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Journal du Dimanche, le 02/01/2021
Killian Cogan, correspondant à Istanbul (Turquie)
En échange d’une aide économique de Pékin, la Turquie pourrait renvoyer en Chine des réfugiés de cette minorité réprimée.
Depuis sa librairie en lisière d’Istanbul, Abdullah Turkestanli, un Ouïgour de 50 ans, est atterré. Dans l’après-midi de mercredi, son unique employé de 26 ans, ouïgour comme lui, a été arrêté par la police turque et placé en détention. « Ils disent qu’il a des liens avec Daech, c’est absurde! Le seul lien qu’il a avec l’extérieur, c’est la vente de nos livres à la diaspora ouïgoure en Europe », lance le libraire, perplexe. Le contexte n’est pas anodin. Dimanche dernier, Pékin a ratifié un traité signé par la Turquie et la Chine en 2017 qui prévoit l’extradition de ressortissants ouïgours présents sur le sol turc. « Peut-être que l’arrestation est liée à cet accord », glisse Abdullah. « Les Turcs disent toujours que nous sommes leurs frères, mais leur police ne se comporte pas de la sorte », poursuit-il.
Cela fait au moins quatre ans qu’Ankara garde le silence face à la persécution que nous subissons
Peuple musulman et turcophone, les Ouïgours ont longtemps pu compter sur le soutien indéfectible de la Turquie. Depuis les années 1950, celle-ci accueillait ses « frères turciques » à bras ouverts, dont d’éminents dissidents tel Isa Alptekin, figure historique du mouvement national ouïgour en exil. La Turquie était alors la principale défenseuse de la cause ouïgoure à l’étranger. Il y a douze ans, Recep Tayyip ErdoÄŸan, Premier ministre à l’époque, qualifiait même le traitement réservé par la Chine aux Ouïgours de « génocide ».
50.000 personnes
Aujourd’hui, la diaspora ouïgoure de Turquie est estimée à 50.000 personnes. Mais si, ce mercredi, le ministre turc des affaires étrangères turc a assuré que l’accord d’extradition ne concernerait que « les personnes coupables de crimes », depuis quelque temps, de nombreux Ouïgours se sentent délaissés par leur ancien protecteur. « Cela fait au moins quatre ans qu’Ankara garde le silence face à la persécution que nous subissons », pointe Memet Atawulla, 33 ans, un activiste ouïgour basé à Istanbul. Le paysage médiatique progouvernemental turc, qui tance volontiers certains pays européens à l’instar de la France pour leurs « dérives islamophobes », est peu loquace quant à l’internement par la Chine de plus d’un million de musulmans dans des camps d’endoctrinement.
Pékin se dit peut-être qu’il s’agit du moment idéal pour faire accepter cet accord
Et tandis qu’auparavant les autorités turques distribuaient aisément les cartes de séjour aux exilés ouïgours, celles-ci deviennent de plus en plus rares. « Beaucoup d’entre nous se voient refuser leur titre de séjour, c’était le cas de mon employé qui a été arrêté », déplore Abdullah, qui arbore une longue barbe brune. Selon le libraire, les détentions sont de plus en courantes au sein de la communauté ouïgoure. Lui-même a écopé d’un an dans une prison locale en 2017, sans jamais en saisir les motifs. En juillet dernier, le quotidien britannique The Telegraph faisait état d’Ouïgours renvoyés par la Turquie vers le Tadjikistan. S’agissait-il d’extraditions indirectes vers la Chine?
La Turquie vulnérable face à la crise économique
Pour Bayram Balcı, le directeur de l’Institut français d’études anatoliennes (IFEA), la ratification du traité par la Chine « intervient dans un contexte de vulnérabilité de la Turquie face à la crise provoquée par le Covid-19 ». Depuis 2017, la Chine injecte de l’argent dans l’économie turque, ce qui expliquerait l’abandon progressif de la cause ouïgoure par Ankara. « Pékin se dit peut-être qu’il s’agit du moment idéal pour faire accepter cet accord », analyse Balcı.
Encore faut-il que le traité soit ratifié par le parlement turc. S’il l’est, cet accord constituera une profonde source d’embarras pour le gouvernement d’Ankara, tant la cause ouïgoure est chère à son électorat nationaliste. Le traité aura également de quoi ternir l’aura de « défenseur des musulmans opprimés » que cherche à se conférer le président Erdogan. Inquiet, Memet Atawulla ose toutefois espérer que « le peuple turc n’abandonnera pas ses frères ouïgours ».
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