une affaire entre la France et ses anciennes colonies (Algérie et Maroc notamment). Avec l’arrivée au pouvoir d’Erdogan et l’extension de la sphère d’influence de la Turquie en Europe, Ankara a totalement changé de stratégie.
Bien que les personnes d’origine turque ne représentent qu’une petite partie des musulmans en France (environ 500 000 personnes, NDLR.), les fédérations turques sont très représentées au CFMC et font partie, depuis 2013, de la présidence tournante de l’instance. Elles sont encore plus présentes dans les conseils régionaux du culte musulman (CRCM), très ancrés dans la vie quotidienne des musulmans, sur des questions de pèlerinages ou de viandes halal.
Ces deux fédérations peuvent-elles revenir sur leur décision ?
S.A : Je pense que oui, car ce geste du refus était à mon avis un coup d’éclat symbolique, destiné à les distinguer des fédérations liées à d’anciennes colonies, et considérées comme plus inféodées à la France.
L’article 6 de la charte laisse bien craindre la perte du lien, financier et politique, avec l’administration turque. Mais la charte laisse place à l’interprétation puisqu’elle encourage l’arrêt des financements étrangers, sans véritable interdiction.
La question de la formation française des imams en est encore à ses balbutiements, et la charte met la barre trop haut pour que ses principes soient suivis d’effets immédiats. On sait aussi qu’il est difficile de ne pas faire de politique en matière de religion : pour moi, c’est surtout le discours nationaliste de ces fédérations que l’État français devrait redouter.
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