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Ouest-France, le 15/01/2020
Patrick ANGEVIN
Plusieurs sources confirment désormais la présence d’un important contingent de miliciens syriens en Libye. Plutôt que d’envoyer des militaires turcs au secours du gouvernement d’accord national de Fayez al-Sarraj, le président Erdogan aurait fait le choix de déployer des combattants issus de la rébellion anti-Assad, formés et équipés par la Turquie. Dans le camp opposé, celui du maréchal Khalifa Haftar, on trouve des mercenaires soudanais et russes.
Voilà qui ne va pas mettre fin à la guerre civile qui déchire depuis 2014 ans la Libye, plongée dans le chaos par la chute du dictateur Kadhafi en 2011. Ni simplifier la conférence internationale sur le dossier libyen que l’Allemagne tente d’organiser pour ce dimanche 19 janvier à Berlin.
Plusieurs sources crédibles affirment désormais que la Turquie, alliée du Gouvernement d’accord national (GAN) du Premier ministre Fayez al-Sarraj, a déployé sur le front de Tripoli des miliciens syriens, face aux forces du maréchal Haftar. Formés et équipés par Ankara, ces derniers combattaient jusqu’ici dans le nord de la Syrie, à l’origine contre les forces du régime de Bachar al-Assad puis plus récemment contre les forces kurdes YPG, ennemies jurées de la Turquie.
Des photos et des vidéos de miliciens syriens affirmant combattre pour Sarraj en Libye ont émergé depuis un mois sur les réseaux sociaux sans qu’on puisse les authentifier, en particulier les lieux où elles ont été réalisées.
New video of Syrian fighters, saying they are with the Sultan Murad Division, a Turkish-backed faction, traveling to Libya. « Haftar, we are coming » he says. pic.twitter.com/vYGZX8jAEB
— Elizabeth Tsurkov (@Elizrael) 8 janvier 2020
Selon le quotidien britannique The Guardian , il serait près de 650 miliciens à avoir été transportés par avion depuis la Turquie jusqu’à Tripoli. 1 350 autres miliciens seraient passés de Syrie en Turquie le 5 janvier et ils seraient en cours d’acheminement vers la Libye.
Payés vingt fois plus cher
Ces informations confirment celles de l’Organisation syrienne des droits de l’homme (OSDH), proche de l’opposition à Assad. Basée à Londres et dotée d’un réseau d’informateurs très fiables dans l’ensemble de la Syrie, l’OSDH précise que deux groupes syriens, Liwa Sultan Souleymane Chah et Faylaq al-Majed, qui ont participé aux offensives turques contre les Kurdes syriens en 2019, font partie du voyage. Notamment Yasser Abdel Rahim, commandant de Faylaq al-Majed, accusé de crimes de guerre contre des civils kurdes. L’ensemble de ces forces a été rassemblé sous la bannière de la brigade sultan Mourad, en référence à un héros de la guerre d’indépendance libyenne contre les Italiens.
Le Guardian confirme également les informations de la chercheuse arabophone, Elizabeth Tsurkov, affilié au Foreign Policy Research Institute de Philadelphie, selon lesquelles les miliciens toucheraient une solde de 2000 $, vingt fois plus qu’ils percevaient de la Turquie en Syrie. Les combattants ont signé un engagement de six mois directement avec le Gouvernement d’accord national (GNA). Mais la Turquie aurait promis à tous la nationalité turque et le rapatriement des corps sur leur terre natale en cas de décès.
Au moins six combattants syriens, et sans doute beaucoup plus, sont décédés, signale Elizabeth Tsurkov.
6 Syrian fighters in Turkish-backed factions have been killed thus far in Libya
Sultan Murad Brigade:
1. Ahmad al-Malla, Zamalka
2. Ahmad al-Salam, Ras al-Ayn
3. Ahmad Oglan, Talaf, Hama
Suqur al-Shamal:
4. Bashar al-Hussein, Heesh, Idlib
5. Muhannad Ahmad al-Hamid, Hama City pic.twitter.com/PVcxt8rnuz— Elizabeth Tsurkov (@Elizrael) 12 janvier 2020
Le GNA et la Turquie, qui ont signé un accord de coopération militaire en novembre, démentent toute présence de miliciens syriens. Officiellement, seuls 35 conseillers militaires turcs sont présents à Tripoli pour former les combattants du GNA à l’utilisation de drones et d’armes antiaériennes.
Le président Erdogan, qui n’a de toute façon pas vraiment les moyens aériens et navals suffisants pour une opération de grande envergure en Libye, a sans doute choisi la solution des miliciens syriens. Elle présente aussi l’avantage d’éviter de payer le prix politique que constituerait le retour à Ankara de cercueils de soldats turcs.
Mercenaires russes et soudanais
La Turquie a décidé d’accroître son soutien à Sarraj, dont les forces menacent de s’effondrer à Tripoli face à l’offensive de son rival Khalifa Haftar.
Basée dans la capitale Tripoli (à l’ouest), le Gouvernement d’accord national (GNA) est présidé par le Premier ministre Fayez al-Sarraj, 59 ans. Reconnu par l’Onu, le GNA s’appuie sur des milices islamistes et les combattants de puissantes tribus de la cité marchande de Misrata. Outre le soutien symbolique de la communauté internationale, le GNA est aidé financièrement et militairement par le Qatar et la Turquie.
Basé à Benghazi en Cyrénaïque, (à l’est), le maréchal Khalifa Haftar, 76 ans, ancien général disgracié de Kadhafi, revenu d’exil en 2011, est soutenu par l’Égypte, les Émirats arabes unis et l’Arabie saoudite. Il bénéficie aussi de l’aide depuis quelques mois de 1 000 à 4 000 mercenaires soudanais, recrutés auprès des nouveaux maîtres du Soudan, notamment Mohamed Dagalo, soupçonné de génocide au Darfour… Et aussi de plusieurs centaines de mercenaires russes, forcément acheminés avec le feu vert de Vladimir Poutine.
Aider Haftar à peu de frais, sans s’opposer frontalement à Sarraj et à l’Onu, bref être incontournable en Libye, correspond aussi à la stratégie de la Russie de Poutine : occuper tous les espaces laissés vacants par les démocraties occidentales qui, comme en Syrie, n’ont pas su gérer l’après révolution de 2011.
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