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Le Point, le 02/12/2019
Stéphane Séjourné, le chef de file des macronistes au Parlement européen, espère que son groupe, Renew, saura dynamiser la Commission von der Leyen.
Propos recueillis par Emmanuel Berretta
Le Point : La Commission von der Leyen entre en fonction après un parcours laborieux et trois commissaires tombés sur le carreau. Est-ce une Commission d’ores et déjà affaiblie ?
Stéphane Séjourné : La Commission von der Leyen a été mieux élue que les Commissions Juncker ou Barroso I ! Je n’appelle pas cela une Commission particulièrement affaiblie, mais il est vrai que ce ne sera pas « business as usual ». D’une part, le duopole socialiste-conservateur européen est aboli et la Commission doit obtenir le soutien de notre groupe Renew Europe, et sur certains sujets, des Verts, pour avoir une majorité. D’autre part, ce Parlement est « très politisé », le gentil statu quo bruxellois est mort, cette Commission devra convaincre tous les jours, délégation par délégation, député par député. De par notre positionnement politique, la délégation que je préside pourra être un relais utile pour former des majorités.
Dans le JDD, vous avez dit votre refus à l’opposition cynique entre nationalistes et progressistes. Mais cette opposition a été théorisée par Emmanuel Macron lui-même, publiquement. Vous opposez-vous au président français ?
Il existe un duel entre nationalistes et progressistes. C’est un fait, le président a raison de le dire. On l’a vu aux élections européennes, les partis qui n’étaient ni franchement proeuropéens ni franchement europhobes ont perdu, car les électeurs veulent répondre à la question qui leur est posée. Mais laisser les oppositions dire et penser que la majorité pourrait se complaire dans un score élevé du RN à des fins électorales est faux ! Je ne souhaite pas que le paysage politique soit uniquement réduit à un match entre majorité et RN. Le sens de ma tribune était d’alerter sur la nécessité du débat pour trouver de nouvelles idées. C’était la promesse originelle d’En marche ! et du président de la République : renouveler la démocratie. Il faut continuer à agir dans ce sens. Mais aussi appeler les oppositions à la responsabilité. Si ces partis veulent survivre, il faudra qu’ils se repensent au-delà d’une opposition systématique et caricaturale au président de la République.
Les récentes sorties du président Macron sur l’Otan ont provoqué des remous chez nos partenaires, notamment chez nos voisins allemands. Est-ce que les propos tranchés du président français ont eu un impact chez vos collègues Renew ?
Chez Renew, j’ai observé une forme de soulagement à ce que ce tabou tombe. Personne n’est à l’aise à appeler Erdogan « un allié », personne ne croit que l’Amérique qui a élu Trump défendra toujours nos intérêts. La fixette « transatlantique » est aussi une obsession générationnelle. Ma génération, qui a pris une place importante au Parlement, n’a pas le souvenir de la guerre froide. Nous sommes à la fois plus réalistes et plus convaincus de la capacité de l’Europe à maîtriser son destin. Nous savons que nous devons compter avant tout sur nous-mêmes. Je crois à la souveraineté européenne qui protège les Français et les autres Européens. La défense européenne, c’est le sens de l’histoire ! Ça prendra du temps, mais il faudra aller vers une armée européenne.
Ces derniers mois, les tensions n’ont pas manqué entre le groupe Renew et le groupe PPE des chrétiens-démocrates. Allez-vous tenter de passer un « accord de gouvernement » avec le PPE et les socialistes pour stabiliser la majorité ?
Le groupe Renew a tout fait dès les premiers jours de la mandature pour tenter un exercice inédit : un contrat de coalition. Cela aurait été une magnifique victoire de la démocratie parlementaire européenne. Malheureusement, les vieilles habitudes et inimitiés politiciennes ont repris le dessus. Selon toute vraisemblance, nous allons entrer dans une logique de « majorité de projets » où une majorité devra être trouvée pour chaque texte et où quelques grandes priorités sont définies entre les trois groupes. Dans cette perspective, de manière arithmétique, rien ne pourra se faire sans Renew. Les socialistes, le PPE et nous serons toujours la colonne vertébrale de ces majorités, mais il ne faudra pas s’interdire d’élargir aux Verts, pour celles et ceux qui ont une logique majoritaire.
Attendez-vous toujours du PPE des « clarifications », selon l’expression du président Macron, vis-à -vis de la ligne plus souverainiste de Viktor Orban ?
Le PPE est dans une situation compliquée. Ce n’est pas qu’une question d’Orban. Il y a une tentation droitière et très conservatrice, y compris dans la délégation française du PPE qui a, par exemple, voté contre ou s’est abstenue sur les droits des enfants migrants avec le RN. Sur des sujets de société ou sur l’intégration européenne, le PPE s’est déjà montré profondément divisé et beaucoup de députés votent avec l’extrême droite.
Ce qui m’inquiète le plus, c’est que le premier parti du Parlement ne sait plus où il veut emmener l’Europe. À ma grande surprise, ils ne proposent plus rien. J’ai vu beaucoup de députés PPE défendre le statu quo, considérer que l’Europe n’était pas vraiment perfectible. Une attitude conservatrice en somme, qui s’oppose à notre vision plutôt progressiste. Les Républicains sont la caricature de cette posture : ils se disent proeuropéens, mais refusent toutes propositions de « plus d’Europe ». Ils ne sont plus européistes, pas encore eurosceptiques, ils sont conservateurs.
Au sein de la famille Renew, le Premier ministre tchèque, Andrej Babis, soulève de grosses manifestations contre lui. Les manifestants l’accusent de corruption. Embarrassant pour les Renew, non ?
Nous avons soulevé ces questions avec nos partenaires d’ANO – le parti de M. Babis – et nous sommes très vigilants. Il ne faut toutefois pas tout mélanger. Il n’y a pas de problème d’État de droit ou de liberté d’opinion en République tchèque. Il y a une enquête en cours sur le Premier ministre, pas sur le parti.
Dans la conférence sur l’avenir de l’Europe que devrait lancer la présidente von der Leyen, quels sujets aimeriez-vous voir traiter ? Faut-il accorder, par exemple, le pouvoir d’initiative au Parlement européen ?
C’est au programme naturellement ! La conférence de l’Europe doit être l’occasion de tout mettre sur la table. Nous ne nous limiterons pas à une ou deux propositions. Je considère cependant que la conférence doit aboutir sur des politiques publiques européennes plus efficaces. Tout ce qui bloque l’intérêt général européen doit être remis en cause, tout ce qui crée de la suspicion envers « Bruxelles » doit être soulevé. Transparence et efficacité doivent être la devise de la conférence. Il est temps de redonner à notre Europe toute la vigueur qu’elle mérite.
On ne cesse de dire que l’Europe souffre d’un déficit démocratique. Est-il envisageable de soumettre certains sujets à un référendum européen, un peu à la manière des Suisses régulièrement consultés ?
Pourquoi pas ! Mais il y a tellement d’autres moyens de parachever la démocratie européenne… Les listes transnationales sont notre priorité absolue sur ce sujet. La Commission s’est engagée à remettre la proposition sur la table. Imaginez-vous ce que cela permettrait ! Des débats « des têtes de liste européennes » diffusés dans toute l’Europe, la nécessité pour les groupes de proposer un programme politique commun. Nous entrerions dans une nouvelle phase de la construction européenne : celle du débat public européen.
Au sein du groupe Renew, pouvez-vous nous décrire les différentes sensibilités entre les Scandinaves, les Allemands du FDP, les Libdem britanniques ? Où se situent les Français ?
Nous sommes la première délégation au sein du groupe, cela nous engage à être responsables et ouverts au consensus sans pour autant renier notre programme. Nous menons un travail de fond et certaines idées sont désormais majoritaires au sein de Renew, alors qu’elles étaient secondaires chez Alde : le budget de la zone euro ou la défense européenne. Ce n’est pas dû qu’à notre travail de conviction. Les partis politiques du centre ont changé, leurs électorats aussi. Il y a une prise de conscience que l’Europe ne peut continuer comme avant et doit être plus ambitieuse, plus sociale, plus verte, plus concrète. Nous sommes à un moment de bascule de l’histoire de notre Union. Chaque nationalité apporte sa pierre à ce projet : les Scandinaves poussent sur l’environnement, les Allemands sur la recherche, les Espagnols sur un budget de la zone euro, etc. Notre complémentarité fait notre cohérence.
Mme von der Leyen se donne 100 jours pour concrétiser son « Green New Deal ». Qu’est-ce que la législation européenne sur la transition écologique va changer concrètement pour les Européens dans les années à venir ?
L’objectif du Green New Deal est d’accélérer la « décarbonation » de l’économie européenne. Dans les faits, cela veut dire orienter les investissements publics et privés dans les secteurs, les produits, les services les moins polluants. C’est le sens de la Banque du climat, qui va devenir une réalité dans les prochains mois et qui faisait partie de nos engagements de campagne. La Banque européenne d’investissement a modifié ses statuts pour pouvoir investir massivement dans la transition écologique.
Si les Européens auront accès dans une dizaine d’années à des voitures électriques moins chères, consommeront avec moins d’emballages, c’est que l’Europe aura légiféré et investi pour changer la structure de l’économie européenne. C’est également proposer des produits financiers européens durables capables de mobiliser l’épargne dormante, plus rémunérateurs pour les clients, renforçant l’euro et, bien évidemment, investis pour financer la transition écologique.
Qu’attendez-vous prioritairement du commissaire français Thierry Breton parmi les très nombreux sujets de son vaste portefeuille. Quelle devrait être sa priorité ?
Le portefeuille de Thierry Breton est à la hauteur de l’enjeu pour l’Europe : ne pas passer à côté des prochaines révolutions industrielles. Une meilleure exploitation des données, l’intelligence artificielle, la reconnaissance faciale et la 5G doivent faire l’objet de stratégies ambitieuses d’investissement. C’est une question de souveraineté et d’emplois !
Les accords de libre-échange sont de plus en plus controversés. Si l’accord sur le Mercosur devait à être débattu au Parlement européen, le voteriez-vous ?
Sans changement de cap de Bolsonaro sur l’accord de Paris, cela me paraît aujourd’hui compromis.
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