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Ouest-France, le 19/02/2019
par
Marie MERDRIGNAC
En mai dernier, le corps de Sule Çet, 23 ans, était retrouvé sans vie au pied d’un immeuble d’Ankara, en Turquie. Le procès ultra-médiatisé de son probable meurtre vient de s’achever. La jeune femme, qui aurait été violée par son patron avant d’être jetée par la fenêtre de son bureau, est devenue le symbole des violences infligées aux femmes en Turquie.
Le 24 mai 2018, Sule Çet, 23 ans, étudiante à l’université Gazi d’Ankara, est retrouvée morte au pied d’un immeuble de la capitale turque. Les deux personnes qui se trouvaient avec elle ce soir-là , dont son patron (la jeune femme travaillait en plus de ses études), assurent qu’il s’agit d’un suicide. Les premiers rapports de police vont aussi dans ce sens. Après avoir passé la soirée avec les deux hommes et consommé de l’alcool, la jeune femme aurait sauté par la fenêtre d’un bureau situé au 20e étage du bâtiment.
Mais le rapport d’autopsie apporte des informations qui dessinent une version bien différente de l’affaire : des déchirures anales, de l’ADN d’un des hommes sous ses ongles et des éléments, comme des bleus sur son corps, indiquent que Sule Çet aurait été violée avant d’être poussée par la fenêtre.
Le bureau où elle se trouvait avait été minutieusement nettoyé et aucune empreinte n’avait pu être relevée au lendemain du drame. Des SMS, échangés avec Liliya, sa colocataire, ne laissent que peu de doutes sur la situation : « Je ne peux pas sortir d’ici, il est obsédé par moi. Il ne me laisse pas partir. Je n’aurais pas dû venir », écrit-elle par exemple à Liliya, après l’avoir appelée vers 2 h du matin avant de rentrer dans l’immeuble. « Viens me chercher dans quinze minutes », écrit-elle encore.
Les deux suspects, Çagatay Aksu et Berk Akand, associés, ont été arrêtés en juillet, puis relâchés après avoir été interrogés par la police. Ils sont accusés de meurtre avec préméditation, agression sexuelle et séquestration. Les deux hommes nient.
Une plaidoirie sexiste
Leur procès, très médiatisé, a commencé le mercredi 6 février. L’affaire de Sule Çet est suivie avec grand intérêt par une partie de la population turque, qui y voit « le symbole des violences contre les femmes en Turquie », note le site d’informations du journal d’opinion indépendant sur la Turquie Ahval. Sur les pancartes que brandissaient de nombreuses femmes avant la première audience, on pouvait lire : « Nous voulons une véritable justice, pas seulement la justice pour les hommes. »
Malgré cette médiatisation – le gouvernement a même envoyé un avocat, signale Julie Honoré, journaliste en Turquie, dans un article paru sur le site de Cheek Magazine – les avocats des deux hommes ont largement usé de sexisme dans leur plaidoirie. Ils ont commenté la vie privée de la jeune femme, assurant qu’elle n’était pas vierge, posé des questions à sa colocataire pour lui faire dire que Sule ramenait son petit ami chez elles, considéré que le fait que la jeune femme avait bu était un élément à charge, etc.
Ismail Amca, le père de la jeune femme, assure que les avocats ont « voulu créer le chaos dans la salle d’audience alors que les preuves jouent contre eux ».
Après cette première audience, le procès a été reporté au 15 mai. Les deux hommes restent en détention.
440 femmes tuées en 2018
Les violences faites aux femmes ne sont pas réellement prises au sérieux par le gouvernement turc. En novembre dernier, alors qu’une grande marche était organisée pour l’élimination des violences faites aux femmes à Istanbul, les manifestantes n’ont pas pu défiler sur la grande avenue Istiklal, repoussée par les forces de l’ordre.
Après l’agression dans un bus d’une jeune femme en short, en juin 2017 à Istanbul, le Premier ministre de l’époque, Binali Yildirim, avait sous-entendu qu’elle n’aurait pas dû s’habiller de la sorte. Quant à Recep Erdogan, le président, il avait, en 2016, qualifié d’« incomplètes » les femmes qui n’avaient pas d’enfant.
Entre 2002 et 2009, les féminicides en Turquie avaient augmenté de 1 400 %, selon le ministère de la Justice. Plus aucun chiffre n’a été rendu public depuis.
C’est grâce au minutieux travail de journalistes, notamment, que l’on peut avoir une idée de l’étendue du problème. Depuis 2010, la journaliste Ceyda Ulukaya recense, sur une carte du pays, chaque féminicide rapporté quasiment quotidiennement dans la presse. En 2018, en Turquie, 440 femmes ont été tuées par leur mari, petit ami ou par un homme de leur entourage.
Les chiffres font froid dans le dos, mais ne reflètent pas l’entière réalité. Car dans certaines régions du pays, ces crimes ne sont pas toujours relatés dans les médias.
La Turquie dispose pourtant d’un arsenal de lois censées protéger les femmes. Mais selon Gülsüm Kav, fondatrice de la plateforme Halte aux féminicides, interrogée en mars 2018, par la correspondante en Turquie du quotidien Le Monde, les lois existent mais ne sont pas appliquées : « La police et la justice ne protègent pas assez les femmes. »
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