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par George Perkovich* & Sinan Ãœlgen**
project-syndicate.org, le 10/04/2015
ISTANBUL – Selon les idées reçues, si l’Iran développe l’arme nucléaire, l’Arabie saoudite, la Turquie et possiblement l’Égypte tenteront de le faire également. Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou est allé plus loin en s’adressant au Congrès américain début mars, en disant que le simple fait de permettre à l’Iran de poursuivre son programme d’enrichissement d’uranium « lancerait une course aux armements nucléaire dans la région la plus dangereuse de la planète ».
Chacun de ces dominos nucléaires potentiels doit être analysé avec soin et séparément. Et en ce qui concerne la Turquie, les idées reçues semblent être essentiellement fausses.
La Turquie a bien un programme nucléaire naissant. Après des décennies de faux départs, le gouvernement turc a signé un contrat avec la Russie portant sur la construction et l’exploitation de la première centrale nucléaire du pays. Cette centrale, située sur les bords de la Méditerranée, est en cours de construction.
Les tentatives faites par le gouvernement turc pour obtenir des offres de la part d’autres compagnies internationales ont été compliquées par le fait que les conditions accordées par la Russie sont nettement plus généreuses que celles de ses concurrents. La Turquie a néanmoins négocié un contrat avec un consortium franco-japonais pour la construction d’une seconde centrale nucléaire, sise sur les rives de la mer Noire.
La Turquie a de très bonnes raisons économiques pour développer ses capacités de production d’énergie nucléaire. Les importations des sources d’énergie primaire représentent près de la moitié du déficit courant chronique de la Turquie, parce qu’elle importe plus de 90 pour cent de son pétrole et gaz naturel. De plus, contrairement aux autres pays européens, la demande d’électricité continue à croître de 5-6 pour cent par an. L’énergie nucléaire est perçue par les décideurs politiques turcs comme un instrument quasiment incontournable pour améliorer la sécurité énergétique et réduire la facture des importations.
Ces intérêts économiques, associés aux considérations de sécurité nationale, constituent pour la Turquie une incitation à ne pas se doter de l’arme nucléaire.
En tant que signataire du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires, il est interdit à la Turquie de développer des applications militaires de cette technologie. Si elle était perçue comme allant à l’encontre de cet engagement, d’autres États, y compris ceux qui pourraient contribuer à son programme d’énergie nucléaire, se retourneraient contre la Turquie et affaibliraient sa capacité à répondre à la croissance de la demande, à un prix abordable. Cette évolution saperait à son tour la croissance économique qui a permis au gouvernement de rallier le soutien de l’opinion publique ces vingt dernières années.
La Turquie est de plus membre de l’Otan et bénéficie ainsi des garanties de sécurité offertes par l’Alliance atlantique, dont le parapluie nucléaire. En fait, les Etats-Unis ont des armes nucléaires basées en Turquie depuis des décennies. Plus récemment, l’Otan et les Etats-Unis ont déployé un système de défense antimissile balistique. Si la Turquie cherchait à acquérir ses propres armes nucléaires, elle mettrait ces garanties de sécurité en péril et se mettrait l’Otan à dos.
De toute façon, la Turquie n’a pas le savoir-faire et les infrastructures permettant de produire rapidement l’arme nucléaire et il lui faudrait plusieurs années, probablement plus d’une décennie, pour en être capable. Durant cette période, la Turquie serait confrontée à de sérieuses pressions politiques, économiques et de sécurité, non seulement de la part des Etats-Unis et des autres pays membres de l’Otan, mais également de la Russie, de l’Iran et d’autres.
Dans l’intervalle, les menaces immédiates pour la sécurité de la Turquie seraient aggravées. Les armes nucléaires ne contribueraient guère à réduire les dangers posés par la désintégration violente de la Syrie, la progression de l’État islamique ou le problème non résolu du séparatisme kurde. Les relations de la Turquie avec l’Iran, qui sont à ce jour restées gérables, entreraient sans doute dans une période de crise.
Toutes ces considérations soulignent les risques sérieux encourus par la Turquie pour sa sécurité si elle cherchait à se doter de l’arme nucléaire. Ces risques pourraient à leur tour provoquer des dissensions internes à un moment où le parti au pouvoir, le Parti pour le justice et le développement (AKP), peine à conserver le soutien de l’opinion publique.
Dans ce contexte, la manière dont la communauté internationale envisage et commente l’avenir nucléaire de la Turquie revêt de l’importance. Affirmer que la Turquie cherchera naturellement – peut-être inévitablement – à acquérir un arsenal nucléaire revient à négliger les raisons importantes pour lesquelles elle ne militarisera pas son programme nucléaire civil.
Les propos désinvoltes sur les risques de prolifération nucléaire ne doivent pas induire les Turcs en erreur à propos de leurs propres intérêts. Il serait opportun que le reste du monde souligne plutôt les efforts de la Turquie en vue du développement d’un programme d’énergie nucléaire pacifique et de la résolution du défi présenté par l’Iran, dans le cadre de l’Otan.
Traduit de l’anglais par Julia Gallin
*George Perkovich is Vice President of the Carnegie Endowment for International Peace and co-editor of the book Turkey’s Nuclear Future.
**Sinan Ülgen is Chairman of the Istanbul-based Center for Economics and Foreign Policy Studies (EDAM) and a visiting scholar at Carnegie Europe in Brussels. He is co-editor of the book Turkey’s Nuclear Future.
http://www.project-syndicate.org/commentary/turkey-iran-nuclear-proliferation-by-george-perkovich-and-sinan-ulgen-2015-04/french#YZx4zzJ5AMRepxZq.99
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