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Le Monde, le 21/06/2017
Par Cécile Chambraud
La proximité du chef de file des musulmans turcs de France avec le régime d’Ankara inquiète, alors qu’il doit prendre la présidence de l’organisme représentatif en juillet.
Emmanuel Macron et Ahmet Ogras lors du dîner de rupture du jeûne du ramadan organisé par le CFCM au salon Hoche (Paris), le 20 juin. IVAN GUILBERT POUR « LE MONDE »
Pour la première fois, le 1er juillet, un représentant de l’islam turc en France prendra la présidence du Conseil français du culte musulman (CFCM), l’interlocuteur de l’Etat pour la deuxième religion de France. Ahmet Ogras, président du Comité de coordination des musulmans turcs de France (CCMTF), succédera alors pour deux ans à Anouar Kbibech.
La nouveauté va au-delà du changement de personne, dans une fonction monopolisée depuis l’origine, en 2003, par les fédérations musulmanes ancrées dans les immigrations algérienne et marocaine. Et, compte tenu des liens entre l’islam turc et le pouvoir à Ankara, cette première soulève des interrogations, voire une certaine appréhension, au sein du CFCM comme du côté de l’Etat, à l’heure où le régime turc est en pleine dérive autoritaire.
Contre la loi sur le génocide arménien
Comme la plupart des membres du CFCM, ce chef d’entreprise de 46 ans, qui dirige une agence de voyage à Paris, n’est pas un religieux – c’est d’ailleurs l’une des critiques faites à cet organisme dont la mission est pourtant la gestion des affaires cultuelles. Mais Ahmet Ogras a ceci de particulier d’avoir un passé proprement politique. En 2006-2007, il a fondé la branche française d’une organisation proche du pouvoir du président turc, Recep Tayyip Erdogan, l’UETD (Union of European Turkish Democrats), et il l’a dirigée jusqu’en 2012. « C’était la première fois qu’un président turc se souciait de sa diaspora en Europe », explique aujourd’hui Ahmet Ogras. L’UETD a notamment contribué, en France, à la mobilisation contre la loi pénalisant la négation du génocide arménien, en 2012. « C’était un devoir de vérité et de témoignage. Nous sommes français, nous avons autant de droits et de devoirs que les Français d’origine arménienne. Il y a deux lectures de l’histoire », fait-il valoir. Puis, en 2012, il a été aiguillé vers le CCMTF, dont il a pris la présidence, intégrant alors le CFCM.
Cette ascension par la politique inquiète. « Il y aura une vigilance concernant le fait qu’il représente Erdogan en France. Sur ce sujet, il devra faire très attention à sa communication », relève Anouar Kbibech, président sortant du CFCM. « Le problème, c’est s’il y a un mélange des genres, observe Slimane Nadour, porte-parole de la Grande Mosquée de Paris. La question lui a été posée au conseil d’administration du CFCM. Il s’est engagé à ce qu’il n’y en ait pas. »
Du côté des pouvoirs publics, on attend de juger sur pièce, non sans quelques craintes : « Nous sommes face à une inconnue, dans le contexte turc que l’on connaît. Mais il ne peut se permettre un fiasco. Cette présidence est importante pour la Turquie. »
Salariés de l’Etat turc
Les interrogations tiennent aussi aux spécificités de l’islam turc. Les mosquées fréquentées par les croyants d’origine turque dépendent en grande majorité de l’Etat turc pour leur fonctionnement.
Selon le chercheur Samim Akgönül, « 60 % [soit environ 250] des mosquées “turques” dépendent directement du Ditib », l’organisme chargé de représenter à l’étranger la Diyanet, la puissante direction des affaires religieuse du gouvernement turc. « Les personnels religieux mais aussi enseignants de ces mosquées sont des salariés de l’Etat turc », observe M. Akgönül. Un second réseau de mosquées, comptant pour 30 % à 35 % des associations de gestion de lieux de culte, est lié au Milli Görus, un courant turc de l’islam politique. « Longtemps rivaux, les deux réseaux coopèrent aujourd’hui », résume Samim Akgönül. Le CCMTF, qui représente formellement la Ditib au CFCM, est donc organiquement lié au pouvoir turc.
Comme ses prédécesseurs à la tête du CFCM, les marges de manœuvre de M. Ogras seront strictement encadrées par le principe d’une direction collégiale fonctionnant au consensus. Son accession à ce poste intervient en application d’un accord passé entre les différentes fédérations musulmanes avant les dernières élections au Conseil, en 2013.
Anouar Kbibech, président du Rassemblement des musulmans de France (lié au Maroc), avait lui-même succédé à Dalil Boubakeur, le recteur de la Fédération de la Grande Mosquée de Paris (liée à l’Algérie). Du fait de la non-participation de l’Union des organisations islamiques de France (UOIF, proche des Frères musulmans) aux élections de 2013, le CCMTF est devenu le troisième acteur de cette présidence tournante.
« Macron des musulmans »
Avant même son entrée en fonctions, Ahmet Ogras a déjà provoqué quelques grincements de dents. Les autres dignitaires du CFCM ont peu apprécié de l’entendre se qualifier lui-même, sur France Inter, de « Macron des musulmans », en raison de son âge (46 ans) et du fait qu’il serait issu de la société civile. « C’est gentil pour les autres dirigeants », glisse l’un d’entre eux avec une pointe d’acidité. D’Emmanuel Macron, ce chef d’entreprise arrivé en France à 3 ans et qui a grandi dans le Vendômois retient la volonté de réforme et « le souci d’efficacité » pour résoudre les problèmes. « Il y a des attentes en France. On a besoin d’agir », affirme-t-il à propos du CFCM.
Et pour agir, « il faut faire en sorte que les musulmans s’approprient le CFCM », qui doit être « crédibilisé », notamment auprès des jeunes générations nées en France. M. Ogras veut en « professionnaliser » le fonctionnement. Avec des moyens à trouver, car ils sont aujourd’hui presque inexistants. Il souhaite aussi que les missions de cet organisme soient clarifiées : « Le CFCM doit faire un état des lieux. Doit-il avoir une vocation purement cultuelle ? Doit-il être davantage ? Ce n’est pas à moi de trancher, mais je veux poser la question. »
S’il donne la priorité au fonctionnement interne du CFCM, son prochain président trouvera néanmoins sur son bureau d’autres dossiers aujourd’hui en suspens. C’est le cas de celui de la formation des imams en France, sur lequel Emmanuel Macron s’est montré pressant mardi 20 juin, dans son discours à l’occasion du dîner de rupture du jeûne du ramadan organisé par le CFCM, à Paris.
C’est aussi le cas de l’association de financement que le gouvernement socialiste poussait le CFCM à mettre sur pied pour financer les lieux de culte et la formation des imams mais qui semble aujourd’hui bien enlisée. « L’association cultuelle n’est pas ma priorité. Ma priorité, c’est le CFCM », prévient Ahmet Ogras.
http://www.lemonde.fr/religions/article/2017/06/21/avec-ahmet-ogras-l-islam-turc-arrive-a-la-tete-du-cfcm_5148373_1653130.html#tQwm02V8qMMEg5GR.99
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