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La Tribune de Genève, le 06/02/2016
Par Yannick Van der Schueren
Intellectuels turcs
Les signataires d’un appel pour la paix dans les régions kurdes sont menacés. Une chercheuse turque témoigne à Genève.
Cagla Aykac, 40 ans, maîtresse de conférence en sciences politiques à Istanbul, était de passage à Genève en janvier. Image: Laurent Guiraud
«Nous ne serons pas complices de ce crime.» La pétition signée au début de janvier par 1128 intellectuels turcs, et désormais par plus de 2000, soulève l’ire d’Ankara. Elle réclame la fin de l’intervention des forces turques dans les régions kurdes et la reprise des négociations de paix avec les acteurs politiques kurdes, dont les rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK). Pour ce fait de pacifisme, le président Recep Tayyip Erdogan, qui n’apprécie guère les commentaires sur sa façon de mener le pays, leur a déclaré la guerre.
Cagla Aykac, 40 ans, maîtresse de conférence en sciences politiques à Istanbul, a signé ce texte au début de janvier. De passage à Genève pour obtenir le soutien des milieux universitaires suisses, elle témoigne des pressions exercées par les autorités turques sur les signataires de cette pétition.
Stigmatisés et licenciés
«Suite à la publication de cette initiative des universitaires pour la paix, nous avons subi un véritable lynchage médiatique. Nos photos ont circulé sur des sites d’extrême droite et des réseaux nationalistes, à l’université des croix ou des affichettes dénonçant les «traîtres» sont apparues sur nos portes», explique l’enseignante. «Nous avons aussi été sous le coup d’une enquête dans nos établissements respectifs. Des poursuites disciplinaires ont été prises à l’encontre d’une soixantaine de collègues et plus de trente personnes ont été licenciées», poursuit-elle.
Sous la menace, une vingtaine de professeurs ont retiré leur nom de ce texte qui dénonce la violence en cours dans le sud-est du pays, le maintien d’un couvre-feu depuis plusieurs semaines dans de nombreuses villes kurdes et les bombardements. Ces intellectuels exigent «que cesse ce massacre délibéré et planifié en totale violation des lois turques et des traités internationaux signés par la Turquie».
Les forces spéciales turques encerclent depuis des mois plusieurs villes de cette zone, dont Cizre, Silopi, Diyarbakir et Sirnak, pour en déloger des partisans du PKK. Les combats meurtriers entre l’armée et les jeunes partisans de ce mouvement qui ont déclaré «l’autonomie» «ont déjà provoqué la mort de près de 200 civils et l’exode de 200 000 personnes», rappelle Cagla Aykac. «On nous force à être témoins d’une extrême violence. Faire circuler cette pétition était l’un des moyens ne pas rester silencieux face à ces crimes. Différents membres de la société civile travaillent avec acharnement pour faire grandir ce mouvement pour la paix en organisant des manifestations, des occupations ou encore des grèves de la faim.»
Du côté des autorités turques, on reproche aux signataires, entre autres, de ne pas parler des exactions du PKK dans leur texte. «En tant que citoyen turc, nous nous adressons à notre gouvernement que nous considérons comme responsable de cette violence et nous leur demandons de relancer le processus de paix qui était à bout touchant en 2013», rétorque la jeune femme.
Entre un et 5 ans de prison
Le 15 janvier, une vingtaine de signataires ont été interpellés après avoir été perquisitionnés. Libérés depuis, ils restent sous le coup de poursuites judiciaires. «On nous accuse de «propagande terroriste» et d’«insultes aux institutions et à la République turque» et d’«incitation à violer la loi». En d’autres termes, on risque tous entre un et cinq ans de prison pour avoir paraphé ce texte», poursuit l’académicienne, qui dénonce la dérive autoritaire de Recep Tayyip Erdogan et la montée de la répression depuis 2013.
«Nos avocats nous disent que ces procédures n’ont aucune base légale. Mais même s’il n’y a pas de poursuites judiciaires, le mal est fait. Nos photos circulent partout, nous sommes devenus des cibles et nos carrières universitaires sont menacées. Aujourd’hui, nous ne savons vraiment pas ce qu’il va se passer», s’inquiète Cagla Aykac, consciente que le prix à payer pour avoir osé défier les autorités du pays risque d’être très élevé. (TDG)
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