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Le Monde, le 15/12/2017
Par Rémi Dupré et Marie Jégo (Istanbul, correspondante)
L’actuel président du football mondial a laissé, en 2012, la fédération turque bafouer son propre règlement.
Gianni Infantino (à gauche) et l’actuel président de la Fédération turque de football à Istanbul. OSMAN ORSAL / REUTERS
Gianni Infantino a des liens étroits avec la Turquie. En novembre, le président de la Fédération internationale de football (FIFA) était en visite à Istanbul, pour un sommet de l’institution, et en a profité pour rencontrer le chef de l’Etat, Recep Tayyip Erdogan. Le Suisse a notamment salué la qualité des « stades et infrastructures » de la Turquie, candidate à l’organisation de l’Euro 2024. En février 2016, lors de son élection à la présidence de la FIFA, le dirigeant avait pu compter sur le soutien officiel de la Fédération turque de football (TFF).
Gianni Infantino connaît bien le microcosme du football turc pour avoir été en première ligne, en tant que secrétaire général de l’Union des associations européennes de football (UEFA), à l’été 2011, lorsqu’éclate le scandale des matchs truqués qui a impliqué plusieurs clubs de la Süper Lig, le championnat national. Au premier rang des équipes incriminées par la police et la justice figure le puissant Fenerbahçe, l’un des trois « géants » d’Istanbul avec Galatasaray et Besiktas. A la demande de l’UEFA, la TFF prive alors le club stambouliote d’une participation à la Ligue des champions pour la saison 2011-2012. Fenerbahçe est remplacé par Trabzonspor, qui a terminé deuxième de la Süper Lig.
A l’échelle nationale, Fenerbahçe semble promis à la relégation, sanction prévue dans les règlements disciplinaires de la TFF. Or, dans un courrier en date du 19 janvier 2012, et que Le Monde et The Guardian se sont procuré, la secrétaire générale de la Fédération turque, Ebru Köksal, informe Gianni Infantino que l’assemblée générale de la TFF doit décider, le 26 janvier 2012, des sanctions qui seront appliquées contre les clubs impliqués dans le scandale de matchs truqués. « Au lieu de [celles] prévues dans les règlements disciplinaires », la Fédération projette de mettre en place, « pour cette fois » et à titre exceptionnel, une gamme de sanctions spécifiques. La relégation des équipes incriminées n’y figure plus.
« Une réponse raisonnable, proportionnée et appropriée »
Les clubs impliqués devront, entre autres, « rendre leurs titres gagnés en 2010-2011 », se verront retirer des points (« au moins douze ») ou s’acquitteront d’amendes lors de la saison 2011-2012. Enfin, Mme Köksal demande à M. Infantino si « l’application de ces sanctions » « constituerait une violation des statuts de l’UEFA ».
La réponse du secrétaire général de l’UEFA ne se fait pas attendre. Dans un courrier daté du 20 janvier 2012, Gianni Infantino informe sa consœur de la TFF que « l’application de ces sanctions, comme décrite, ne constituerait pas une violation des statuts et règlements de l’UEFA ». Le numéro deux de la confédération européenne affirme : « Nous pouvons dire, au nom de l’UEFA (…), que votre proposition apparaît constituer une réponse raisonnable, proportionnée et appropriée pour régler cette question. (…) Nous croyons aussi que vous serez en mesure de mettre en place rapidement les sanctions proposées. »
En avril 2012, la TFF modifie ses règlements et entérine l’abandon de la relégation comme sanction en cas de match truqué. Six ans et demi après le scandale, la Fédération turque n’a jamais appliqué les sanctions au rabais qu’elle avait proposées à l’UEFA. Fenerbahçe, principal coupable, a-t-il été épargné en vertu de son statut particulier de favori du gouvernement islamo-conservateur ?
Le président du club, Aziz Yildirim, est toujours en poste. Il a été d’abord condamné à six ans de prison, puis acquitté en 2015 après la révocation de Zekeriya Öz, le juge qui a instruit son dossier. Ce dernier était un disciple du prédicateur Fethullah Gülen, bête noire de Recep Tayyip Erdogan, accusé d’avoir ourdi le coup d’Etat manqué du 15 juillet 2016.
« Un groupe de mafieux soutenus politiquement »
Il faut dire que Fenerbahçe compte un supporter de choix en la personne du chef de l’Etat. Passionné de football dans sa jeunesse, surnommé à l’époque « l’imam Beckenbauer », le chef de l’Etat turc s’est montré embarrassé par l’affaire des matchs truqués, assurant, en 2011, qu’il ne fallait pas mélanger « les individus et les clubs ».
Depuis six ans et demi, les dirigeants de Trabzonspor tentent, de leur côté, sans succès, d’obtenir des sanctions à l’encontre de la TFF, ainsi que des clubs et dirigeants incriminés, et de récupérer le titre de 2011, « volé », selon eux, par Fenerbahçe. Après avoir épuisé les recours auprès de l’UEFA et du Tribunal arbitral du sport (TAS), ils ont saisi, en juillet 2017, les instances disciplinaires de la FIFA.
« La Fédération turque a refusé de sanctionner les clubs impliqués dans le trucage, mais l’UEFA et Infantino n’ont même pas montré une réaction. On récompense le trucage, assure Erdem Egemen, l’avocat de Trabzonspor. La TFF a annoncé à l’UEFA qu’elle allait violer son propre règlement. Et l’UEFA et Infantino l’ont accepté alors que des clubs comme l’Olympique de Marseille [en 1994, après l’affaire OM-VA], la Juventus Turin [en 2006] et l’Olympiakos Volos [en 2011] ont été relégués [dans des cas comparables]. »
« Infantino est directement intervenu dans un processus disciplinaire, poursuit l’avocat. Cela voulait dire mettre en place des sanctions light, que la TFF n’a finalement même pas appliquées. La TFF était dirigée par un groupe de mafieux soutenus politiquement. Et cette mafia a été protégée au niveau international par Infantino. »
En 2014, l’ex-président de la TFF, Mehmet Ali Aydinlar, a publiquement évoqué l’échange de courriers de 2012 entre la Fédération turque et Gianni Infantino. Lors d’une conférence de presse, il a parlé de « grosses négociations » avec les « dirigeants de l’UEFA » afin « d’éviter des millions de pertes pour les clubs turcs ». Il a notamment mentionné une rencontre – sans en donner la date – à Larnaca, à Chypre, avec Michel Platini, alors président de l’UEFA, pour lui parler de « ce problème extrêmement sensible ».
Pas de règle standard
« L’UEFA a accepté notre proposition, a affirmé Mehmet Ali Aydinlar, évoquant l’allégement des sanctions. Notre négociation était orale. Donc, j’ai demandé une confirmation écrite à l’UEFA. Infantino a dit : “Envoyez-moi une lettre et je vous confirmerai notre avis par écrit.” »
Contactée, la Fédération turque assure dans une lettre au Monde que son président actuel, Yildirim Demirören, élu en 2012, « n’a jamais été impliqué ou au courant d’une quelconque négociation, entente, ou accord ». Elle affirme que le courrier de 2012 entre Gianni Infantino et la TFF relève de la « routine ».
Pour sa part, l’UEFA a indiqué au Monde qu’elle « n’a pas connaissance d’un tel accord, d’une telle discussion ou d’une telle négociation ». « Il n’y a pas de règle standard dans les statuts de l’UEFA concernant les sanctions à imposer dans les cas de matchs truqués, développe-t-on à Nyon, siège de l’instance continentale. En outre, comme l’explique la lettre de Gianni Infantino datée du 20 janvier 2012, “le traitement de cette question relève principalement de la TFF”. »
De son côté, Michel Platini fait savoir qu’il « n’a jamais été informé de cet échange de courriers ». « Gianni Infantino était en charge, en tant que secrétaire général de l’UEFA, de toutes les questions légales et disciplinaires », ajoute l’entourage de l’ex-patron de l’UEFA. Quant à Gianni Infantino, qui prônait en 2013 « la tolérance zéro » face au « cancer » des matchs truqués, il rappelle que « son bilan et celui de l’UEFA dans le combat contre les matchs truqués parlent d’eux-mêmes ».
« Il s’agit d’un cas particulier à la Turquie, où quatre clubs ont été exclus des compétitions européennes. (…) Des décisions disciplinaires fortes ont été prises, lesquelles ont été confirmées par la suite et sans condition par les autorités judiciaires compétentes, dont le TAS. Ce sont les faits, et ils sont clairs », argue l’actuel président de la FIFA, sans revenir sur le contenu troublant de sa lettre à la Fédération turque.
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