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Le Figaro, le 03/09/2020
LETTRE EXCLUSIVE ABONNÉS – Un regard à 360° sur la scène internationale, par Philippe Gélie.
Chers abonnés,
J’ai grand plaisir à vous retrouver après une parenthèse estivale qui n’a pas été avare en actualité internationale. Du Liban à la Biélorussie, de l’empoisonnement d’Alexeï Navalny au cessez-le-feu en Libye, beaucoup d’événements récents ont pour point commun de se dérouler aux portes de l’Europe. Et parmi ceux-ci, les tensions entre la Turquie et la Grèce posent un défi particulier.
La Turquie contre l’Europe
Bataille navale. Allons-nous assister à un affrontement maritime entre deux voisins historiquement rivaux mais membres de la même alliance militaire, l’OTAN?
À la mi-août, la Turquie a déployé son navire de recherche géologique Oruç Reis, escorté par plusieurs bâtiments de guerre, à proximité de l’île grecque de Kastellorizzo, la plus orientale des îles du Dodécanèse, à deux kilomètres à peine des côtes turques. Sa mission de prospection de gisements sous-marins d’hydrocarbures, dans ce qu’Athènes considère comme ses eaux territoriales, a aussitôt fait monter la tension en Méditerranée orientale. Deux jours plus tard, une collision entre deux navires de guerre, grec et turc, a montré le potentiel de dérapage de la situation. D’autant qu’aucune des parties ne semble prête à baisser la garde.
Les origines du conflit. Les intérêts économiques attisent des différends territoriaux. Depuis 2015 et la découverte du riche gisement gazier de Zohr dans les eaux territoriales égyptiennes, une coalition s’est de facto mise en place en Méditerranée orientale qui exclut la Turquie. La compagnie italienne Eni, à l’origine de la découverte, a élaboré un plan économiquement cohérent: fédérer les productions égyptienne, chypriote (où elle est partenaire avec le Français Total) et israélienne, raffinées dans une usine de gaz naturel liquéfié (GNL) qu’elle possède en Égypte, avant d’être exportées vers l’Europe.
La Turquie, qui espérait devenir une plaque tournante énergétique avec son pipeline reliant la Caspienne à l’Europe, se retrouve sur la touche. Elle passe alors, en novembre 2019, un accord avec le gouvernement libyen (GNA) officiellement reconnu par l’ONU, mais menacé par l’offensive du maréchal Haftar (soutenu un temps par la France). En échange de son soutien militaire, qui fera basculer le conflit en faveur du GNA, Ankara obtient une douteuse et unilatérale reconnaissance de ses «droits» sur le plateau continental au sud de ses côtes.
La Grèce dans son bon droit? Athènes s’appuie sur une carte réalisée à la demande de l’Union européenne par l’université de Séville au début des années 2000, retenant le principe que tout îlot aurait droit à sa zone économique exclusive (ZEE). En Méditerranée orientale, cela avantage clairement Athènes par rapport à Ankara. Pourtant, la Convention des nations unies sur le droit de la mer (UNCLOS), dans son article 121, exclut du bénéfice des ZEE «les rochers qui ne se prêtent pas à l’habitation humaine ou à une vie économique propre». En dépit de cet argument, la Turquie ne peut faire valoir ses droits devant la justice internationale, puisqu’elle refuse de ratifier l’UNCLOS. Et en ne reconnaissant les eaux territoriales d’aucune île grecque, pas même de la Crête, il est clair que la Turquie va beaucoup trop loin.
La Turquie ne cédera jamais ses droits en mer Égée et en Méditerranée. Elle ne fera pas de ses droits de souveraineté dans les domaines économique ou politique l’objet de négociations.
Recep Tayyip Erdogan, le 7 octobre 2018.
La France devant l’Europe. Emmanuel Macron ne semble pas s’être embarrassé de ces nuances lorsqu’il s’est porté au secours de la Grèce. Mais la démonstration de force navale et aéroportée de la France a été jugée un peu trop démonstrative par d’autres Européens, l’Allemagne en tête. Aux considérations domestiques liées à la présence d’une importante minorité turque chez elle, la chancelière a peut-être ajouté la conviction que le différend territorial bien réel ne pourra être réglé que par un dialogue entre parties raisonnables.
La ministre de la Défense, Florence Parly, a justifié le 26 août des manÅ“uvres navales communes avec la Grèce. Capture d’écran Twitter.
Le problème de la Turquie, c’est qu’elle ne brille pas en matière de comportement raisonnable. Le national-populisme islamiste du président Recep Tayyip Erdogan le pousse à jouer des muscles avec la plupart de ses voisins, l’Europe réputée faible lui offrant une cible de choix. Derniers exemples de sa brutalité, la décision de transformer la Basilique Sainte-Sophie d’Istanbul en mosquée et la mort en prison de l’avocate Ebru Timtik après 238 jours de grève de la faim.
Le défi de l’Europe est double: tenir en respect Ankara tout en jetant les bases d’un dialogue constructif, à défaut d’amical. «Erdogan est devenu le principal problème de l’Union européenne, écrit Isabelle Lasserre dans Le Figaro . Son chantage aux migrants, son combat contre les forces kurdes de Syrie alliées à la coalition internationale anti-Daech, les forages illégaux en Méditerranée orientale, dans la zone économique de Chypre, son style autocrate et les violations des droits de l’homme qui se multiplient depuis la tentative de coup d’État en 2016: la plupart des actions de la Turquie posent un problème de sécurité au continent européen ou heurtent de front les valeurs de l’Union». Ce défi-là oblige les Européens à monter en puissance et à prendre en charge leur propre sécurité.
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