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Le Monde, le 01/09/2020
Jean-Pierre Stroobants (Bruxelles, bureau européen)
Les dirigeants de l’organisation affichent leur calme face aux tensions entre Athènes et Ankara. Mais l’attitude du président Erdogan inquiète les capitales européennes.
Selon un diplomate, c’est bien « l’une des crises les plus graves de son histoire » qu’affronte l’Organisation du traité de l’Atlantique nord (OTAN). Et pourtant, au siège de l’organisation transatlantique, le discours officiel reste identique : les fortes tensions entre la Turquie et la Grèce en Méditerranée orientale peuvent encore être aplanies.
L’escalade, commencée il y a plusieurs semaines, a culminé le 10 août, quand Ankara a dépêché un bateau chargé d’effectuer des mesures sismiques, l’Oruç Reis, dans des eaux revendiquées par Athènes, au cœur d’une zone très riche en ressources énergétiques. Le navire était escorté de bâtiments militaires.
« Je ne nie pas les défis, mais nous pourrons les vaincre », observait déjà , à la mi-juin, le secrétaire général, Jens Stoltenberg. Trois mois plus tard, le responsable norvégien, obligé de rechercher en permanence le consensus – le traité OTAN ne prévoit aucune procédure de suspension ou d’exclusion – mise toujours sur le fait que personne ne veut, en réalité, le départ d’un allié certes remuant, mais surtout puissant et très actif sur les différents théâtres où l’Alliance est présente.
M. Stoltenberg se convainc également qu’Ankara n’a pas de réelle alternative à l’OTAN : le discours antieuropéen du président Recep Tayyip Erdogan l’éloigne toujours plus de l’Union européenne (UE) et si sa stratégie fait le jeu d’une Russie désireuse de miner le camp occidental, la Turquie est simultanément la grande rivale de Moscou en Libye ou en Syrie.
« La crise pourrait dégénérer »
Les dirigeants de l’OTAN feignent de rester calmes, mais les grandes capitales, elles, ne cachent pas leur inquiétude. « Au moindre incident, la crise entre la Turquie et la Grèce, deux pays membres qui ont adhéré ensemble et sont au cœur d’une région stratégique, aux portes des Balkans et du Moyen-Orient, pourrait vraiment dégénérer », commente une source diplomatique. Et ce n’est pas l’annonce par la marine turque, samedi 29 août, de nouveaux exercices de tir d’artillerie qui calmera les esprits. Ces manœuvres doivent durer jusqu’au 11 septembre, dans une zone située au nord de l’île de Chypre.
Le 28 août, Athènes avait dénoncé une « provocation » à la suite de l’intrusion de deux avions de chasse turcs dans son espace aérien, alors que des appareils grecs escortaient un bombardier américain en exercice. La veille, les autorités d’Ankara affirmaient que leur aviation avait chassé six F-16 grecs s’approchant de la zone où opère l’Oruç Reis, Athènes répliquant que ces appareils regagnaient en fait une base en Crète quand ils ont été approchés par des avions turcs.
Face à cette situation menaçante, M. Stoltenberg s’aligne sur l’Allemagne qui tente de jouer les médiatrices, quitte à irriter comme quand elle a « pris note », le 14 août, de la décision française d’envoyer des forces militaires pour soutenir la Grèce et Chypre et quand, dans la foulée, elle a appelé les trois pays à « éviter une escalade ».
Jeudi 27 août, le secrétaire général discutait, à Berlin, avec la chancelière Angela Merkel et appuyait les efforts de son pays. Vains, jusqu’ici : la semaine dernière, M. Erdogan rejetait toute idée de compromis avec Athènes sur les zones économiques exclusives et maintenait sa revendication d’une limitation des eaux territoriales grecques afin de permettre à son pays d’avoir accès à certains secteurs maritimes.
La perspective de prochaines sanctions de l’UE ne fera que « renforcer la détermination » d’Ankara, souligne, en tout cas, une source turque. Et lundi 31 août, le gouvernement turc accusait désormais la Grèce de « piraterie » et de « militarisation » des îles les plus proches de ses côtes.
Enjeux multiples
Paris est évidemment une autre cible privilégiée de M. Erdogan pour avoir mené à deux reprises des exercices militaires conjoints avec la Grèce et Chypre en août et pour avoir dénoncé, dimanche, le « comportement escalatoire » de son régime.
Face au tumulte, M. Stoltenberg s’emploie à tenter de calmer les esprits. Singulièrement depuis juin, lorsqu’un grave incident a opposé la frégate française Courbet à un navire turc escortant un bateau tanzanien qui transportait prétendument du matériel médical – et plus vraisemblablement des armes à destination des alliés libyens d’Ankara, en violation de l’embargo international.
Même les plus modérés au sein de l’OTAN s’interrogent désormais sur les limites que se fixera, ou non, M. Erdogan, alors que l’administration Trump s’abstient de toute intervention. « Le président turc veut-il vraiment une solution négociée en Méditerranée ? Ce n’est pas certain, souligne Marc Pierini, ancien ambassadeur de l’UE à Ankara. Son économie va mal, les sondages pour son parti sont mauvais, la pression de ses alliés ultranationalistes est très forte. Un conflit peut donc le servir… »
Pour l’Alliance, insistent plusieurs sources, il y a, en tout cas, urgence à clarifier une situation aux enjeux multiples. D’abord, l’intégrité du système de défense antimissiles de l’OTAN, qui reste sous la menace d’un déploiement des missiles S-400 que la Turquie a achetés à la Russie : actuellement stockés, ces équipements doivent, en principe, être mis en service cette année. Si M. Erdogan – qui annonce l’acquisition d’une seconde batterie de S-400 – passe aux actes, la participation d’Ankara à des activités – en Europe de l’Est notamment – devra être remise en cause.
Comme, peut-être, le positionnement à Kureçik, dans le sud-est de la Turquie, du radar d’alerte rapide de l’Alliance, censé jouer un rôle clé en cas d’attaques de missiles balistiques. L’OTAN le décrit comme un instrument clé en cas de conflit éventuel avec l’Iran, ou entre l’Iran et Israël. Konya, dans le centre du pays, abrite une base d’opérations pour les avions de détection et de contrôle AWACS. Et Incirlik, près de la côte méditerranéenne, accueille des éléments de l’US Air Force.
Menacée de sanctions américaines à la suite de l’acquisition des S-400 russes – un système « défensif » selon elle –, la Turquie évoquait, à la fin de 2019, l’expulsion des troupes américaines. Le secrétaire à la défense, Mark Esper, s’était interrogé, à l’époque, sur l’engagement réel d’Ankara à l’égard de l’OTAN.
Depuis, la Turquie a déployé des drones armés en République turque de Chypre nord, espère lancer tout prochainement son premier porte-avions léger en Méditerranée et développe un programme de six sous-marins. Le tout en assumant pleinement, semble-t-il, son rôle de mauvais joueur au sein d’une Alliance en plein doute. Et impuissante.
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