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Décriée et enlisée dans ses vieilles habitudes, la Süper Lig turque s’est donnée les moyens d’attirer des cracks à la relance. Quelles sont les raisons de cette tendance ? Analyse.
Istanbul. Jour d’annonce. Un jet se pose devant une foule d’adulateurs à l’affut du moindre raffut, accoutrés en rouge et jaune, cantonnés pendant des heures, et rassemblés dans l’ébullition d’une traque commune. Attendre, se faire entendre, le plan est hardi. Sous les flashs qui crépitent, un Didier Drogba riant, lunettes et casquette noire vissées sur la tête, se présente à la foule captivée. Didier Drogba, sa stature, son talent, sa bonhomie, diffusent alors les effluves d’une nouvelle ère en Turquie. Nous sommes en 2013, au cœur de l’hiver, et cette scène bouscule les coutumes d’un pays porté par la passion de ses rivalités et encore avide de célébrités.
Drogba est reparti, depuis, mais il avait emboîté le pas de Wesley Sneijder. Comme lui, Sneijder s’était aussi posé sur la rive gauche du Bosphore pour donner un sens à la dernière ligne droite de sa carrière. Comme lui, Sneijder a plongé la Süper Lig dans un intrigant engouement, mais le Néerlandais, qui avait l’occasion de faire le grand saut pour retrouver une Italie qu’il connait du bout des doigts, a finalement prolongé l’aventure pour se fondre un plus longtemps dans ce décor.
Dans son sillage, plusieurs stars étrangères ont débarqué cet été pour découvrir cette compétition intense et indécise. Podolski, Nani, Van Persie ou Eto’o, entre autres, s’apprêtent à se relancer dans cette compétition mésestimée par le grand public, mais culturellement appréciée par les grands talents. Pourquoi le championnat turc est-il devenu l’eldorado des stars à la relance ? La rédaction de Goal a listé cinq raisons infaillibles.
Parce que les clubs en ont les moyens
C’est le premier attrait du la Süper Lig, indéniablement, et il se marie à un niveau de compétitivité déterminant pour le choix des joueurs. Les deux grands rivaux du pays, Galatasaray et Fenerbahçe, sont dirigés par de richissimes investisseurs. Unal Aysal, le propriétaire de Galatasaray, est connu pour ses affaires dans l’immobilier et n’hésite pas à mettre les petits plats dans les grands pour maintenir le club au sommet du football turc. Son homologue de Fenerbahçe, Aziz Yildirim, a connu des fortunes diverses dans de nombreux domaines d’activité. Il est le principal instigateur de l’agrandissement du stade Şükrü-Saracoğlu, l’enceinte du club, et sa condamnation en 2011 pour une affaire de matches truqués n’a pas remis en cause son investissement.
Comme Besiktas, la troisième institution de la capitale, ou encore Trabzonspor, les deux mastodontes du pays sont cotés en bourse, et leurs ressources sont aussi le fruit de leur degré de popularité à l’échelle planétaire. Fenerbahçe s’est toujours présenté comme un étendard populaire, mais son ennemi compte également des fans dispatchés partout dans le monde.
Derrière ces cadors traditionnels, Antalyaspor, promu cette saison en Super Lig, fait une entrée sensationnelle dans le panorama, même si la stratégie de ce nouveau-riche est assez opaque… Erhun Geyisi, notre confrère de Goal Turquie basé à Istanbul, nous livre son point de vue avisé sur ce plan nébuleux : « Le recrutement de Samuel Eto’o et l’arrivée annoncée de Ronaldinho (avant que le Brésilien ne se rétracte, ndlr) ou d’une autre star à Antalyaspor restent opaques, mais on peut dire que cette opacité est intrinsèque à ce genre d’opérations. Antalyaspor, club moyen d’une ville relativement grande, n’a sûrement pas les moyens de faire ce type de recrutements. Cet argent vient de l’extérieur du club dans une forme de donation, par des businessmen important de la région du sud … « .
Financement trouble, donc, et enjeux politiques. Erhun Geyisi, toujours : « La mairie d’Antalya a changé dans les dernières élections locales et le nouveau maire est impliqué dans le pouvoir. Le pouvoir en Turquie est convaincu que l’investissement dans le foot est un bon pour le futur. N’oubliez pas qu’il y a une dizaine de nouveaux stades de football qui sont en train de se construire, et c’est un autre signe qui montre à quel point le pouvoir actuel donne de l’importance à ce sport ».
Antalyaspor ne s’inscrit donc pas dans l’orientation de Galatasaray ou Fenerbahçe, mais toutes ces écuries sont déchargées du poids de la fiscalité, et c’est une donnée capitale pour les stars étrangères. La marge de manœuvre des écuries turques leur permet de toucher des salaires bien supérieurs aux revenus proposés dans certains championnats majeurs du Vieux Continent, comme la Ligue 1 ou la Serie A, et les cracks attirés voient leurs impôts plafonnés à 15%. Didier Drogba, par exemple, touchait plus de 12 millions d’euros annuels pendant son passage à Galatasaray.
Parce que la Coupe d’Europe leur (re)tend les bras
Sur les quatre dernières saisons, Fenerbahçe a été privé de toute participation aux Coupes d’Europe à trois reprises, pour l’implication du club dans un scandale de matches truqués. L’écurie stambouliote a été libérée de cette sanction cet été, et c’est un autre élément déclencheur de l’embrasement du mercato. La perspective de s’illustrer sur la scène européenne est un gage de visibilité pour les grands noms. C’est même cette donnée, plus que les autres, qui détermine aujourd’hui la compétitivité du football turc, et les clubs de Süper Lig ont une culture européenne avantageuse. « Je suis vraiment très heureux d’être ici aujourd’hui. Je vois cela comme une nouvelle opportunité dans ma carrière. Ce sera l’occasion pour moi de me montrer », avait notamment lâché Nani à son arrivée à Fenerbahçe, en faisant référence aux ambitions européennes du club. Même refrain pour Van Persie, motivé également par l’ambition de qualifier le club pour la prestigieuse Ligue des champions.
D’un point de vue local, aussi, le retour de Fenerbahçe en Coupe d’Europe est également galvanisant pour ses concurrents. Galatasaray, Besiktas et Fenerbahçe ont la manie de se calquer dans leurs opérations. C’est une drôle de curiosité, mais elle illustre pourquoi les deux premiers ont ajusté leurs stratégies par rapport au Fener, pourtant privé d’Europe depuis 2011, donc, et handicapé pour draguer. Après les emplettes de Drogba et Sneijder, Galatasaray n’avait pas jugé opportun d’aller plus loin. Cette manière de s’étalonner en lorgnant sur le cahier du voisin n’avait pas relevé le niveau global de la Süper Lig.
Parce qu’une ex-star peut en redevenir une
Toutes les têtes d’affiche étrangères de la Süper Lig bénéficient d’un accueil à la hauteur de leur renommée internationale. C’est un atout flatteur pour des acteurs en quête de considération, souvent, dans les grandes ligues d’Europe. Cet été, Nani a été choyé par le peuple de Fenerbahçe dès son arrivée sur le Bosphore. Le virevoltant ailier portugais avait pourtant vu son image s’étioler dans le circuit médiatique depuis quelques années, après plusieurs saisons compliquées à Manchester United et son prêt au Sporting, mais le peuple de Fenerbahçe l’a déjà adopté. Mêmes scènes de liesse pour Robin van Persie. Le Néerlandais, en difficulté à Old Trafford et perçu comme un artilleur sur le déclin outre-Manche, a eu le droit à son bain de foule ce week-end. Simon Kjaer, l’ex-défenseur de Lille, n’a pas la même notoriété, mais cet environnement a séduit le Danois.
Les fans de Galatasaray ne sont pas en reste. L’arrivée en grandes pompes de Lukas Podolski l’atteste, alors que l’Allemand, qui reste sur un flop à l’Inter, avait enchaîné les saisons mitigées dans l’ombre de ses concurrents à Arsenal. Avant lui, Wesley Sneijder, sur une phase déclinante en italie, avait eu le même traitement. Être un nom un peu plus éminent que les autres dans ce carrefour du monde est un bel appât pour ces stars étrangères.
Les deux plus grandes stars africaines de la dernière décennie l’ont bien compris. Comme Didier Drogba avant lui, Samuel Eto’o suscite une exaltation qui dépasse le simple cadre du sport, et l’arrivée à Ankalyaspor de son ancien compère du Barça, Ronaldinho, aurait déclenché la même clameur si le génie brésilien ne s’était pas rétracté pour signer à Fluminense.
Dans les autres écuries du championnat, Stéphane Mbia a rallié Trabonspor pour goûter également à cette ferveur, dans d’autres proportions. Et cet atout a su allécher quelques vieilles gloires par le passé. On pense à Jay-Jay Okocha, Gheorghe Hagi, Nicolas Anelka, Guti, ou encore Roberto Carlos.
Parce que le cadre et l’atmosphère des stades sont uniques
La Turquie est une nation absorbée par sa passion, où le sentiment d’appartenance aux poids lourds du pays traverse les générations. L’ambiance des enceintes turques et la perspective de participer à des derbies surchauffés émoustillent des stars qui cherchent le compromis entre le bénéfice d’un contrat juteux et le plaisir d’inhaler une culture foot spéciale. Robin van Persie en a eu un aperçu lorsqu’il a posé le pied sur le sol turc. « Je vais pouvoir jouer devant des supporters fantastiques. Je suis impatient de les rencontrer et j’espère pouvoir les rendre heureux », s’était-il exclamé d’emblée lors de sa présentation.
Paradoxalement, les arènes de Super Lig n’ont pas fait le plein la saison passée parce que la Fédération s’est tirée une balle dans le pied en réformant le système d’accès aux stades. Les assidus des enceintes turques furent appelés à se doter d’une carte obligatoire, mais la banque qui avait remporté l’appel d’offres de cette opération fut l’unique organisme habilité à délivrer le précieux sésame… Cette pratique, éminemment impopulaire dans un premier temps, est un peu plus acceptée aujourd’hui, et l’attrait des Van Persie, Nani, Podolski ou Eto’o constitue un formidable boost pour remplir les stades.
À côté de cela, le charme d’un décor enivrant fait le reste. Istanbul est une capitale européenne historique et un formidable brassage de cultures. Le tintement des jours de matches détonne par rapport aux à -côtés, et cet aspect est toujours primordial pour les joueurs. Au sud du pays, la splendeur d’une cité balnéaire comme Antalya se greffe au plan pompeux des dirigeants du club. Ce cadre a joué, assurément, pour un joueur en fin de carrière comme Samuel Eto’o.
Parce que la Fédération turque a ouvert ses portes
Les arrivées successives de ces stars à la relance résultent aussi de la position de la Fédération Turque. Après avoir prescrit des quotas de joueurs étrangers, l’instance a lâché du lest pour assouplir une règle plombante pour ses clubs. Contraints à déclarer au maximum huit joueurs étrangers jusqu’à la saison dernière – cinq sur les terrains et trois sur le banc – ces clubs peuvent aujourd’hui en totaliser quatorze leurs feuilles de match : onze, au maximum, sur le terrain et sur le banc, ainsi que trois en tribunes. En d’autres termes, un entraîneur de Süper Lig a enfin l’alternative d’aligner un onze 100% étranger.
Cette latitude moderne explique aussi la tendance du moment pour les transferts des joueurs étrangers, elle redistribue les proportions des budgets et freine, par effet domino, la « surcote » des joueurs locaux. « Une partie importante de l’argent consacré aux joueurs turcs sera désormais rajoutée dans les budget des étrangers », souligne Erhun Geyisi.
Enfin, la perspective de voir les quotas disparaître, à terme, n’est pas à exclure pour la Turquie. Elle s’alignerait ainsi sur les autres nations européennes dans la liberté des mouvements. Dans une autre lecture, on peut constater que la Turquie appliquait, jusqu’alors, une règle contraire aux lois de l’espace Schengen, mais son revirement vient aussi rappeler qu’elle aspire à entrer dans l’Union Européenne depuis des années.
Tout cela décrit à quoi s’attaque le football turc. Ces stars à la relance vont rythmer le quotidien d’un feuilleton passionnant pour la saison à venir. En optant pour la Turquie, elles ne font pas le choix de l’exil total au détriment du sportif, mais elles s’offrent le luxe d’un (dernier) contrat lucratif. C’est un accomodement idéal pour une fin de carrière. Et c’est une petite victoire pour la Turquie, aussi, car cette nation mérite un spectacle à la hauteur de son amour pour le sport roi.
pour voir d’autres images :
http://www.goal.com/fr/news/7104/turquie/2015/07/15/13590432/pourquoi-le-championnat-turc-est-il-devenu-leldorado-du
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