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Le Monde, le 01/10/2019
Par Clément Guillou
Déjà sur le banc du Galatasaray lors du premier match contre le PSG en 1996, cet entraîneur un brin mégalomane est une légende dans son club, mais divise la Turquie. Il sera sur le banc turc face à Paris, mardi à 21 h.
Il a déjà cette fougue et ce style qui se veut sérieux, costume sombre et cravate longue, le cheveu rare sur le haut du crâne et la légère rondeur de celui qui a arrêté le sport de haut niveau. Fatih Terim n’est pas encore « l’Empereur » ; Jean-Michel Larqué, aux commentaires de ce Paris Saint-Germain-Galatasaray, l’appelle Terim Fatih. C’est l’époque de la Coupe des Coupes le jeudi soir, des matches européens en clair sur TF1, des fumigènes par dizaines qui ne coûtent rien aux clubs.
Il y a 23 ans, en octobre 1996, Galatasaray Istanbul et le Paris Saint-Germain s’affrontent pour la première fois, en huitièmes de finale d’une compétition où Paris ne trébuchera qu’en finale, face au FC Barcelone (ce poteau sortant de Patrice Loko…). De ce double affrontement brûlant (4-2 à Istanbul, 4-0 à Paris), restent trois acteurs ce mardi soir au Parc des Princes : Leonardo, buteur et deux fois passeur, est passé de la pelouse aux tribunes ; Ümit Davala, de la pelouse au banc de touche ; et Fatih Terim, toujours sur le banc.
Depuis qu’Arsène Wenger a quitté Arsenal, aucun entraîneur n’incarne aussi bien son club. C’est son quatrième mandat en tant qu’entraîneur des Cimbom. Quand il n’y est pas, c’est qu’il dirige la sélection turque.
Il fut avant cela joueur et capitaine du Galatasaray (327 rencontres disputées). Lorsqu’il est revenu le diriger en 1996, pour son premier poste d’entraîneur en club, il a orchestré les travaux du camp d’entraînement et aménagé en bureau son ancienne chambre de joueur. Il se vante d’avoir choisi les plantes du complexe.
Sur le mur de son bureau, écrivait en 2018 le magazine Soccer Bible, est suspendue une photo le représentant face à un mur de fumigènes, lors d’une séance d’entraînement au stade Türk Telekom. Il avait convié les ultras du club, qu’il a su mettre dans sa poche, à quelques jours d’un derby à Fenerbahce.
« Ce club, c’est mon unique destination, c’est un aller sans retour. Bien sûr, je suis parti physiquement, mais le club est toujours resté quelque part en moi. »
Fatih Terim
« La vérité, c’est que je ne considère pas Galatasaray comme l’endroit où j’ai signé un contrat en 1974 et fait mon métier. Je suis dévoué au club et je ressens un sentiment d’appartenance, qui me définit moi et ma vie toute entière, disait-il à Soccer Bible. J’entends des choses comme “la première fois qu’il est parti”, “son deuxième retour”, “son troisième retour”, mais moi je n’ai jamais vu ça comme des départs ou des retours. Ce club, c’est mon unique destination, c’est un aller sans retour. Bien sûr, je suis parti physiquement, mais le club est toujours resté quelque part en moi. »
Puis, parce qu’il reste rarement modeste : « J’ai eu beaucoup d’offres, bien sûr, des offres dont beaucoup rêveraient, et j’aurais pu les accepter si je voyais les choses rationnellement. Mais je ne mène pas toujours ma vie de façon rationnelle, je la mène avec mon cœur et mon âme. Donc je ne quitte pas cet endroit. »
Peut-on dire non à un club qui vous appelle L’Empereur et où les supporters agitent des drapeaux géants à votre effigie ? La victoire en Coupe de l’UEFA acquise en 2000 face aux Frenchies d’Arsenal (Wenger, Henry, Vieira et autres) a valeur de totem d’immunité depuis deux décennies. Il n’en a pas besoin : huit championnats remportés sur dix possibles. Ses retours au club provoquent l’émeute. Terim est l’unique star de Galatasaray.
Galatasaraylı Fatih Terim yuvasına dönmüştür! #İmparatorYuvasında pic.twitter.com/yskQD41X86
— Galatasaray SK (@GalatasaraySK) 21 décembre 2017
« C’est clairement lui le chef. Quand on partait en déplacement, il montait le dernier dans le car ou l’avion et derrière lui, les portes se fermaient, se souvient le Congolais Ali Lukunku, qui fut son avant-centre durant la saison 2002-2003. Il a son style, mais il n’a pas un égo démesuré. »
« Une bonne moitié de la population ne le supporte plus »
« Il est très vieille école et certains, particulièrement les supporteurs de Galatasaray, aiment son charisme et son agressivité, observe John McManus, anthropologue à l’Institut britannique d’Ankara et auteur d’un livre sur le football dans la société turque, “Welcome to Hell ?” (W & N, 2018, 400 p., non traduit). En termes de valeurs, il incarne l’ancienne génération d’hommes turcs. Vu de l’étranger, on s’imagine que tous les Turcs apprécient ce style impétueux, provocateur, mais ce n’est plus le cas : il divise l’opinion et une bonne moitié de la population ne le supporte plus depuis plus de dix ans. »
Le Prix Nobel de littérature Orhan Pamuk lui reprocha, en 2016, son nationalisme exacerbé. Ce à quoi Terim avait répondu que Pamuk ne l’était pas assez. En guerre permanente, en particulier contre la presse pour protéger ses joueurs, Terim incarne la figure du kabadayi, un terme du XIXe siècle désignant des hommes impulsifs, attachés au code d’honneur et prêts à se battre pour défendre leurs proches.
Sa virilité exacerbée, à 66 ans, lui vaut toujours des soucis. Sept matches de suspension, la saison dernière, pour s’être impliqué dans une bagarre contre Fenerbahce. Renvoyé dans les tribunes lors du match du titre contre Basaksehir. Il y a deux ans, il fut pris dans un scandale après avoir parcouru 500 kilomètres avec des amis pour faire le coup de poing. La victime était en conflit avec son gendre pour… une affaire de restaurant. Fatih Terim fut limogé de son poste de sélectionneur.
Confiance communicative
Dans un football turc bousculé par la crise économique, Terim demeure un point de repère. Il dégage une confiance communicative, qui a souvent débouché sur des retournements de situation spectaculaires. Il utilise le nous de majesté. Il retient de son court passage en Italie (2000-01) son titre de Commendatore de l’Ordre du mérite, plus que ses échecs relationnels à la Fiorentina puis au Milan AC.
Durant ses quatre règnes sur la rive européenne du Bosphore, il ne s’est jamais trouvé un joueur pour s’élever contre lui ou critiquer sa gestion. « Il a une aura très importante. Quand on est dans un vestiaire, on n’a qu’une seule envie c’est de le suivre, dit Ali Lukunku, aujourd’hui consultant pour la chaîne belge Voo Sport. C’est un motivateur hors-norme. Avant chaque match, son discours faisait l’effet d’un coup de fusil. Personne ne veut le décevoir, car il a une relation père-fils avec tous ses joueurs, et il travaille énormément sur le plan tactique. »
Les héros de la campagne de 2000 l’accompagnent toujours au sein de son staff – Ümit Davala, Hasan Sas, Claudio Taffarel sont ses adjoints. A 66 ans, pour s’être aliéné la fédération et tous les autres grands clubs turcs, son avenir semble s’inscrire à Galatasaray et nulle part ailleurs. Mais, prévient John McManus, « on ne peut jamais écarter Fatih Terim. Il est revenu de situations dont les gens ordinaires ne reviendraient jamais. »
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