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TRT Français, le 10/07/2019
Une étude du Prof. Dr. Kudret Bulbul, doyen de la Faculté des sciences politiques de l’université Yildirim Beyazit d’Ankara
La 5e édition du Symposium international des sciences sociales a été organisée la semaine dernière à l’université internationale des Balkans de Skopje, sous les auspices et la présidence honoraire du président de la Grande Assemblée Nationale Turque, Mustafa Sentop.
J’ai prononcé un discours portant sur la jeunesse en tant qu’intervenant invité au symposium qui a réuni 617 académiciens de 13 pays. Durant le symposium j’ai eu aussi l’occasion de rencontrer des chercheurs turcs venus des principales universités américaines dont le Harvard et d’échanger longuement et de façon productive avec eux sur l’Etablissement de l’enseignement supérieur (YOK) et notre système universitaire.
Cette semaine je souhaite m’attarder sur les migrations aux Balkans. Car le sujet est tristement évoqué à chaque visite dans les Balkans. Chaque visiteur qui arrive dans les Balkans commémore cette histoire triste qui remonte jusqu’aux dernières années de l’Etat ottoman.
L’histoire brève des migrations aux Balkans ou la véritable définition du génocide…
D’après les sources, des millions de musulmans et Turcs dans les Balkans ont été victimes de génocides, massacres et migrations à compter du 18e siècle. Les Turcs et musulmans dans les Balkans ont connu un sort beaucoup plus triste lorsque l’Etat ottoman se retirait et s’effondrait.
L’expression de génocide est utilisée pour la première fois avant la Deuxième Guerre mondiale pour définir l’oppression, les massacres et tortures collectifs appliqués par l’Allemagne contre les juifs. Les oppressions que nous avons connues aux Balkans sont beaucoup plus graves et nombreuses que celles dont les juifs ont été victimes en Allemagne. Mais même en Turquie, peu sont ceux ou celles qui connaissent les dimensions de ce génocide et de cette oppression. Même un film capable de remporter un Oscar pouvant transmettre aux futures générations et aux petits-enfants des opprimés ce que les gens ont connu au 17e siècle, les souffrances, douleurs et migrations, n’a pu être réalisé jusqu’à ce jour. Il est certain que notre peuple n’a pas l’habitude de crier partout les souffrances qu’il a vécues et d’en tirer profit. Aussi grande qu’elle soit, savoir enterrer la souffrance dans son cœur et continuer son chemin… Mais même si notre peuple n’en a pas fait un film ou un documentaire, il compense, comme beaucoup de fois dans le passé, en le gardant dans sa grande mémoire et son grand cœur. Avec des élégies, des chants anonymes et des hymnes, il transmet ces souffrances aux générations futures de façon plus efficace qu’un film oscarisé, et ce sans générer de haine. Quel film pourrait être plus efficace que le chant de Canakkale, du Yémen et de l’hymne de Pleven qui nous font vibrer les cœurs.
Malheureusement la migration forcée pour des fins politiques n’est pas un fait abandonné. Nous observons aujourd’hui encore des cas similaires dans plusieurs régions qui intéressent les Turcs et musulmans. Les problèmes rencontrés hier par les Turcs de Bulgarie et aujourd’hui par les Turcs criméens, monténégrins et ouïghours ainsi que les ennuis que connaissent les musulmans du Myanmar, de Syrie et bien évidemment de Palestine ne sont pas différents de ceux des Turcs aux Balkans.
Les Balkans évacués…
Une partie importante de nos discussions à chaque visite dans les Balkans, concerne les migrations en Turquie. Les mouvements migratoires qui ont commencé à l’époque ottomane, ne se sont pas arrêtés là . Ils ont aussi continué pendant la période républicaine. Ils se poursuivent d’ailleurs aujourd’hui encore sous différentes formes. La présence turque baisse de jour en jour dans les Balkans.
La Turquie est comme l’espoir et voire le rêve des Turcs et musulmans des Balkans. Car être une minorité dans un coin du monde a aussi plusieurs difficultés. Il y a besoin d’un soutien puissant lorsqu’on est une minorité. Ce soutien n’est pas nécessairement matériel. En effet, les explications de Salih Murat avec qui nous avons fait un reportage sur la Radio la Voix de la Turquie et qui est un membre de la Cour constitutionnelle de la Macédoine du nord, résume parfaitement la situation : « Nous ne demandons rien à la Turquie. Tant que la Turquie continue son chemin de façon puissante, son ombre nous suffira » témoigne-t-il.
Les Turcs des Balkans souhaitent particulièrement avoir un lien avec la Turquie. Une partie de leurs enfants cherche leurs avenirs en Turquie. Mais les Turcs balkaniques qui ont un regard plus stratégique sur les choses, sont beaucoup plus que dérangés des départs. Car chaque migration depuis les Balkans vers la Turquie les pousse encore plus vers la solitude et l’incertitude. Comme souvent rencontré dans le passé, la migration de 500 mille personnes d’un pays balkanique qui recense 2 millions de citoyens, ne signifie pas grand-chose pour la démographie turque. Mais ce chiffre constituant un quart de la population du pays de départ, les personnes qui y restent sont abandonnées à la solitude. Comme ils l’ont déjà vu clairement dans le passé, ils soulignent souvent que l’image des Balkans aurait pu être beaucoup différente si les Turcs des Balkans avaient pu y être maintenus.
La politique appropriée est de les renforcer sur place…
Nous ne pouvons pas retourner dans le passé ou vivre dans le passé. Mais nous pouvons en tirer des leçons pour aujourd’hui.
Les immigrés des Balkans ont besoin d’urgence de préserver les mémoires, les édifices et le patrimoine de leurs ancêtres sur les terres qu’ils ont quittés. Cette mission ne doit pas être laissée seulement aux efforts d’établissements publics comme la TIKA (Agence turque de coopération et de coordination), l’YTB (la Présidence des Turcs de l’étranger et des communautés apparentées) ou bien des fondations Yunus Emre et Maarif. En tant qu’héritiers du patrimoine laissé par leurs ancêtres, les Turcs et musulmans dans les Balkans attendent que les immigrés des Balkans reviennent, discutent plus souvent eux et partagent davantage leurs problèmes. Les migrants des Balkans peuvent aussi développer des relations multilatérales avec leurs voisins non-musulmans, en laissant de côté les souffrances. Dans une atmosphère où la Russie et les pays de l’UE affichent un intérêt croissant aux Balkans, les relations que pourront tisser les immigrés des Balkans en Turquie créeront une nouvelle alternative avec leurs anciens voisins. Les personnes originaires des Balkans et établies en Turquie peuvent servir de pont non pas seulement entre la Turquie et les pays balkaniques mais aussi entre les pays des Balkans et le reste du monde.
Bien évidemment lorsqu’on parle de migration, il y a plusieurs chapitres. Ceux qui immigrent notamment en Europe pour des raisons économiques, leur retour ou bien les efforts des minorités d’origine turque en Crimée, au Caucase, des Ouïghours et des Turcs Meskhètes d’immigrer en Turquie… Ce sont tous des sujets distincts.
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