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Le Matin, le 21/05/2018
Dans les cafés de Novi Pazar, ville majoritairement bosniaque du sud de la Serbie, on vibre souvent plus pour les clubs turcs de Fenerbahce ou Galatasaray que pour l’Etoile Rouge ou le Partizan Belgrade.
Recep Tayyip Erdogan est citoyen d’honneur de la ville de Novi Pazar. Image: Keystone
Capitale du Sandzak, Novi Pazar vient de faire citoyen d’honneur le président turc Recep Tayyip Erdogan.
«Depuis la fin du monde bipolaire, la Turquie a eu une politique très active dans les Balkans», relève Jean Marcou chercheur associé à l’institut français d’études anatoliennes. Ankara a contribué «à la stabilisation des conflits» et «aux efforts de reconstruction», tout en menant une politique étrangère teintée de «néo-ottomanisme».
La Sublime Porte a exercé entre les XIVe et XIXe siècles sa tutelle sur les Balkans, où elle a puisé cadres et dirigeants. Certes, poursuit M. Marcou, «les postures nationalistes» de Recep Tayyip Erdogan ont pu entamer l’aura turque – et pour les pays des Balkans «qui comptent entrer dans l’UE, la Turquie ne peut actuellement pas servir de modèle», estime Enver Robelli, analyste kosovar installé en Suisse, spécialiste des Balkans -, mais l’influence est économique, religieuse, culturelle comme l’illustre le feuilleton «Elif», programme le plus populaire de Bosnie.
Politique de vassal
Celle-ci se fait parfois politique. A la fin mars, six Turcs ont ainsi été expulsés du Kosovo vers leur pays, présentés comme des partisans du prédicateur Fethullah Gülen, accusé par Ankara d’avoir fomenté le coup d’Etat de juillet 2016.
L’opération a été menée par les deux services de renseignements hors de toute procédure judiciaire. Dénonçant une opération «contraire (aux) valeurs» du Kosovo, le premier ministre Ramush Haradinaj a limogé son ministre de l’intérieur et chef des renseignements.
«Qui t’a donné l’ordre de prendre une telle mesure?», l’apostrophe alors le président Erdogan. M. «Erdogan dirige le Kosovo», s’offusque le site d’informations GazetaExpress.
L’indignation fut similaire en Bosnie en février quand Sarajevo avait renoncé à faire citoyen d’honneur l’écrivain Orhan Pamuk. Décelant une «peur de vexer M. Erdogan», l’opposition municipale avait dénoncé «une politique de vassal».
Partenariat économique
A l’instar du président kosovar Hashim Thaçi, le premier ministre albanais Edi Rama et le chef politique des Bosniaques Bakir Izetbegovic, conviés au mariage de la fille de Recep Teyyip Erdogan en mai 2016, affichent leur proximité avec le président turc, même si Ankara n’a pas obtenu d’eux la fermeture d’écoles du réseau guleniste.
Le poids de l’histoire rend instinctivement plus méfiants les Serbes, chrétiens orthodoxes. Dans les réunions politiques des Serbes de Bosnie, on scande volontiers que «La Republika Srpska n’est pas la Turquie». Selon Jean Marcou, la mort en novembre 2014 d’un supporter de basket serbe à Istanbul dans des bagarres avait eu des «effets dévastateurs».
Mais, selon le chercheur, «le partenariat Turquie-Serbie a finalement été sauvegardé, revigoré notamment par le rapprochement russo-turc, à partir de 2016» et pour Belgrade, il «est une aubaine, notamment sur le plan économique».
Le ministre serbe du commerce, Rasim Ljajic, a récemment dit qu’il «ne se passait pas une semaine sans qu’un investisseur turc n’arrivât en Serbie». Son pays accueille déjà 400 entreprises turques et le président Aleksandar Vucic a fait le 6 mai une halte en Turquie sur son chemin pour Moscou.
Mosquée de Tirana
Des compagnies turques contrôlent l’aéroport de Pristina, construiront celui de Vlora dans le sud de l’Albanie, détiennent la compagnie kosovare d’électricité KEDS/KESCO, bâtissent des autoroutes au Kosovo, et sont favorites pour le marché de celle entre Belgrade et Sarajevo.
Selon Jean Marcou, les Turcs ne sont pas là seulement «pour faire de l’aide au développement économique, mais aussi pour réhabiliter le patrimoine ottoman et établir des coopérations culturelles». Dans les écoles de Bosnie, le turc est enseigné à 10’000 élèves dans 150 établissements, troisième langue étrangère derrière l’anglais et l’allemand.
La mosquée de Mitrovica, la plus grande du Kosovo, a été financée à hauteur de 2 millions d’euros par les Turcs, qui ont aussi dépensé 30 millions d’euros pour celle de Tirana, destinée à devenir le plus important lieu de culte musulman des Balkans.
Aux yeux d’Enver Robelli, l’expulsion des six Turcs illustre «la réelle influence» d’Ankara. «Le Kosovo, la Bosnie, l’Albanie et la Macédoine sont considérés comme d’anciens territoires de l’empire ottoman» et «traités comme une part du monde néo-ottoman». Et «il ne faut pas se faire d’illusions», dit Enver Robelli: «Le Kosovo n’est pas armé comme l’Allemagne pour résister à la pression turque.» (ats/nxp)
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